Ségolène Royal, la diva des pôles, aurait-elle dérapé sur le budget ?

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Entre le pôle Sud et le pôle Nord, Ségolène Royal ne sait plus où donner de la tête. Et puis, il y a son « Désir d'avenir ». Pour la France, pour la planète, pour elle-même, la présidentielle qui approche, la fonte de la cote de popularité d'Emmanuel Macron, la banquise qui dégringole... À la fin, tout s'entremêle, que voulez-vous.

D'après Le Point, qui a enquêté sur le sujet, il y aurait dans l'activité de Ségolène Royal comme un fâcheux mélange des genres. La « cellule investigation » de Radio France le dénonce également : trois collaborateurs mis à la disposition de l'ambassadrice bénévole « chargée des négociations sur les pôles Arctique et Antarctique » par le ministère des Affaires étrangères seraient employés à des fins de promotion personnelle, un budget de 100.000 euros par an utilisé parfois en des circonstances paraissant bien éloignées de la mission assignée.

Mais comment résister à la tentation ? Le chemin qui mène du pôle Nord au pôle Sud est parsemé de libraires qui réclament la star pour des séances de dédicaces, de lieux divers à inaugurer, de visites de ceci et cela, de conférences ; un slalom complexe pour lequel les sbires fournis par le ministère s'avèrent bien utiles. Après tous ces tracas, vient enfin l'arrivée triomphale sur la banquise, sous les clap-clap des phoques et les flashs des photographes. En 2017, belle saison oblige, ce furent des centaines de kilomètres parcourus pour trouver une épaisseur de glace capable de supporter le traîneau sur lequel l'ambassadrice avait prévu une séance photo pour Paris Match. L'électeur finirait bien par comprendre qu'il n'y avait pas candidate mieux placée pour sauver le monde.

Après un détour dans un congélateur du Sud-Poitou pour une photo avec le capitaine Igloo, l'égérie de la cause polaire repartait de plus belle dans une tournée effrénée des plateaux de télévision au cours de laquelle elle allait dénoncer « les réformes sans cohérence qui s'accumulent », « la cohésion française en train de s'écrouler » et « les urgences hospitalières non soutenues » par ce satané Macron qui l'avait envoyée se les geler dans des régions épouvantables et n'avait même pas soumis sa candidature à la Commission européenne. Ah, celui-là, elle le retenait.

Sur la question de la présidentielle, Ségolène Royal reste évasive : « Peut-être en 2022. Les choses se construisent tranquillement. On verra... » Se faire congeler et attendre l'année propice ? Surgir tel Hibernatus et rafler la mise... À défaut de technologie suffisamment avancée dans ce domaine, la stratégie consisterait à dézinguer les possibles concurrents issus du PS. « Le meilleur moyen d'apparaître comme le seul recours possible, c'est de tuer les autres », aurait déclaré un proche de Macron au journaliste du Point. Objectif atteint. Ségolène est préférée à Bernard Cazeneuve pour commenter la future réforme des retraites dans divers médias.

Les multiples clichés de ses activités relayés de manière intensive sur Twitter et Internet se retournent, aujourd'hui, contre la diva des pôles. Quelque part en Alaska un phoque abandonné par Ségolène Royal se lamente... « Ça vaut pas la peine, de laisser ceux qu'on aime, pour aller faire tourner des ballons sur son nez... Penser à l'Élysée... Ça fait rire les enfants, ça dure jamais longtemps... »

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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