Perte de souveraineté nationale : comment redresser le pavillon France ?
Alors que l’attention générale est captivée par la guerre commerciale qui oppose les groupes pharmaceutiques face à un virus insaisissable, nos dirigeants sidérés s’évertuent à abaisser le pavillon national dans tous les domaines. Les responsables au timon de l’État sont à la dérive, la barre de direction bloquée sur une position de fuite en avant rhétorique.
Faute d’un nombre « suffisant » de morts du Covid-19, puis de contaminés et de cas contacts, nos gouvernants sans gouvernail invoquent des virus variants et mutants pour tenter d’excuser leurs fautes graves de prévention sanitaire, puis d’investissements retardataires et de mesures inappropriées.
À l’instar des autres secteurs productifs de l’économie, sacrifiés à l’autel de l’assistanat généralisé, la France a perdu sa compétitivité faute de volonté et de combativité dans le domaine de la recherche médicale. L’intelligence artificielle à la mode transhumaniste, plus flatteuse et rentable, a occulté des domaines de recherche essentielle et primordiale qui relèvent de la souveraineté nationale et de la responsabilité de l’État, au nom d’un contrat social rompu avec ses électeurs contribuables.
Dans la patrie de Louis Pasteur, l’institut qui lui est dédié est associé au géant Sanofi hors course vaccinale, investi dans des niches moins risquées et plus rentables à court terme. Le général de Gaulle l’avait déjà constaté en 1965 : « Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche. » Faute de moyens et de réel soutien, « ceux qui trouvent » sont allés les chercher dans des vallées technologiques plus entrepreneuriales. C’est le cas de Stéphane Bancel, patron français exilé du laboratoire américain Moderna, en avance dans la production mondiale de vaccins après avoir investi, en dix ans, trois milliards de dollars que la France ni l’Union européenne n’ont été capables de mobiliser – à rapporter aux dizaines de milliards de fraude sociale.
L’année écoulée de gestion sanitaire publique erratique a été jalonnée de mauvaises décisions couvertes par des mensonges politico-scientifiques, de contraintes inégalement appliquées et de mesures sanitaires fluctuant non pas au gré de l’évolution clinique de la pandémie mais des sondages publics de la grogne populaire. Cet épisode douloureux confirme que la France reste championne du déni idéologique des réalités.
À notre époque moderne surdéveloppée au point d’en étouffer, les sacrifices humains consentis à des programmes publics de contrôle social ont pris une nouvelle forme inavouée, moins spectaculaire mais inégalable à grande échelle. Ils donnent corps aux romans d’anticipation, devenus des classiques, de l’écrivain et journaliste René Barjavel (1911-1985). Science-fiction et fantastique y expriment l'angoisse générale face à une science et une (bio)technologie dont l'homme ne maîtrise plus les modes ni la vitesse de propagation.
Dans le roman post-apocalyptique Ravage (1943), une société utopique dans laquelle les dirigeants exercent une autorité tyrannique sur des citoyens privés de libre-arbitre, figure la fin de l'humanité technologique et la reconstruction d'une civilisation sur d'autres bases.
Dans le chef-d’œuvre littéraire La Nuit des temps (1968), écrit à partir d’une véritable « fake news » (un prétendu signal de l’espace), le récit explore les raisons de la disparition d’une ancienne civilisation égarée dans un fantasme scientifique.
Dans le roman uchronique Le Grand Secret (1973), qui utilise des événements et des personnages historiques, la découverte d’un virus condamnant le porteur à vivre pour l'éternité amène les gouvernants planétaires à isoler les contaminés, condamnés, sur une île.
Drapeau fixé sur le mât du bateau, le pavillon indique son identité. Selon un ancien code maritime, le capitaine d’un bâtiment l’abaisse pour se rendre à son adversaire. Il est temps de redresser la barre et de reprendre goût à la vie en réaffirmant avec fierté l’identité et les valeurs profondes de la France, sous peine de nous étouffer avec les cendres de nos traditions.
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