[Point de vue] Ukraine : après la déclaration par Poutine d’une « mobilisation partielle », l’inévitable escalade ?
« Fuite en avant », « signe de faiblesse », « aveu d’échec » : les Occidentaux fustigent Vladimir Poutine pour une escalade qu’ils ont contribué à provoquer.
En multipliant les déclarations incendiaires et les appels à faire tomber le pouvoir russe, les Européens ont validé la thèse de ceux qui, à Moscou, critiquaient la « modération » de Vladimir Poutine et proclamaient que, face à un Occident qui veut la perte de la Russie, le pays devait jeter toutes ses forces dans le conflit ukrainien.
Sur le site de l’agence de presse russe RIA Novosti, Vladimir Kornilov écrivait, le 19 septembre dernier : « Il est temps de se débarrasser des illusions. L'Occident fait la guerre pour détruire la Russie. » Sur le même média, quelques jours plus tôt, dans un commentaire du discours d’Ursula von der Leyen sur l’état de l’Union européenne, à Strasbourg, le 14 septembre dernier, Petr Akopov indiquait : « L'Europe a déclaré que la Russie était son ennemie, qu'il faut l’écraser : économiquement en détruisant notre économie, militairement en nous battant sur le champ de bataille ukrainien et politiquement en remplaçant notre pouvoir. »
Difficile de rendre les Russes seuls responsables de cette escalade quand on se rappelle qu’Ursula von der Leyen affirmait refuser l’« apaisement » et vouloir traduire Vladimir Poutine en justice. Dans le même temps, les récentes révélations du New York Times sur le rôle joué par les services de renseignement américains pour planifier la contre-offensive ukrainienne ne pouvaient que confirmer la vision russe d’une confrontation non pas avec Kiev mais avec l’OTAN.
Or, depuis le 24 février dernier, la question posée par la progressive « montée aux extrêmes » est celle de la capacité des différentes parties à contenir l’expansion du conflit. C’est la problématique du « débordement du cadre » géographique et de l’embrasement de toute l’Europe, voire d’une Troisième Guerre mondiale. La difficulté de fond, concernant le conflit en cours, provient du fait que l’enjeu fondamental n’est pas l’Ukraine. Elle est un des lieux de la confrontation des puissances, comme l’Afghanistan l’a été par le passé ou la Syrie plus récemment, mais elle n’en est pas véritablement l’objet.
Pour les Américains et leurs alliés européens, il ne s’agit pas tant d’aider les Ukrainiens de Kiev à battre les Russes et leurs alliés ukrainiens russophones, il s’agit de faire de l’Ukraine le tombeau de la Russie comme l’Afghanistan l’avait été pour l’URSS.
Dans un entretien accordé à L’Express, en juillet dernier, le professeur américain John Mearsheimer, une des rares voix à contrebalancer le récit atlantiste, expliquait bien les enjeux. D’un côté, des Russes déterminés à obtenir une victoire en Ukraine car ils considèrent la situation actuelle comme une menace pour leur survie. « Et quand vous faites face à une menace existentielle, vous vous battez jusqu'à la mort. » De l’autre, les États-Unis, qui ne s'intéressent pas à la négociation d'un accord susceptible d’accorder des gains aux Russes : « Les Américains veulent de manière catégorique vaincre militairement les Russes en Ukraine et insuffler le maximum de dégâts à leur économie afin que la Russie soit rejetée hors du cercle des grandes puissances. »
Dans cette situation, aucune partie n'est prête à faire des compromis et l’incapacité de chacune d’entre elles à l’emporter sur le terrain ne peut que conduire à une intensification aux conséquences imprévisibles.
Dans leur commentaire de l’allocution de Vladimir Poutine, les médias occidentaux ont dénoncé son « chantage nucléaire ». Le président russe ayant déclaré : « Dans l’éventualité d’une menace portée à l’intégrité territoriale de notre pays et pour protéger la Russie et notre peuple, nous utiliserons certainement tous les systèmes d’armement à notre disposition. Ce n’est pas du bluff. »
Le Washington Post, le 17 septembre dernier, indiquait que des villes de l’ouest de la Russie comme Belgorod faisaient l’objet de frappes ukrainiennes. Comme le notait le journal américain, le fait que les citoyens russes commencent à subir directement l'impact de la guerre constituait une autre source de pression qui s’exerçait sur Poutine.
Dans ce contexte, où chaque partie exprime à nouveau, et de plus en plus clairement, sa capacité ou sa volonté de détruire l’autre, nous ne devrions pas sous-estimer la réponse de la Russie. En fermant la porte à toute solution de compromis et en ne cessant de renforcer Kiev, nous la persuadons qu’il n’est d’autre option qu’une guerre totale avec l’Occident.
