Toulouse : condamnation d’un imam pour un prêche antisémite
L’imam Mohamed Tataiat, de nationalité algérienne, a été condamné, ce 31 août 2022, par un arrêt de la 3e chambre des appels correctionnels de la cour d’appel de Toulouse pour ses propos antisémites lors d'un prêche aux fidèles de la grande mosquée de Toulouse dont il est le recteur.
Lors de l'audience, les débats s'étaient concentrés sur un hadith (parole du prophète Mahomet) inclus par Mohamed Tataiat, 59 ans, dans son prêche du 15 décembre 2017 à la mosquée du quartier populaire d'Empalot, à Toulouse.
« Il y a un juif derrière moi, viens et tue-le… »
Le prêche en langue arabe et diffusé en direct sur YouTube aurait incité ses fidèles à tuer les juifs. Mohamed Tataiat, fonctionnaire de l’État algérien et responsable, depuis 1987, de la grande mosquée d’Empalot, avait notamment cité ces paroles : « Le jour du jugement ne parviendra que quand les musulmans combattront les juifs, le juif se cachera derrière l’arbre et la pierre et l’arbre et la pierre diront oh musulman, oh serviteur de Dieu, il y a un juif derrière moi, viens et tue-le… »
D'après La Dépêche, Hassen Chalghoumi, président de la Conférence des imams de France, y voyait, le 30 mai devant la cour d’appel, « une allocution dangereuse, qui entraîne la violence antisémite »
L'imam Tataiat a été condamné à 4 mois de prison avec sursis ainsi qu’à environ 30.000 euros d’amende. Le jour du procès, l’avocat général avait requis 6 mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 10.000 euros. Le représentant de Mohammed Tataiat, Me Jean Iglésis, a annoncé que son client allait se pourvoir en cassation.
CNews rapporte qu'à ce jour, « aucune procédure d’expulsion n’a été intentée contre l’imam Tataiat. Au moment de sa mise en examen, en 2019, Laurent Wauquiez, alors président des Républicains, l’avait réclamée, tout comme le maire LR de Lavaur, Bernard Carayon, avant lui. »
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