L’évaluation du fonctionnement des « salles de consommation à moindre risque », ou salles de shoot (SdS), de Paris et de Strasbourg intervient après six ans.

Aucun interviewé par les médias ne requiert leur fermeture ; au contraire, plusieurs propositions : les pérenniser en les multipliant ; en dédier au crack (forme fumée de la cocaïne) pour « la colline du crack » (porte de la Chapelle) et du « stalincrack » (rue de Stalingrad).

Notre CNPERT, non interrogé, demande :
- d’agir en amont pour tarir l’accès à ces drogues ;
- une assistance aux toxicomanes en nature, excluant les allocations en argent liquide permettant d’acheter ces drogues ;
- le traitement médical des victimes des toxicomanes en milieu spécialisé fermé, la Justice prononçant l’injonction de soins ;
- l’instauration d’une rupture avec le comportement injecteur. Sans rejeter le sevrage sans substitution, qui a donné de bons résultats, une substitution de l’héroïne par la méthadone (per os) ou la buprénorphine (sublinguale), à doses dégressives, visera l’abstinence (oubliée), pour restaurer un certain équilibre psychologique et une réinsertion sociale.

Loin d’une stratégie médicale humaniste et sanitaire, prévalent : interdiction d’interdire, renoncement, fatalisme, démagogie, satisfaction des pulsions toxicophiles, investissements sans retour pour l’Homme et pour la société.

Loin de prendre « les manettes du toxicomane » avant qu’il puisse s’en ressaisir, on lui autorise l’interdit, on adoucit ses injections, éliminant leur caractère dissuasif contribuant au ressaisissement. Une supervision médicale rassurante incite à « forcer » sur la dose, les overdoses plus nombreuses ne sont pas létales, étant rattrapées à temps par l’hôpital tout proche.
Sans ces SdS, par la libre disposition des seringues et l’information des toxicomanes, l’injection de drogues n’est plus responsable de contamination par le VIH ou les hépatites. La naloxone (antagoniste de l’héroïne), administrable en tous lieux et par quiconque, pallie une surdose de morphinique. Ainsi disparaissent les justifications invoquées pour la création des SdS.

Des médecins surveillent des individus s’injectant des drogues impures, aux doses inconnues (coupages), en solutions ni stériles ni apyrogènes. Ils les laissent ressortir dans des états où ils peuvent se livrer à diverses exactions. J’ai vu dans le quartier de Lariboisière un gaillard faisant de l’exhibitionnisme et un autre déféquant au milieu d’un trottoir… Interpellés, ils ne pourront rendre responsables les médecins qui les ont mis dans ce triste état, puisqu’on leur a fait signer un document les dédouanant de toute responsabilité.

Pour un bilan positif, on interroge leurs personnels médicaux qui ne tarissent pas d’éloges (sauvegarde des emplois oblige) et on demande la caution de l’Institut national des sciences et de la recherche médicale (INSERM) qui se prononce en leur faveur. Dans son « bilan », on ne trouve pas le nombre de ces pauvres hères ayant été détournés de leurs démons. L’INSERM se fourvoie dans des problèmes sociétaux, comme il l’a fait autrefois pour des instances qui voulaient légaliser le cannabis. N’ayant pas été suivis, les drames subséquents sont moins nombreux. Sur le cannabis, il serait dans son rôle d’expliquer aux citoyens ses effets épigénétiques, mettant en garde ceux en âge de procréer des risques pour leur progéniture.

Les riverains de la « SdS » parisienne estiment leur quartier sinistré. Le rapport répond que les seringues abandonnées y sont moins abondantes. Des éboueurs traquant ces seringues coûteraient moins que ces dispendieuses SdS…

Les défenseurs de ces SdS requièrent aussi la légalisation de toutes les drogues, recrutant par avance de futurs utilisateurs pour ces SdS.

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16 juin 2021 à 8:51

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