[PEOPLE] Russell Crowe sera à Paris le 6 juillet… en concert avec son groupe de rock !
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On ne dira sans doute jamais assez de bien des gens complets. Hier, on appelait ça des polymathes ; aujourd’hui, on parle de multipotentiels. Ce sont plusieurs façons de dire que la vie est trop courte pour se concentrer sur un seul objectif, et encore moins un objectif professionnel. Léonard de Vinci était peintre, ingénieur, anatomiste ; Pythagore, champion olympique de pugilat, théoricien de la musique et inventeur du célèbre théorème ; Benjamin Franklin, imprimeur, inventeur et homme politique… bref, vous avez compris le truc. On parle de gens qui ont développé des facultés respectables dans un certain nombre de domaines, parce que, selon le mot de Pascal, « il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d’une seule chose ».
Chez les acteurs, qui sont nos plus évidentes célébrités en ce siècle de l’éphémère, l’heure semble être à la musique. Clint Eastwood est un grand fan de blues et de jazz, et même, à l’occasion (des vidéos traînent sur YouTube), un pianiste assez convaincant. Hugh Laurie, déjà célèbre outre-Manche avec Jeeves et Blackadder, devint une superstar avec la série Dr. House, mais réalisa aussi un documentaire sur le blues du Vieux Sud avant de sortir un (très bon) album ironiquement baptisé Let Them Talk, histoire de bien faire comprendre que le regard éventuellement réprobateur des autres sur ses multiples talents, bon…
Quatre concerts en Europe
Cette fois, donc, c’est Russell Crowe. L’homme creva l'écran à la fin des années 90 avec son rôle dans Gladiator. Il incarnait, souvenez-vous, Maximum Decimus Meredius, commandant en chef des armées du Nord, époux d’une femme assassinée, père d’un fils assassiné, qui « aurai[t] sa vengeance, dans cette vie ou dans l’autre ». Il fut aussi l’inspecteur Wendell « Bud » White, amoureux d’une incandescente et très touchante Kim Basinger dans L.A. Confidential, ou encore l’officier traitant bedonnant, en base arrière, de Leonardo DiCaprio (en agent clandestin de la CIA) dans Mensonges d’État. On découvre, cette semaine, qu’il va donner quatre concerts en Europe, dans le cadre de sa tournée avec son nouveau groupe de rock, The Gentlemen Barbers, fondé en 2009 dans un pub londonien. Plus précisément, il se produira à Pompéi, au Colisée, sur une place italienne qui date de la Renaissance (à Ascoli Piceno) et… à la Cigale, à Paris.
Crowe n’est pas un nouveau venu, en musique. Il travaille également depuis plus de trente ans avec 30 Odd Foot of Grunts, un groupe qu’il a fondé, et chante désormais aussi bien de la country que du blues (et même, nous apprend Le Figaro, du RnB !). Accompagné d’une remarquable chanteuse, Lorraine O’Reilly, et peut-être de son jeune fils Charlie, l’acteur remplira le Colisée comme son personnage Maximus, mais cette fois pour y interpréter des chansons.
Les places sont déjà en vente dans toutes les bonnes billetteries, mais il est probable qu’il n’y en aura pas pour tout le monde !
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
3 commentaires
Russell Crowe, outre son immense talent d’acteur (dans Un Homme d’Exception il livre, à mon humble avis, une de ses meilleures prestations, toute en nuances et délicatesse) est un excellent musicien / chanteur. Son groupe, Thirty Odd Foot of Grunts, a sorti en son temps plusieurs albums de très bonne qualité, entre rock, country et ballades (je recommande vivement The Legend of Barry Kable dont le texte est vraiment poignant). Dommage que j’habite si loin, j’aurais bien aimé assister à un concert!
Parmi les Cinémusiciens, on pourrait en citer un autre, au demeurant bien moins bon à mon sens dans l’exercice de ce qui constitue pourtant l’essentiel de sa renommée et de son gagne-pain: le casseur-bluesman Steven Seagal, à la tête d’une collection de quelques trois cent grattes, bien qu’il chérisse plus particulièrement une vieille Gibson Firebird.
De la bonne musique ça nous changera .