Un clitoris géant pour faire avancer le droit des femmes. Vraiment ?

Capture d'écran ©Twitter
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Chaque jour qui passe offre aux néo-féministes de salon l'occasion d'inventer de nouvelles oppressions, le courage leur manquant pour s'attaquer aux véritables menaces qui pèsent sur les femmes. Après avoir revendiqué leur pilosité, le droit de sentir mauvais, lutté contre la « précarité menstruelle », comme si cette précarité était dissociable des autres et révélatrice du joug d'une société intrinsèquement machiste sur la condition des femmes, les néo-féministes viennent d'inventer une nouvelle forme de victimisation. La « Journée internationale des droits des femmes » nous a ainsi offert une nouvelle démonstration de la lâche vacuité du féminisme contemporain : dénoncer l'absence de « liste officielle des pathologies du clitoris » en installant un clitoris gonflable géant devant la tour Eiffel.

Si la question n'est pas intrinsèquement inintéressante, elle a davantage sa place dans un colloque de médecine spécialisée que dans l'espace public. Les femmes victimes d'agressions sexuelles, de soumission communautariste et d'asservissement religieux attendront sagement leur tour pour être défendues. Derrière cette action de communication, on retrouve le discret « Gang du clito » (sic), qui a publié un guide de la masturbation féminine ainsi qu'un Petit Guide de la foufoune sexuelle, « un livre pour les enfants à partir de 4 ans », selon son auteurJulia Pietri. Démarches confidentielles que plusieurs médias à grande audience, comme Le Monde ou Libération, se sont empressés de valoriser.

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Le féminisme de ces militantes exhibitionnistes est le niveau zéro du courage et de la réflexion, contrairement à la démarche de collectifs émergents tels que Némésis, qui ose pointer du doigt la forte proportion d'agresseurs étrangers ou d'origine étrangère tout en dénonçant un féminisme postmoderne gangrené par l’extrême gauche. Car en inventant des causes toujours plus futiles à défendre, ces féministes de l’absurde se gardent de combattre les véritables menaces qui pèsent sur les femmes et se tournent vers des combats d’arrière-garde avec une impressionnante capacité à transformer l’anecdotique en cause nationale. Elles inventent des combats prétendument féministes pour mieux camoufler leur incapacité à faire face aux véritables menaces qui pèsent sur le droit des femmes.

Demain, cela n'étonnera plus personne, ces agitatrices stériles demanderont la destruction de tous bâtiments verticaux en tant que « symboles phalliques de l'oppression patriarcale dans l'espace public ».

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