Refus d’obtempérer : violences urbaines à Beauvais après la mort accidentelle d’un récidiviste

Un homme âgé de 25 ans est mort, le 28 octobre, à Beauvais (Oise), alors qu'il tentait d'échapper aux forces de l'ordre, sur un scooter de 125 cm3, relate Le Courrier picard. Des violences urbaines ont eu lieu dans la soirée dans le quartier Argentine, d'où était originaire le fuyard.

Un récidiviste qui a pris « tous les risques »

Vendredi, vers 15 h 30, un homme à scooter a refusé d'obtempérer aux policiers nationaux de Beauvais. Selon le procureur de la République de Beauvais, Caroline Tharot, il était « non porteur des gants réglementaires, circulait à vitesse excessive dans les rues de Beauvais ». Par ailleurs, il roulait à une vitesse excessive pour échapper à l’interpellation en prenant « tous les risques ». Les policiers municipaux ont pris alors le relais de la course-poursuite à moto.

La magistrate poursuit en expliquant les circonstances de l’accident : « Il ressort des premiers éléments qu’arrivé au niveau du parc Kennedy, l’individu circulant à scooter, cherchant à voir s’il était toujours poursuivi, a regardé vers l’arrière et, se déportant sur la voie de gauche, a percuté un premier puis un second véhicule particulier qui arrivait sur la voie d’en face. » Malgré la prise en charge immédiate par les médecins du SMUR, le motard est décédé.

Cet homme était déjà connu des services de la justice et purgeait une peine de 12 mois de prison, notamment « pour des délits routiers, des violences et outrages sur personne dépositaire de l'autorité publique, en récidive, sous la forme d'une mesure de semi-liberté ».

Une centaine de CRS mobilisés

Cette mort accidentelle a provoqué des violences urbaines dans le quartier d’où était originaire l’homme décédé. Une cinquantaine de jeunes se sont rassemblés et ont tiré des mortiers d'artifice sur les policiers, tout en publiant des vidéos sur les réseaux sociaux. Une centaine de CRS a été mobilisée ainsi que des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) pour venir à bout de ces violences. Il n'y aurait aucun blessé à déplorer.

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