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32 commentaires
Tout ça semble complètement ridicule. Qui peut imaginer qu’en 2021 par exemple la Russie était menacée par les occidentaux… ? Qui a commencé à la guerre ? Ce sont les américains qui ont amassé 100000 soldats, chars, etc… à la frontière de l’Ukraine, puis qui l’ont envahi ? Qui peut imaginer « envahir » la Russie, on sait très bien que vu la taille du territoire ça n’a jamais fonctionné et ne fonctionnera jamais. Le tout est un jeu de la plus haute débilité joué par des imbéciles militaristes, des deux côtés dont le fond de commerce est la destruction de la civilisation, le tout présenté avec des argumentations foireuses (de part et d’autre) tel ce « l’occident fait la guerre pour détruire la Russie ». Il suffirait que Poutine arrête son agression et du jour au lendemain, tout s’arrête. Que les européens aident l’Ukraine à se défendre ne me semble pas très choquant. Que Poutine, ou son remplaçant, se mette à la table de discussion, que la tuerie s’arrête. Même les américains (sauf les faucons militaristes) ont tout intérêt à avoir une Russie comme bon partenaire commercial à qui vendre des produits (et éventuellement pour les européens, à qui acheter du gaz). A la place, depuis le début de cette galère, on a surenchères sur surenchères, et les morts qui s’accumulent. Y a t’il encore des gens avec un cerveau de part et d’autre?
Les média français ne sont que les perroquets de zelinski, à ècouter LCI, on se demande s’il y a une armée Russe, et ne parlons pas de leurs experts auto proclamés qui additionnent les imbécilités.
« Dans cette situation, aucune partie n’est prête à faire des compromis »
Bien sur, ce serait à la victime (Les russophones d’Ukraine et le Donbass) de faire des concessions devant les agresseurs (ceux qui ont refusé de respecter le traité de Minsk -Ukrainiens- et ceux qui ont refusé de le faire respecter, alors qu’ils avaient signé et s’y étaient engagés – France et Allemagne_)
Et certains vont discrédités la non volonté de concession des agressés!
Que c’est beau la justice !
Eh oui, c’est la une vision nuancée et pertinente des composantes de ce conflit, causes et action confondues. Restent à envisager les conséquences, qu’il est trop tôt pour évaluer. Elles pourraient être effroyables..
Question : dans quel but dépenser des milliards dans la conception d’engins de destruction massive si c’est pour ne pas les utiliser ? Certes, l’arme atomique est dissuasive mais si les états d’âme dominent au moment de son utilisation, elle devient inutile. L’arme atomique tactique devient utilisable si elle est judicieusement exploitée : puissance et hauteur de déclenchement de l’explosion. Son seul défaut , les retombées radioactives limitées, déplacées par les mouvements d’air.
Il me parait clair que l’Otan a besoin de cette guerre. Ce sera hélas un suicide collectif
Les occidentaux menés par Biden et l’OTAN, voulaient ce conflit qui pouvait être évité à plus d’un titre. Par la voie diplomatique. Mais fallait-il encore que ces occidentaux respectent les traités et modèrent leurs objectifs hégémoniques. Et par la « Non guerre » , en déclarant l’Ukraine « Pays ouvert ». La Russie aurait occupé une partie du territoire tandis que des négociations de retrait pouvaient être engagées sans destructions massives et sans morts dans les deux partis. Car en final, dans la situation actuelle , il faudra bien une négociation avec un an ou deux de retard et des milliers de morts. La triste réalité, Biden veut détruire la Russie. Il l’a ouvertement déclaré, accompagné dans le même sens par notre ministre de l’économie. Des aveux de guerriers et non de diplomates enclins à négocier.
Les propos tenus tant par Biden que par Macron sont hypocrites au plus au point. Dire qu’il ne faut pas se servir de l’énergie comme menace alors que l’Europe s’est servi du gaz Russe comme sanction et que les US s’empressent de nous vendre leur gaz de schiste jusqu’alors interdit en Europe, dire qu’il ne faut pas pousser à l’escalade alors que ce sont les mots même d’Ursula Van der Leyen et affirmer que l’occident n’est en rien dans les victoires de l’Ukraine alors que la Russie vient d’échanger des prisonniers Ukrainiens par des militaires Britanniques et US et que nous n’avons aucune nouvelle des cinquante officier Français auxquels la Russie avaient ouvert un corridor pour quitter l’usine d’Asov, mais de qui se moque t’on. Je ne suis pas pro-Russe, mais si Poutine est chassé, celui qui le remplacera sera certainement moins patient.
