Quand Envoyé spécial applaudit la discrimination sexuelle
C’est « la cheffe dont tout le monde parle ». Ou, du moins, celle dont parle toute la gauche. De Télérama à L’Huma en passant par Libé, Manon Fleury fait l’unanimité. Il ne lui manquait plus qu’un portrait élogieux sur France 2. Chose faite ce jeudi soir, dans l’émission Envoyé spécial.
Conformisme culinaire et politique
Il faut dire que la jeune star des fourneaux semble bien cocher toutes les cases. Ancienne sportive de haut niveau, Manon Fleury s’est rapidement fait un nom dans la gastronomie en proposant une cuisine végétale et résolument engagée. Une cuisine « de gauche », comme elle dit. « J’essaie de construire une cuisine politiquement orientée. Je me sens proche des écologistes… »
Maîtrisant à la perfection les codes de son époque, la jeune femme s’est également fait remarquer en créant l’association Bondir.e, dont le but est de faire éclore un mouvement MeToo au sein du monde de la restauration. « J’ai toujours observé dans toutes les cuisines où je suis passée des dysfonctionnements et des déviances », explique-t-elle, dénonçant une « omerta autour des violences » commises par certains chefs.
https://twitter.com/EnvoyeSpecial/status/1770706911685705770
Évidemment, la presse adore. Elle applaudit des deux mains cette jeune femme venue « déconstruire les codes en cuisine » et intégrer « les questions écoféministes » dans un « milieu gastronomique toujours (trop) phallocentré ».
Tellement phallocentré que Manon Fleury a choisi d’en proposer une version inversée : une cuisine épurée de toute présence masculine. Elle qui voulait en principe « exclure le sexisme des cuisines » en a finalement exclu les hommes. Ça va plus vite. Elle qui, à 26 ans à peine, dirigeait déjà un restaurant chic du VIIIe arrondissement dénonce aujourd’hui un univers discriminant ne donnant pas leur chance aux femmes. « On a envie de travailler avec des femmes, de mettre des femmes à des postes à responsabilités parce que, à notre sens, c’est comme ça que notre métier va évoluer », explique-t-elle au micro complice d’Envoyé spécial.
Apologie de la discrimination anti-hommes
Sans surprise, l’émission de France 2 présente ce féminisme radical et excluant comme une réaction aussi saine que méritée. Comme si le faible nombre de femmes dans les cuisines s’expliquait plus par la misogynie des chefs que par un rythme de travail incompatible avec toute vie de famille classique. « Elle ne choisit de travailler qu’avec des femmes. Une belle audace dans un univers encore très masculin », se réjouit ainsi la voix off du reportage. Une belle audace, mais aussi un délit, comme le rappelle le magistrat Charles Prats, puni de trois ans de prison… S’agit-il réellement de discrimination positive ? « Oui, oui, totalement », assume la cheffe, sous les rires et les regards admiratifs de ses employées. « C’est important de parler de la place des femmes. Ca m’émeut parce que je sens qu’elles s’identifient », ajoute-t-elle, à fleur de peau, alors qu’est joué en fond sonore Woman, l’hymne féministe de Neneh Cherry.
⚖️ Discrimination à l’embauche selon le sexe interdite. C’est un délit (article 225-2 du code pénal). 3 ans de prison.
Que fait l’inspection du travail ? Que fait le parquet ? https://t.co/ApXVcqadSj— Charles Prats ⚖️ (@CharlesPrats) March 20, 2024
https://twitter.com/EnvoyeSpecial/status/1770133139718832182
Mention spéciale, enfin, pour cet homme parfaitement déconstruit qui apparaît dans le reportage. Unique survivant de l’épuration sexuelle conduite par sa patronne, il s’avoue un peu « intimidé », mais surtout ravi d’obéir à des femmes. D’ailleurs, la journaliste a pris soin de le filmer en pleine séance de repassage. Histoire de bien faire passer le message.
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33 commentaires
Il semble que de la féminisation des noms à la discrimination positive le pas soit franchit. On peut dire à présent : une maçonne, une menuisière… Mais si vos toilettes sont bouchées et que vous réclamer une plombière à l’entreprise de plomberie, vous risquez de rester dans le caca. La révolution sociale n’a pas de limites et certains anticipent déjà la suite : « On a eu un débat sur le mariage gay, la polygamie peut donc être un débat ». M’hammed Henniche Et comme égalité de droits veut dire égalité de devoirs et que si je comprend bien, les femmes sont des hommes comme les autres, elles pourraient être mobilisables dès la prochaine guerre. Alors les filles : Le tact dans l’audace, c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin.
