Nous avons pu capter en vidéo une scène qui témoigne de l’impuissance des policiers face à une nouvelle substance très dangereuse. Trois individus ont consommé du protoxyde d’azote, communément appelé gaz hilarant, à côté de leur véhicule. Excédé par le tapage nocturne, un riverain a contacté la police nationale. Au bout d’une demi-heure, un équipage arrive sur place. Les images que nous avons tournées montrent que les forces de l’ordre ont effectué un simple contrôle d’identité avant de laisser repartir le véhicule.

La Citroën C4 rouge, conduite par un individu ayant consommé du protoxyde d’azote, représentait alors un danger grave. Une note du ministère de l’Intérieur indique que l’usage détourné de protoxyde d’azote, originellement utilisé comme complément alimentaire, a des effets immédiats comme la désorientation, la perte de connaissance ou encore l’asphyxie. En septembre 2021, un chauffard sous gaz hilarant a percuté grièvement quatre personnes sur les Champs-Élysées.

Dans les images que nous avons tournées, comment se fait-il que les policiers n’aient rien pu faire pour mettre hors d’état de nuire le véhicule ?

Un angle mort juridique

Contacté par nos soins, le commissariat de secteur assure que l'« affaire a été traitée sur place, un contrôle d’identité a été effectué ». Le protoxyde d’azote n’est pas classé comme drogue mais comme substance vénéneuse. Ainsi, selon le service presse de la police nationale à qui nous avons montré nos images, « la consommation détournée de protoxyde d’azote n’est pas considérée comme un délit. Pour l’instant, la loi ne prévoit pas ce cas de figure. » Alexandre Langlois, policier et responsable syndical, considère que c’est ce vide juridique qui empêche les forces de l’ordre d’assurer la sécurité de la voie publique. « Si jamais les policiers entravent la liberté de ces personnes parce qu’elles peuvent mettre en danger la vie d’autrui en ayant une conduite altérée par rapport à la prise de ce gaz, malheureusement, on pourrait leur répondre légalement que le législateur n’a rien fait », détaille le fonctionnaire. « Les policiers auraient dû s'expliquer, auraient dû faire un rapport. Ils auraient été condamnés par l’administration en dommages et intérêts pour entrave à la liberté de circulation. Il y aurait eu des procédures disciplinaires. Beaucoup de forces de l’ordre ont plus peur de leur propre hiérarchie que des délinquants dans la rue », conclut amèrement le secrétaire général du syndicat VIGI.

Pour l’heure, en France, aucun inventaire n’a encore été dressé concernant le nombre de morts sur la route lié à l’usage détourné de « proto ». À l’étranger, la police néerlandaise a compté 960 décès sur la route. Le gaz hilarant fait de moins en moins rire la police et... les victimes.

Découvrez notre reportage sur l’impuissance de la police contre le gaz hilarant.

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26 février 2022 à 10:46

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10 commentaires

  1. On m’a réduit une triple fracture de la jambe sous protoxyde en tirant dessus, j’étais hilare.
    Pas besoin d’ajouter une loi aux 320’000 articles existant, nous sommes déjà assez soviétisés comme ça et il existe tout ce qu’il faut pour la pleine possession de ses moyens pour la conduite et d’autres activités.
    Quant aux crimes et délits sous influence tout existe aussi, c’est uniquement la justice gauchiste qui n’applique rien.
    Une société saine devrait avoir maximum 1000 lois.

  2. L e protoxyde d’azote est en vente libre mais nos médecins de famille ne peuvent pas nous soigner librement avec de l’hydroxychloroquine car ils n’ont pas la liberté de Quand est ce que la raison reviendra dans cette sociéte de fou ?
    Article 8 (article R.4127- 8 du code de la santé publique)
    Dans les limites fixées par la loi et compte tenu des données acquises de la science, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu’il estime les plus appropriées en la circonstance.

  3. Le protoxyde d’azote appelé aussi  » kalinox » sert en chirurgie pour apaiser les douleurs lors d’opérations délicates: enlèvement de pansements, de redons, de fils etc..

  4. Comme quoi il est plus facile de s’en prendre à des manifestants pacifistes , aux citoyens sur les routes pour des broutilles que de punir les vraies racailles , les casseurs , les voleurs et les criminels .Prisons pleines , casse , dégradations et agressions ruinent ce pays et la police est impuissante , je pense plutôt que les ordres de ne pas intervenir viennent du guignol et la justice ne fait rien .

  5. Si ces jeunes ont envie de rire, plutôt qu’absorber des substances qui peuvent nuire à leur santé, qu’ils regardent plutôt en boucle Sandrine Rousseau ou Anne hidalgo, le résultat sera le même et si ça n’est pas suffisant ils ajoutent un peu de Valérie Pécresse.

  6. Si les policiers constatent un état ou un comportement de suspicion « d’ivresse », ils leurs étaient possibles d’immobiliser le véhicule et d’envoyer le conducteur à l’hôpital pour une prise de sang. Le temps du contrôle permettant au gaz de se dissiper et d’empêcher le conducteur de constituer un danger public pendant ce laps de temps. Pas besoin d’une loi qui « interdit » pour agir…

  7. Si je comprends bien, la loi ne manque pas d’imagination pour emmerder les honnêtes gens, le passe vaccinal en est une parfaite illustration.

    En revanche, squatteurs, dealers et crapules en tout genre peuvent se livrer à leurs coupables activités sans grandes contrariétés administratives.

    Dans notre merveilleuse France, il est plus dangereux d’exprimer une pensée jugée raciste que de détenir une arme de guerre à l’intérieur d’une cité.

  8. Ce qui est hilarant, c’est que l’hydroxychloroquine est aussi classée comme substance vénéneuse…Cherchons donc à qui profitent cette nouvelle drogue ….

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