Succès électoral de la Coordination rurale : la ruralité répond à Mélenchon !

En une semaine, deux élections qui, autrefois, seraient restées anecdotiques sont venues délivrer un message de portée nationale. Et un message net et revigorant : non, la France ne veut pas disparaître ni finir en un pays islamisé et créolisé, comme le souhaitent ouvertement M. Mélenchon et, insidieusement, beaucoup d'autres. La première bonne nouvelle est tombée dimanche soir, avec la défaite de Louis Boyard à Villeneuve-Saint-Georges : ainsi, même dans un territoire qui lui était a priori très favorable, même en jouant la carte de l'islamophilie la plus débridée, le poulain de Mélenchon s'est incliné. LFI remise à sa place, et la France respire.
Après Villeneuve-Saint-Georges, les agriculteurs !
Mais une autre élection, beaucoup moins médiatisée, mais dont Étienne Lombard a rendu compte, avait également lieu, durant la dernière quinzaine de janvier : les élections professionnelles invitant les agriculteurs à élire leurs représentants dans les chambres d'agriculture, dans chaque département. On le sait, la scène syndicale agricole française est dominée, depuis des décennies, par les puissants FNSEA et CNJA, réputés proches de LR. Mais, depuis vingt ans, une alternative, née dans le Sud-Ouest, la Coordination rurale, est venue, avec son parler fort et ses actions chocs, relayer le cri du cœur d'une profession aux abois, priée de nourrir la nation en encaissant normes et taxes au prix d'un suicide tous les deux jours.
La révolte de l'an dernier, toujours présente
La révolte agricole de l'an dernier, partie du berceau lot-et-garonnais de ces « bonnets jaunes » de la Coordination rurale, avait suscité dans le pays un immense mouvement d'émotion : plus de 80 % des Français soutenaient cette profession qui ne représente plus que 2 % de la population active ! Dans son appel à l'invasion de la ruralité par les banlieues de l'immigration, la semaine dernière, Mélenchon n'avait retenu que le chiffre actant la disparition des agriculteurs. En mauvais comptable marxiste, il avait négligé l'attachement de tout un pays à ses paysans et à ses racines et son refus de la mondialisation, incarnée dans son volet libéral par Macron et dans sa déclinaison immigrationniste par lui-même.
Un succès historique de la Coordination rurale, notamment dans le Sud-Ouest
La Coordination rurale enregistre donc des succès historiques à ces élections professionnelles : dans son bastion du Lot-et-Garonne, elle atteint même 70 % ! Elle conserve ses autres fiefs de la Vienne et de la Haute-Vienne. Mais la vague jaune a déferlé sur tout le Sud-Ouest : le Gers voisin a basculé, la Dordogne et même (à six voix) la Gironde ! Ces succès locaux de la Coordination rurale lui permettent d'envisager la conquête, en mars, de la chambre régionale d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine où elle est désormais majoritaire dans sept départements sur douze. La Coordination rurale a aussi remporté la majorité dans d'autres départements chez les chefs d’exploitation : au moins quinze, d'après les premiers résultats, notamment dans le Cher, les Ardennes, la Lozère, la Charente ou l’Indre-et-Loire. Autre motif de satisfaction, elle atteint désormais 27 % des suffrages au niveau national, faisant passer la FNSEA sous la barre symbolique des 50 % : du jamais-vu. Autre pierre dans le champ d'Arnaud Rousseau : en Haute-Garonne, une liste indépendante menée par Jérôme Bayle, figure du mouvement de protestation agricole de début 2024, a battu la FNSEA. Un Jérôme Bayle qui a déclaré : « Le monde agricole a besoin de changement. On veut casser le système. Il y a une fracture entre le terrain et le syndicalisme. Nous sommes une région oubliée, on ne se sentait plus représentés. » Un mouvement de fond.
