Il retrouve la liberté quelques heures après avoir violé une femme de 70 ans

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L’épidémie de viols sur des femmes âgées que connaît indiscutablement la France depuis quelques années n’est pas près de s’arrêter. En effet, un violeur ayant avoué les faits a été libéré moins de 48 heures après le viol. Tentons de comprendre l’incompréhensible…

Il y a quelques jours, dans le Lot-et-Garonne, un adolescent de 14 ans a simulé un accident de vélo pour tenter d’attirer une femme « vulnérable », selon ses déclarations. Lorsqu’une dame de 70 ans passe à proximité, il la menace et l’empoigne violemment au niveau des bras. Sous la contrainte, l’adolescent entraîne la femme dans un bosquet où il la viole, lui imposant une fellation.

La dame de 70 ans a ensuite pris la fuite et alerté son mari, qui a retrouvé le violeur. Pris en photo, la police n’a eu aucun mal à le retrouver…

La Justice s’en mêle

Le scandale semblerait déjà suffisant, mais la Justice a décidé d’y ajouter une couche.

Tout d’abord, le jeune suspect, en garde à vue, facilite la tâche des enquêteurs. En effet, il passe tout de suite aux aveux : ayant consommé beaucoup de contenu pornographique sur son téléphone, il visait une femme vulnérable pour la violer. Puis, ce lundi matin, il rencontrait donc un magistrat du parquet qui devait décider de son avenir en attendant le procès. Mais là, coup de théâtre, le juge n’a pas jugé nécessaire de placer le jeune homme en détention provisoire. Présumé innocent, il est donc libre de tous ses faits et gestes depuis lundi matin.

Un contrôle judiciaire absurde

Libre, pas tout à fait, non ! Car, heureusement, le jeune homme subit ce qu’on appelle un « contrôle judiciaire ». Selon le journal Sud-Ouest, il doit donc se soumettre à un couvre-feu et il lui est interdit d’entrer en contact avec la victime… Peut-on imaginer mesure plus absurde ?

L’argument certainement mis en avant pour laisser le suspect libre est son jeune âge. Mais ce jeune âge n’était visiblement pas incompatible avec le fait de commettre un viol, pourquoi serait-il incompatible avec la prison ?

Rappelons, également, que l’âge de la responsabilité pénale est désormais fixé à 13 ans. Et pour les crimes, les mineurs responsables pénalement peuvent être placés en détention provisoire, notamment pour prévenir le renouvellement du crime… La Justice a ainsi choisi délibérément, et malgré des éléments certains et graves, de prendre le risque d’un ou de plusieurs nouveaux viols, puisqu’elle a remis en liberté un suspect de viol ayant avoué les faits…

Qui est responsable de la violence ?

Le juge qui a pris cette décision est un magistrat du parquet, un juge non indépendant, directement sous les ordre du garde des Sceaux. Si on ne peut pas imaginer le garde des Sceaux intervenir dans cette affaire, cette décision ressort tout de même en partie de son ministère et, donc, de sa responsabilité. La police, elle, a parfaitement bien joué son rôle, puisqu’elle a arrêté promptement le suspect et a obtenu des aveux. Mais la Justice, en revanche, en punissant toujours le moins possible, encourage véritablement la criminalité et la violence.

Et en réalité, vu la responsabilité écrasante de la Justice en la matière, c’est Éric Dupond-Moretti, et non Gérald Darmanin, qui doit rendre compte de l’évolution de la criminalité en France, chaque année.

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Pierre-Marie Sève
Directeur de l'Institut pour la Justice

Vos commentaires

43 commentaires

  1. Nous avons la justice la plus formidable du monde il y a pas plus laxiste ,tous ces individus ont de beaux jours devant eux .

  2. J’aurais envie de crier: « AUX FOUS », quand je vois certaines décisions de cette chose que certains osent encore appeler « justice ». Il serait grand temps que quelqu’un à poigne remette les choses dans le bon sens, à vouloir faire la séparation des pouvoirs, nous sommes arrivés à un pouvoir des juges, qui eux contrairement aux politiques ne sont pas élus, ce serait d’ailleurs une bonne chose qu’ils le soient élus et doivent rendre compte de leurs décisions, qu’ils soient sanctionnables, révocable et condamnables comme tout un chacun, s’ils faillissent à leur devoir, qui est de protéger les victimes et de sanctionner les délinquants, avec interdiction de se syndiquer.

  3. Les juges prêtent serment de ‘ de remplir leurs fonctions en toute indépendance, probité et impartialité, de garder le secret des délibérations et de se conduire en tout avec honneur et dignité ‘… Révocation des juges parjures, sans honneur ni dignité.

  4. Les nombreuses femmes âgées violées avaient toute ma compassion car souvent proches de l’âge de ma mère, acte d’autant plus révoltant.
    Cette dernière victime a mon âge (!) et j’avoue être particulièrement touchée par le calvaire imposé par un gosse de 14 ans ! Et quand on voit le dédain avec lequel la justice traite cette affaire…
    Allons-nous devoir nous armer de bombes lacrymogènes puisque nous ne sommes plus en sécurité nulle part ?

    • Je pense hélas, que le stade des bombes lacrymogènes est dépassé. C’est au président de la République à assurer la sécurité de ses concitoyens, sans quoi il va falloir qu’on s’en occupe nous mêmes, et pas qu’avec des lacrymogènes!

    • Les bombes lacrymogènes, ça me paraît bien léger. Vous n’auriez pas du plus gros calibre à nous proposer ?

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