Si elle ne respecte pas la loi, elle va finir en prison….de femmes. Ce doit etre pénible pour elle au quotidien les contacts professionnel avec les hommes puis avoir des clients hommes (oui mais déconstruit, ils viennent chercher directement leurs plats en cuisine)
Je ne comprends pas les féministes, moi-même, des proches, des collègues de travail, mes voisins, des relations..apres nos conversations nous constatons que nous sommes 90% a etre déconstruit et pour certain jusqu’à la ruine.
Et on imagine bien sûr qu’elle n’acceptera qu’une clientèle féminine
Au fait, ce que le reportage ne dit pas vraiment, en dehors de sa cuisine, ne couche-t-elle qu’avec des femmes ? ou bien se contente-t-elle parfois d’un homme déconstruit, tel que celui si cher à une certaine Sandrine ?
Je ne connais pas cette personne. Quant aux « émissions » genre celle-ci ou Complément d’enquêtes, je ne regarde plus ( pas confiance ). Cette femme surfe sur la tendance actuelle qui peut rapporter plus ou moins. Faire parler de soi, se poser en victime un peu partout etc Même Biolay dans la musique ( assez pauvre voire inexistante ? ) il s’est fâché tout rouge récemment. En faveur d’une chanteuse inconnue de moi. Résultat ? On a parlé de Biolay ! C’est la nouvelle méthode. Pas besoin de pub. Se poser en ségrégé ou en son défenseur, et les médias se chargent de relancer votre notoriété. Bon, ce wokisme n’aura qu’un temps. Le buiseness de la dame en question n’aura qu’un temps. Le talent et la persévérence sont les vrais moteurs. En musique, qui a entendu , par exemple Nana Mouskouri ou Nicoletta ou Barbara etc pleurnicher pour « victimisation » ?
C’est de la discrimination au plus haut niveau, souhaitons lui une belle faillite pour la faire revenir sur terre, pour elle les hommes n’ont plus leur place sur notre planète.
L’avenir de Manon est limpide. Travail de conquête des étoiles suivantes dans la décennie, piochage pour l’hygiène de partenaires sexuelles dans la brigade (sans aucune pression, bien sûr) , envie de maternité vers 38 ans, échecs de PMA puis GPA (par une Américaine, c’est plus sûr). Une Française moderne qui a bien assimilé les discours des féministes de plateaux.
Eugénie Brazier , « mère » célèbre de Lyon , s’est affirmé par son seul talent sans avoir recours à la pensée dominante qui n’existait pas à cette époque. N’oublions pas que ces mères ont été souvent à l’origine de la vocation des grands noms de notre cuisine: Paul Bocuse, Georges Blanc …
Le plus simple pour nous les hommes ne pas aller manger dans son restaurent,ont ne va quand méme pas dépenser notre argent chez ce genre de femmes qui ne supporte pas les hommes.
Je n’irai pas mangé dans son restaurant, et je ne regarderais plus « envoyé spécial » c’est tout ! je ne veux pas de politique dans un restaurant ni de militantisme POINT
Je ne vais pas vous demander l’adresse de ce « resto » !!
Qui paiera l’addition ???
« une cuisine épurée de toute présence masculine ». Pourtant, il y a de nombreuses recettes où la force masculine est nécessaire. je le constate régulièrement dans ma propre cuisine. C’est mon conjoint qui doit remuer la pâte de coings jusqu’à la fin de sa cuisson après les avoir épluchés et coupés, qui doit découper les choux fleurs tous frais cueillis du jardin et j’en passe la liste est longue!
Et franchement, je trouve qu’il découpe un rôti ou une volaille beaucoup mieux que n’importe quelle femme! Beaucoup de mes amies le font et ne s’en sortent pas si bien que lui. De plus, je suis ravie qu’il m’aide au moment des conserves à nettoyer les légumes, à faire la chair à farcir les tomates….
Moi je dis : Vive les hommes dans une cuisine ….Sauf pour la vaisselle, mon conjoint utilise deux fois plus de vaisselle que moi pour faire la même chose et il ne sait même pas ouvrir la porte du lave vaisselle : tout est posé dans l’évier ;-) . Allons, il nettoie la bassine à confiture ;-)
Ah, quel bonheur d’avoir un mari bricoleur !!! Et cuisinier en plus… Je vous avoue que, comme lui, je consomme beaucoup de matériel de cuisson, mais je sais ranger dans le lave vaisselle… une petite astuce : il est surélevé de 40 cm… très pratique, et j’ai aussi surélevé les plaques, l’évier et le plan de travail de 30 cm… quand on a une certaine taille, ça évite de trop se baisser… Surtout continuez à faire la cuisine à l’ancienne avec votre mari… le plaisir des confitures, des conserves en bocaux, et pensez aussi à l’appareil pour mettre vos produits sous vide … Bonne continuation, Tara, et merci de rendre hommage aux maris qui savent s’occuper de la maison…
Pour cette illuminée , il n’y a pas de « cheffes » violentes si je comprends bien, rien que des chefs.