Arnaud Rousseau reconnaît l'importance de la « colère »
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a reconnu que ce recul « oblige à la lucidité quant aux enseignements de ce scrutin. Car ce soir, indéniablement, une colère s’est exprimée. Ce vote de la colère a prospéré sur les promesses non tenues depuis près d’un an par les pouvoirs publics, alimentant ainsi un sentiment d’abandon. »
La CR se félicite de sa stratégie de rupture
Dans un communiqué de presse, la Coordination rurale estime validée sa stratégie plus radicale : « Les agriculteurs ont dit stop à la cogestion, responsable de la disparition d’un million de vaches et de 150.000 fermes en dix ans. » Des chiffres incontestables.
Des enseignements électoraux ?
Contrairement à M. Mélenchon, qui tient pour quantité négligeable nos derniers agriculteurs, on peut penser que ce scrutin livre une photographie de l'opinion au-delà de celle des seuls agriculteurs. Une opinion profondément en colère, exaspérée par ses représentants traditionnels et leurs bilans désastreux et qui plébiscite de nouvelles figures de terrain au parler cash. Autre enseignement : cette carte électorale du monde agricole a aussi beaucoup à voir avec celle de la progression du RN. D'ailleurs, Serge Bousquet-Cassagne, le leader de la CR 47, interrogé par La Dépêche sur le lien avec les sucès du RN, ne s'en est pas caché : « Cela y ressemble. » Mélenchon voulait que ses banlieues LFIstes se répandent dans la ruralité mais, pour le moment, c'est une ruralité remontée qui se rapproche des villes, comme en Gironde et en Haute-Garonne par exemple. Les plaques bougent.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR

37 commentaires
Enfin une bonne nouvelle.
MERCI pour cette information rassurante….. « wait and see ».!
Vous, Gens de la TERRE , au sol argileux ou crayeux qui peinez.
Ignorez donc ce ,triste Lézard venimeux aux racines sablonneuses.
Les vrais Français on besoin des fruits de Votre sueur
et non des youyous persiffleurs et vénaux des gens inutiles .
Enfin de vrais agriculteurs à la tête d’un syndicat agricole qui défendront les intérêts de ce monde en voie de disparition. A.Rousseau est un homme d’affaire inféodé à l’union européenne qui gère ses propres affaires souvent loin du milieu des petits paysans.
Face à l’invasion, économique et religieuse, la résistance s’organise. Il nous manque encore les nouveaux de Gaulle et jean Moulin, mais on va y arriver, certes dans le sang et les larmes car le seuil d’alerte est dépassé mais comme en 40 l’espoir est là .
Enfin, les paysans commencent à comprendre que la FNSEA est leur ennemi car elle est pour l’agro-alimentaire industriel et mondialiste, comme son Président.
Mélenchon et toute sa clique, des inutiles qui n’ont jamais travaillé ni rien produit, autrement dit, des parasites.
J adore la FNSEA avec cette réaction tres macroniste quand ils perdent les élections » ce vote nous oblige à être lucide » .. c est à dire que quand ils avaient le pouvoir ils étaient aveugles et sourds
…
Il faut dire que quand le président d’un syndicat qui est sensé défendre les agriculteurs a des intérêts privés dans des sociétés qu8 les combattent ça fait désordre, la FNSEA va vite comprendre
Paysan retraité, il y a +de 50 ans j’ai toujours rêvé d’un moment comme celui-ci Nos descendants disent enfin stop à l’aumône décidée à Bruxelles qui s’assimile à l’esclavagisme.Une seule devise maintenant « Être et durer » ! (général Bigeard)
Le recul de la Fnsea est dans la même veine que le recul de la politique, de toute la classe politique et de nos différents gouvernements . Ils n’existent qu’avec les moyens financiers de la population mais n’aboutissent qu’à la faire reculer. La commission européenne y participe tout autant. Il faut réformer tout cela.
TRES CONTENTE de ce résultat . Enfin les choses bougeraient elles ? Il est + que temps que le vent tourne
Melenchon comme Macron n’ont pas intérêt à venir dans le sud ouest ; on a le sang chaud chez nous ! et l’esprit de « Jacquou le Croquant «