Roussel et Ruffin vont finir par agacer…

FABIEN ROUSSEL

Fabien Roussel et François Ruffin ont-ils encore des points communs avec la gauche de 2022 ? Plus beaucoup, si l'on en croit les différentes déclarations des deux hommes depuis la rentrée. Le patron des communistes français s’est opposé, sur le ton de l’humour, à la polémique initiée par sa collègue Sandrine Rousseau sur les barbecues. « Symbole de virilité », lance la députée écologiste ! Fabien Roussel, lui, ne va pas sur ce terrain sociétal, si cher aux écolos, mais reste sur celui du social, dans la tradition du PCF : « Pour moi, on mange de la viande en fonction de ce que l'on a dans le porte-monnaie et pas de ce que l'on a dans sa culotte ou dans son slip », lançait-il, le 30 août, au micro d'Europe 1.

De son côté, François Ruffin dresse un sévère constat sur sa famille politique et son manque de volonté de reconquérir l’électorat populaire, parti au Rassemblement national. Dans son dernier livre, Je vous écris du front de la Somme, le député de la Somme sonne l’alerte.

Une opposition qui s’intensifie

Déjà, en avril, le député de Picardie avait pointé du doigt cette stratégie d’abandon des habitants de la ruralité pour ceux des villes, auprès de Libération : « La France périphérique, celle des bourgs, n’apparaît pas comme une priorité. » De son côté, Fabien Roussel s’était attiré les foudres de cette nouvelle gauche durant la campagne présidentielle, en déclarant qu’un « bon vin, une bonne viande, un bon fromage, pour moi, c’est la gastronomie française ». Du bien franchouillard comme on peut le détester lorsqu'on pense planète !

Et ce vendredi 9 septembre, lors de la Fête de l’Huma, le secrétaire national du PCF a jeté un nouveau pavé dans la mare en déclarant que la « gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minimas sociaux ». Fabien Roussel souligne que « les Français nous parlent d’assistanat en nous disant qu’ils travaillent et que eux [les bénéficiaires de minimas sociaux], ne travaillent pas ». Selon lui, si la gauche ne prend pas conscience de cette réalité, jamais elle ne pourra reconquérir l’électorat populaire. Un constat partagé par son homologue insoumis qui souhaite que « la valeur travail revienne à gauche » et ajoute : « Quand j'entends des gens me dire qu'ils ne peuvent pas être pour la gauche parce qu'ils sont pour le travail, je considère qu'on a un souci majeur. »

Face aux critiques, Mélenchon réagit 

La liberté de ton de François Ruffin et de Fabien Roussel semble fortement agacer, du côté de la NUPES. À commencer par l’eurodéputée écolo Karima Delli, qui s’est fendue d’un tweet acerbe : « Fabien, occupe toi des rentiers, de ceux qui s’enrichissent en dormant, et stp arrête de taper sur ceux qui essaient de s’en sortir. »

Alexis Corbière, pilier de LFI, a également réagi.

Jean-Luc Mélenchon, présent à la Fête de l’Huma, ce samedi 10 septembre, sent sans doute que son leadership n'est plus incontesté à l'extrême gauche, entre une Clémentine Autain qui déplore « la forme gazeuse de LFI », un François Ruffin qui joue sa symphonie pastorale et un Fabien Roussel qui redonne des couleurs au PCF. C'est pourquoi il a tenu à répondre aux critiques en déclarant : « Je demande qu’on arrête les jérémiades. » Et de défendre sa stratégie : « Nous avons avancé, nous avons marqué des points, il faut avoir la patience de l’Histoire, il faut régler les problèmes au lieu de se battre la coulpe sur la poitrine des autres. »

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 13/09/2022 à 6:30.
Kevin Tanguy
Kevin Tanguy
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en journalisme

Vos commentaires

26 commentaires

  1. Je rigole de ces « gens de gauche et d’extrême gauche » qui parlent de travail, de pauvreté etc…..et qui n’ont jamais travaillé, vivant depuis toujours aux crochets de la république.

  2. on comprend mieux la motivation de ces immigrés qui viennent en France non pour bosser mais pour êtres assistés …ce sont eux qui en parlent le mieux tout compte fait

  3. « 9ème de 13 enfants,s’ils n’avaient pas eu d’allocs,ils n’auraient pas pu nous vêtir, nous nourrir,nous soigner! « . Et elle s’en vante! Fille d’immigrés algériens parfaitement ignorants de toute contraception, française de papier s’empressant de gagner une place au parlement européen, portée par Cohn Bandit, elle n’a jamais gagné se vie en travaillant, mais touche près de 7000 € mensuels. Elle ne paie pas d’impôts en France et trouve donc normal que ses parents vivent d’allocations, du moment qu’elles sont financées par les autres. Ce genre de personnage, profiteur à fond du système et donneur de leçons, me fait gerber.

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