[Point de vue] Carlos Bilongo, vous n’avez pas honte ?
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Il y aura eu Crépol, sorte de Guerre des boutons genre « France Orange mécanique », juste un tout petit peu plus violente que celle racontée par Louis Pergaud au siècle dernier : un mort tout de même et plusieurs blessés par des individus armés, non pas d’arcs taillés dans les noisetiers bordant les chemins vicinaux, mais de couteaux avec des lames de vingt centimètres. C’est la version, racontée sans honte et presque les larmes dans les yeux, par Pablo Pillaud-Vivien, sur BFM TV, la semaine dernière.
Et puis, il y aura eu Romans-sur-Isère, quartier de La Monnaie, où environ quatre-vingts individus ont débarqué, samedi, des quatre coins de France pour réclamer « la justice pour Thomas », immédiatement catalogués à l’extrême droite. C'est fou, d'ailleurs, comme on identifie plus vite certaines catégories que d'autres dans ce pays. Doit y avoir un truc. Donc, des milices d'extrême droite. Sans doute. Au risque de subir les critiques de certains lecteurs, rappelons que cette manifestation, semble-t-il, n’avait pas été déclarée à la préfecture.
En tout cas, des voitures brûlées, des blessés ? Une seule voiture brûlée, celle d’un de ces « miliciens ». Un seul blessé, le conducteur du véhicule. Et l’un d’eux, complètement dénudé par des racailles cagoulées sur la voie publique, visiblement avec l’intention d’humilier. Tout cela est factuel. Sans parti pris, sans chercher d’excuses, de circonstances atténuantes aux uns comme aux autres, comme l’a fait Mélenchon d’ailleurs, louant la capacité d’autodéfense du quartier de la Monnaie. On se pince ! On ne le répétera jamais assez, mais imaginons où on en serait, aujourd'hui, si un « jeune des cités » avait subi tout cela. Un seul instant…
« C'est un peu zéro, non ? »
Ces faits, la directrice de BV Gabrielle Cluzel, dimanche en début de soirée, s’est contentée de les rappeler sur CNews. Mais que n’a-t-elle pas dit ? Le député LFI Carlos Martens Bilongo s’est en effet empressé de publier ce message sur X : « Cette chaîne est terriblement honteuse "L’heure de trop". » Devait être de permanence, en veille sur les réseaux sociaux, le Carlos. Ou bien, il devait s’emmerder ferme. C’est le cas de beaucoup de monde, les dimanches soir, fin de week-end et veille d’école. Ce à quoi la directrice de publication de BV lui a répondu du tac au tac : « "Terriblement honteuse", c’est ça, votre argumentaire ? C’est un peu zéro, non ? Vous n’avez rien trouvé d’autre à écrire que cette phrase indigente, car tout ce que je dis ici est vrai. C’est tout. »
« Terriblement honteuse », c’est ça votre argumentaire ? C’est un peu zéro, non ? Vous n’avez rien trouvé d’autre à écrire que cette phrase indigente car tout ce que je dis ici est vrai. C’est tout https://t.co/uMkR0v8FEv
— Gabrielle Cluzel (@gabriellecluzel) November 27, 2023
Qui a tué Thomas ?
De quoi faire réagir, en tout cas, un Xos (on ne doit plus dire twittos) : « Qui a tué Thomas ? L'extrême droite ? Qui a fait les émeutes fin juin en pillant, incendiant mairies, commissariats, écoles, bibliothèques ? L'extrême droite ? Qui a égorgé deux profs ? L'extrême droite ? Qui attaque au couteau, viole quasiment tous les jours ? L'extrême droite ? » On attend la réponse de M. Bilongo et consorts.
Même pas honte !
Mais restons dans le registre de la honte. Comme l’avait évoqué, l’an passé, Clémence de Longraye dans ces colonnes, Carlos Bilongo n’a visiblement pas honte de s’afficher sur les réseaux sociaux avec Nabil Koskossi, organisateur d’une manifestation en 2014 à Sarcelles qui dégénéra en émeute antisémite. Pas honte, non plus, au mépris d’une laïcité de stricte observance pourtant affichée comme un étendard par LFI, d’arborer son écharpe tricolore lors d’une prise de parole à l’intérieur d’une mosquée. Pas honte, enfin, de s’être prêté au jeu de la victimisation lors de « l’affaire Fournas », du nom de ce député RN accusé par la NUPES d’avoir proféré des propos racistes à l’encontre de M. Bilongo en déclarant « Qu’il retourne en Afrique ! », alors qu’à travers ces propos, le député RN visait le navire Ocean Viking et non Bilongo. On se souvient, encore, des larmes de Corbière. Même pas honte !
En fait, l’extrême gauche n’a jamais honte de tordre la réalité pour qu’elle entre dans son cadre idéologique. C’est sa force, d’ailleurs. Il suffit de le savoir.
42 commentaires
Non monsieur Bilongot ! Je n’ai pas honte de ce que je suis ! C’est à dire Patriote et Bonapartiste ! Bien à vous monsieur le Député ! Hervé de Néoules !
J’exècre tout ces « Staliniens » de L.F.I . « Toute forme de mépris , si elle intervient en politique prépare ou instaure le fascisme » ( Winston Churchill ) . On est en plein dedans !