Ségolène Royal s’énerve : la chasse à l’Anne Hidalgo est ouverte !

Ségolène Royal

Il n’y a pas si longtemps, il était, pour certains commentateurs, prétendu qu’une présence massive de femmes dans le monde politique aurait tendance à en adoucir les mœurs. Qui proférait pareille sottise ? Des aveugles et des sourds, assurément, qui n’ont jamais vu Margareth Thatcher et Elena Ceaușescu, ni entendu parler de Marie-France Garaud, Anne Hidalgo ou Ségolène Royal.

La chose saute encore plus aux yeux et aux oreilles à propos du Parti socialiste, la formation inclusive et bienveillante, féministe et progressiste qu’on sait. Pourtant, quand les femmes y dégainent le sac à main, ce n’est pas forcément pour y chercher de quoi se repoudrer, mais plutôt pour s’en servir de masse d’arme. Ainsi, la même Ségolène Royal, sur BFM TV, ce jeudi 13 janvier, affichait un sourire tout plein de dents aiguisées, celui de la louve devant l’agneau.

Le sujet de la causerie ? L’élection présidentielle, évidemment, et l’état actuel de la gauche, pas loin du coma clinique. D’où cette première salve d’artillerie lourde : « J’avais proposé d’y aller. On m’a dit “non, finalement, ce sera Anne Hidalgo”. J’avais dit au PS que j’étais disponible, avec l’expérience qui est la mienne. Mais ils ont préféré Anne Hidalgo et ils ne voulaient pas de primaire. » Dommage, puisqu’à l’en croire, « c’est dans les primaires qu’on peut faire émerger le meilleur ». C’est sûr qu’il y a cinq ans, avec Benoît Hamon et ses 6 %, le meilleur émergeait.

Après le premier coup de sac à main, la valse des coups d’escarpins, comme ce joli penalty tiré en doublé dont Anne Hidalgo et François Hollande font les frais : « Il vaut peut-être mieux un Parti socialiste qui ne participe pas à la présidentielle et qui évite une humiliation à 2 %… » Hou, la méchante ! Le maire de Paris à 2 % et le père de ses enfants qui a évité « l’humiliation » en ne se représentant pas : deux pour le prix d’un. C’est le rasoir à double lame, l’une coupe le poil et l’autre évite qu’il ne repousse.

Et, tant qu’à en rajouter dans l’amabilité féminine, ce dernier tir de barrage à bout portant concernant l’enlisement sondagier de l’officielle candidate socialiste, quand Ségolène Royal pointe son « absence de projet ». Et voilà qui est proféré le jour même où Anne Hidalgo présente justement… son projet à la presse. Après le coup de Louboutin assassin, c’est le brushing au fer à souder. Avant de lui faire les ongles à la tenaille, le détartrage à la perceuse et le maillot à la scie sauteuse ?

Il est vrai que le projet en question paraît hautement lysergique, entre arrêt du nucléaire et instauration d’un ISF climatique, SMIC à 2.000 euros nets et alignement du salaire des professeurs sur celui des cadres. Ne manque que l’instauration de la semaine des quatre jeudis, la garantie faite aux petites brunes de devenir de grandes blondes, sans négliger l’extinction du paupérisme passé 18 heures.

Pour tout arranger, Benoît Payan, maire socialiste de Marseille, annonce qu’il lâche Anne Hidalgo au profit de Christiane Taubira, qui est un peu au parti fondé par François Mitterrand ce que les Clodettes furent jadis à Claude François. Le premier des Phocéens soutiendra donc la personne qui sortira gagnante de la primaire de la gauche. Et d’en remettre une couche au passage sur Anne Hidalgo : « On ne peut pas dire, je vais à la primaire le lundi et, le jeudi, je n’y vais pas parce qu’il n’y a pas les copains que je veux. » Certes, mais le problème, c’est que personne, à gauche, ne veut se coltiner cette fichue primaire, pas plus Anne Hidalgo que Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon.

La seule qui veuille y aller ? Christiane Taubira. Désormais unique candidate à ce pince-fesses, il est probable qu’elle emporte haut la main ce scrutin. Ne restera plus ensuite, au peuple de gauche, à faire le tri entre la multitude de ces candidatures unitaires. Bon courage, les gars ! Et les filles aussi.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

58 commentaires

  1. C’est quoi la citation déjà ? Dieux protège moi de mes amis, je me charge de mes ennemis ? Si ce n’est pas ça, je ne dois pas en être loin

  2. « Sac à mai, Louboutins, le brushing et le maillot, les ongles et le détartrage », tout le panel de la misogynie y passe… Mais l’on pardonne bien volontiers, tant l’intrigue est bonne!

  3. La candidature de Taubira est désormais officielle. Une candidature de plus à gauche. Pas sûr que le bilan électoral de cette « mouvance » en soit amélioré. Taubira ne manque pas d’éloquence certes, mais elle ne manque pas non plus de références. Calamiteuses et directement responsables des malheurs de millions de Français.

  4. La reine des ours blancs devait franchement se faire oublier avec son bilan de région Charente Poitou : elle a laissé 36 millions de dettes à son successeur. Quant à la mégère TAUTAU, indépendantiste, anti-blancs, qui se transforme en Jeanne d’Arc, elle devrait faire profil bas et remonter sur ses cocotiers. Le gagnant de ces guerres intestines va être MACRON. On va se le farcir encore 5 ans. Le temps pour nous « finir », nous ruiner, nous faire soumettre à l’islam, nous faire envahir.

  5. La Reine des Neiges et du Poitou, Notre-Drame de Paris et Taubira qui vient de se déclarer, on a le trio de compétition.

    Elles arriveront peut-être à 10% à elles trois.

    Pas assez pour espérer dégager notre satrape au premier tour, a priori.
    L’Histoire a déjà montré qu’on peut s’attendre aux (bonnes) surprises.

  6. Blabla..blabla..blabla… Et pendant ce temps là ce « bon Macron » et sa clique de voleurs sont en train de dépecer l’une de nos dernières pépites EDF au profit des Maffias de Bruxelles,qui en profitent pour s’en mettre plein les poches en « obligeant » EDF à leur vendre en dessous du prix coûtant (ce que la loi interdit) de l’électricité produite par des centrales nucléaires dont la construction a été financée par les usagers et contribuables français, Que font les partis d’opposition ?

  7. Merci, Nicolas Gauthier, pour cette franche rigolade à propos de ces dames du ps !… Heureusement, trop tard ? Les Français ont fini par se détacher de ce parti fossoyeur de notre pays. Ils devraient faire le même effort vis-à-vis de LR, tout autant fossoyeur au lieu de croire, encore et encore une fois aux boniments de Pécresse école chiraquienne: « je dis ce qu’il vous fait plaisir d’entendre mais , élue, je continuerais la politique actuelle  » dictée à l’étranger, pour notre disparition !…

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