Le petit comique en teeshirt kaki va déclencher la 3em guerre mondiale avec la bénédiction de ses admirateurs européens
Qui a envie de se battre pour le Grand Remplacement requalifié « transition démographique » par Macron, deux jours avant les menaces de Poutine ? Là est toute la question. Qu’il ait raison ou tort sur les menaces qui pèseraient sur la Russie, Poutine aux Russes de l’inérêt de leur pays, quand Macron invoque des valeurs de la « République » qui impliqueraient l’acceptation de l’invasion migratoire « jusque dans nos campagnes ». Macron voudrait nous mobiliser contre la Russie ou à minima nous faire accepter des sacrifices inouïs jamais demandé pour lutter contre les Islamistes….Lequel est le plus audible auprès de « son » Peuple ?
On est conduits par une folle qui ne s’est jamais mis un coup de marteau sur le doigt et qui se sent chef de guerre. Le plus grand danger est de mettre Poutine sur les talons. Quand il enverra le premier missile tactique même au milieu de nulle part, les vents dominants se chargeront de calmer les ardeurs européennes. Aucun dirigent sensé ne répliquera sauf peut-être biden qui me semble sénile. Souvenez-vous de Tchernobyl.
Cette théorie de « la Russie épuisée » qui tourne en boucle a de quoi faire rire.
C’est bel et bien en Europe que les dirigeants s’attendent à des jacqueries sans précédent.
Dans cette guerre de communication, il est impossible de savoir ce qui se passe vraiment de l’autre côté, mais une chose est sûre et certaine : les français sont à bout de finance, d’espoir et de naïveté.
Certes, c’est en énorme partie dû à l’incompétence terrible de notre président, mais la guerre ne nous aide pas et il y a plus de chances de voir le mandat de Macron se finir prématurément que celui de Poutine.
Puissiez vous avoir raison , en ce qui concerne le mandat de notre président Macron …
Cet après-midi, C NEWS a diffusé une partie du reportage de la visite de notre « cher président » sur le site off shore du parc éolien au large de ST NAZAIRE. Macron avait l’air de feindre de s’intéresser, mais il m’a semblé détecter (on peut rêver !) de la peur dans son regard………Je suis prêt à parier, qu’avec tous les problèmes qui s’annoncent, il ne finira pas son mandat……….
« c’est en énorme partie dû à l’incompétence terrible de notre président, »
N’oublions pas que si ce type est toujours président, c’est bien parce qu’il s’est trouvé des électeurs pour lui accorder un second mandat. Ceux-là, uniquement, sont responsables de tout.
Les progressistes appliquent avec la Russie le même schéma qu’ils réservent à tous leurs opposants. Cela commence par l’invective et l’insulte. Ensuite on décrédibilise, voire, on psychiatrise. Enfin vient la rétorsion. Ils terminent avec la cancellisation, l’annulation de l’existence de l’opposant. Trump a subi cette façon de faire. Les opposants à Macron lors du COVID ou des élections également. Il s’agit de l’arme préférée des wokistes..
L’heure n’est pas à l’apaisement déclarait Mme Van der Leyen , propos irresponsables d’une personne qui n’est même pas élue. Si justement , il faut arrêter cette escalade. Ce n’est pas en tenant de tels propos et en prenant encore des sanctions supplémentaires qu’on résoudra le problème . Certes , c’est bien Poutine l’agresseur, mais le pousser dans l’impasse, ne peut conduire qu’à des réactions extrêmement brutales . Poutine , brandit la menace nucléaire . L’Ours Russe blessé est peut être prêt à tout pour ne pas perdre la face, jusqu’à employer des armes nucléaires tactiques. les USA n’ont qu’un objectif , neutraliser la Russie » quoiqu’il en coute » , comme dirait notre petit président. Mais c’est bien l’UE qui paye les pots cassés . l’heure est au cessez le feu et à la discussion.
Les américains et certains pays occidentaux ont bien vite oublié » qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! Les « zélites »U.S et autres cons-sorts européens pourraient bien s’en mordre les doigts très vite…..et les peuples occidentaux en subir les conséquences !
Poutine est l’agresseur mais les responsables sont les ukrainiens qui n’ont pas respecté l’accord signé à Minks de février 2014, l’installation en Ukraine d’une base de l’OTAN face aux frontières russes et les bombardements ukrainiens sur les provinces russophones.
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L’heure n’est pas à l’apaisement déclarait Mme Van der Leyen , propos irresponsables d’une personne qui n’est même pas élue. Su justement , il faut arrêter cette escalade. Ce n’est pas en tenant de tels propos et en prenant encore des sanctions supplémentaires qu’on résoudra le problème . Certes , c’est bien Poutine l’agresseur, mais le pousser dans l’impasse, ne peut conduire qu’à des réactions extrêmement brutales . Poutine , brandit la menace nucléaire . L’Ours Russe blessé est peut être prêt à tout pour ne pas perdre la face, jusqu’à employer des armes nucléaires tactiques. les USA n’ont qu’un objectif , neutraliser la Russie quoiqu’il en coute , comme dirait notre petit président. M