Quelle place pour l’Union européenne dans la diplomatie des États-Unis ?

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Dans une élection qui restera dans l’Histoire comme entachée, par la prise de pouvoir des réseaux sociaux, par des soupçons de fraude que l’on peine à dissimuler, et par un invraisemblable assaut du Capitole, Donald Trump a quitté la Maison-Blanche.

La majorité du Parlement européen se félicite de l’arrivée de Joe Biden au pouvoir. Et pourtant, l’Europe et la France voient partir leur meilleure chance d’exister à nouveau au niveau international.

Le mandat de Donald Trump était, pour notre pays, l’occasion rêvée de s’émanciper de l’OTAN qui, depuis la chute de l’URSS, ne sert plus qu’à faire de l’Europe un protectorat américain. Emmanuel Macron, sans en tirer les conséquences, a constaté la mort cérébrale de cette organisation qui, comme le craignait de Gaulle, n’a d’autre objectif que de vendre sur notre marché européen son industrie militaire, au détriment des nôtres.

Mais c’est la volonté des élites européennes, dans la droite ligne des actions menées par Jean Monnet, qui a travaillé sans relâche pour soumettre nos institutions à la diplomatie des États-Unis.

Ainsi, l’Allemagne d’Angela Merkel, toujours prompte à se montrer meilleure amie des États-Unis, se réjouit de son statut de dominée préférée. Et l’Europe de croire à toutes les fables créées pour faire de la Russie un épouvantail imaginaire : la Crimée, Navalny, le droit de minorités prétendument opprimées : autant de simagrées relayées par des médias complaisants pour interdire idéologiquement une alliance avec Moscou. Elle serait pourtant la seule manière de former un bloc cohérent entre la Chine et les États-Unis, dont l’affrontement sera l’histoire du XXIe siècle.

Plus menaçant encore, la politique étrangère annoncée par Joe Biden rappelle d’inquiétants précédents : interventionnisme à tout crin, multilatéralisme asservissant les peuples, paternalisme et gendarme du monde, la diplomatie américaine revient à des fondamentaux bellicistes, alors que l’écho des interventions précédentes s’estompe à peine.

Avec une vision qui réduit les citoyens en consommateurs, la doxa dominante juge la nation comme une valeur dépassée. Mais celles qui se réveillent ne respectent pas l’Union européenne. Elles respectent les peuples, l’identité, la force, la souveraineté. Ce qu’elle s’applique à détruire, c’est ce que, demain, les populistes reconstruiront.

Jérôme Rivière
Jérôme Rivière
Député français au Parlement européen, porte-parole pour la campagne d’Eric Zemmour, vice-président de Reconquête !

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