Qui est Judith Butler, la féministe qui fait scandale ?

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C’était évidemment le but recherché. En applaudissant publiquement le pogrom du 7 octobre, Judith Butler savait bien qu’elle susciterait le buzz. L’apologie du terrorisme reste proscrite dans nos contrées et nul n’est censé l’ignorer. Surtout pas une universitaire américaine de son expérience, ultra-rompue à l’exercice médiatique.

C’est donc en parfaite connaissance de cause - et surtout de conséquence - que la « philosophe » a apporté son soutien au Hamas, dimanche dernier. La scène se déroulait à Pantin, dans le cadre de tables rondes organisées par un collectif d’associations indigénistes et décoloniales, ainsi que du NPA. « Nous pouvons avoir des positions différentes sur le Hamas comme organisation politique, mais je pense qu’il est plus honnête, et plus correct historiquement, de dire que le soulèvement du 7 octobre était un acte de résistance armée, a ainsi affirmé Judith Butler, sans provoquer le moindre désaccord dans la salle. Ce n’est pas une attaque terroriste, ce n’est pas une attaque antisémite : c’était une attaque contre les Israéliens. »

Si elle confesse ne pas avoir aimé cette attaque qu’elle a trouvée « angoissante », la militante n’en conteste pas la légitimité. « La violence contre les Palestiniens a lieu depuis des décennies. […] On peut être pour ou contre la résistance armée, pour ou contre le Hamas, mais mettons-nous au moins d’accord sur le terme de "résistance armée", et ensuite, on peut débattre de la question de savoir si c’est juste, s’ils ont fait ce qu’il fallait faire ou s’il y a d’autres stratégies. »

La star des étudiants aux cheveux bleus

En dépit de ses déclarations scandaleuses, Judith Butler n’est pas n’importe qui. Son livre Trouble dans le genre, paru aux États-Unis en 1990, est un best-seller qui a fait d’elle la pionnière de la théorie du genre. Très influente dans son petit milieu de la militance d’extrême gauche, elle est parvenue à décrocher une chaire à la prestigieuse université de Berkeley. Son titre de philosophe, adossé à l’emploi systématique d’un jargon aussi creux qu’alambiqué, lui a également permis d’acquérir une certaine aura auprès des médias. On ne compte plus les portraits élogieux que lui a consacrés la presse convenue.

Véritable papesse woke, Judith Butler fascine des deux côtés de l’Atlantique. En septembre dernier, déjà, elle était de passage à Paris à l’occasion de plusieurs performances données au Centre Pompidou. Le Monde avait alors fait le déplacement et noté la forte popularité de la « star » auprès d’une jeunesse « gender-fluid ». Sa notoriété en France devrait d’ailleurs encore grimper, puisque après y avoir fait plusieurs apparitions par le passé, la sexagénaire devrait prochainement être l’invitée d’honneur de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm à Paris, où elle doit donner un cycle de conférences sur le thème de la « pleurabilité des vies »... Des conférences « reportées » au dernier moment par l'ENS, sans date de retour pour l'heure.

Un progressisme négationniste et suicidaire

Femme de gauche, antisioniste et lesbienne, Judith Butler est une intouchable. Les accusations d’incitation à la haine ou d’apologie du terrorisme glissent sur elle comme l’eau sur les plumes d’un canard. En 2006, déjà, elle avait qualifié le Hamas et le Hezbollah de « mouvements progressistes » sans pour autant être judiciairement inquiétée ni voir sa carrière académique menacée. Alors, elle va toujours plus loin. Son négationnisme n’a plus de limites. Après avoir nié l’existence des sexes, la voilà qui nie les massacres et les viols du 7 octobre. « Si des femmes israéliennes ont été réellement violées, nous le déplorons… mais nous voulons d’abord voir les documents qui prouvent l’existence de ces viols », osa-t-elle, dimanche, à Pantin.

La grille de lecture intersectionnelle de Judith Butler l’empêche de voir les terroristes du Hamas autrement que comme d’innocents racisés, victimes de l’Occident colonial. Le sexisme de ces barbares est nié, leur violence est ignorée, leurs méfaits sont pardonnés. Cette complaisance est d’autant plus absurde que si, d’aventure, l’Américaine mettait les pieds à Gaza, elle n’y ferait certainement pas de vieux os. Mécréante aux penchants sexuels fort peu halal, la malheureuse se retrouverait fissa lapidée en place publique…

Aveugle à cette réalité, Judith Butler poursuit tranquillement sa propagande pro-Hamas insensée. Elle se dit progressiste mais représente, en réalité, un danger pour les « opprimés » qu’elle veut protéger, à commencer par les femmes et les LGBT.

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

29 commentaires

  1. C’est un véritable CAUCHEMAR ! Je ne formule qu’un voeu : Que des circonstances (que je ne suis pas en mesure de prévoir) amènent cette folle à lier entre les pattes du HAMAS à qui elle recommanderait une conversion à LGBTQ +

    On peut rêver …

  2. Mouvements « de gauche » donc autorisés voire plus. Sinon, il y aurait eu dissolution. Mme Butler est une particulière, peu connue ; un peu médiatisée par des relais en France comme C. Fourest en 2012 environ ( elles doivent être brouillées maintenant ). Le »succès » de cette dame est assez simple. Il tiens dans le titre d’un essai qui sonne comme le titre d’un film. « Trouble dans le genre », c’est troublant etc Est-ce là de la philosophie ? De l’idéologie !

  3. Les musulmans qui veulent conquérir le monde , jadis militairement et de nos jours avec l’immigration , n’accepteront jamais un Etat juif en Palestine. Les massacres du Hamas , comme les massacres des divers mouvements islamistes , nous ramènent au temps des croisades, l’iPhone en plus . Et comme au temps du communisme , la cause , l’idéologie permet toutes les horreurs. Et l’islam peut compter sur l’aide des petits Blancs haineux , intellectuels fascinés par la violence , le viol, le sang et le meurtre .

  4. Nous ne pouvions pas avoir un commentaire différent de Jean Kast. Bien heureusement que des constats ou avis différents puissent permettre de débattre. A chaque évènement chaque individu a une grille de lecture différente fonction de son expérience, sa sensibilité, son idéologie voir sa religion, a mon sens c’ est plutôt sain. Le narratif unique impose en toutes circonstance par Washington au médias engendre a terme des décérébrés.

  5. « Aveugle à cette réalité, Judith Butler poursuit tranquillement sa propagande pro-Hamas insensée. » Mais uniquement en Occident, c’est moins risqué.

    • On voir ça aussi en France.Nombreux en effet,sont les français de souche,qui n’aiment pas leur Pays et qui soutiennent tous ceux ,d’ici et d’ailleurs,qui le dénigrent.

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