Singapour-sur-Tamise : l’économie britannique face aux illusions de la presse française
Boris Johnson veut « libérer » l'économie britannique en la transformant en paradis du monde des affaires. Le Premier ministre britannique tient une nouvelle réunion avec des dirigeants d’entreprise pour évaluer les manières d'alléger la réglementation au Royaume-Uni et transformer le pays en « Singapore-on-Thames », affirme le Times. La réunion permettra aux responsables de « donner leur avis sur les politiques en vue de la reprise économique » post-Covid.
Meanwhile, Éric Albert, correspondant du Monde à Londres, s’extasie devant le documentaire de la chaîne d’État française France 5. « Florentin Collomp, ancien correspondant du Figaro au Royaume-Uni, et Walid Berrissoul montrent les difficultés concrètes que pose le fait de quitter l’Union européenne. » Mais oublie de dire que l’Union européenne voulait une punition exemplaire pour dissuader les vocations.
Ils ont trouvé, dit-il, « le qualificatif parfait pour désigner Boris Johnson : “l’illusionniste” », mais concluent qu’il « peine à suivre quand la double réalité du Brexit et du Covid-19 survient ». Alors qu’une campagne de vaccination massive a été lancée et que 6,6 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin, tandis qu’en France, seules 1,1 million de personnes en ont reçu au moins une.
« On cherchait à répondre à la question : qu’est-ce qu’il se passe quand quelqu’un est élu sur un mensonge ? » poursuivent-ils, mais la Justice britannique a rejeté les poursuites engagées contre Boris Johnson pour mensonge pendant la campagne du référendum du Brexit. Et les Britanniques ont voté trois fois pour le Brexit : lors du référendum, en donnant une majorité au Brexit Party aux élections européennes et en votant massivement pour le Parti conservateur de Boris Johnson qui s’était engagé à le faire. Dont acte.
« Le Brexit pour Nissan est positif, il nous donne un avantage concurrentiel », déclare Ashwani Gupta, chef de l’exploitation de Nissan. « Sunderland est l’une des trois meilleures usines au monde pour notre compétitivité, sa main-d’œuvre dévouée et hautement qualifiée permettra d’accueillir les derniers modèles de Nissan pour les années à venir et positionnera l’entreprise pour la production de véhicules électriques. » Le constructeur va « localiser la fabrication de la batterie 62kWh à Sunderland afin qu’elle soit admissible à l’exportation vers l’Union européenne en franchise de droits », là où elle avait été précédemment importée d’Asie.
Grâce à l'accord de libre-échange conclu à l'arraché entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, les constructeurs automobiles échappent aux taxes dites de la « règle d'origine » qui s'appliquent sur les produits fabriqués à partir d'une grande partie d'éléments provenant de pays hors de l'Union européenne.
Quel contraste avec les affirmations préréférendaires de Project Fear — la campagne de peur des Remainers visant à terroriser les électeurs britanniques pour qu’ils rejettent le Brexit. Les ouvriers du nord-est de l’Angleterre ne regretteront pas d’avoir voté pour le Brexit ni d’avoir opté pour les conservateurs dirigés par BoJo aux dernières élections au lieu du Parti travailliste.
Le gouvernement a confirmé la mise en place d'un groupe de travail, Project Speed (projet rapidité), mené par le chancelier de l'Échiquier [ministre des Finances et du Trésor, NDLR] Rishi Sunak, destiné à rendre la législation des affaires et les procédures administratives « plus efficaces et moins bureaucratiques ».
Loin d'être entravés par la pandémie, les projets d'introduction en Bourse sont légion. Les chaussures Dr. Martens ou le vendeur de cartes de vœux en ligne Moonpig figurent parmi les candidats en vue pour une entrée à la Bourse de Londres. La plate-forme de livraison de repas Deliveroo ou la Fintech TransferWise, spécialisée dans le transfert d'argent, devraient leur emboîter le pas.
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