Pacte de Marrakech : rien ne va plus en Belgique !
Pour imposant qu’il paraisse, le front mondialiste n’est peut-être finalement pas si solide que ça ; tout comme la ligne Maginot, concept brillant censé tout arrêter mais qui, au final, n’arrêta pas grand-chose. Ainsi vont les pieuses résolutions onusiennes, pacte de Marrakech au premier chef, censé planifier la politique mondiale d’immigration. En pleins remous populistes, ces brillants esprits lui ayant donné corps ne pouvaient trouver mieux en matière de calendrier.
En effet, dans le « village global », certains nouveaux dirigeants pensent de plus en plus « local », préférant s’attacher à la défense de leurs peuples respectifs que de sacrifier au culte de la diversité heureuse. Au rang de ces récalcitrants : les USA, l’Autriche, la Bulgarie, l’Italie, l’Australie, la Pologne et même une Suisse sortant, en la circonstance, de sa traditionnelle neutralité. Ne manquaient plus que les Belges… C’est désormais chose faite ; d’une certaine manière, précisera-t-on.
Ainsi, le Premier ministre Charles Michel, Flamand francophone, vient-il d’annoncer sa démission, ce mardi 18 décembre dernier. Une fois de plus, la Belgique se retrouve sans gouvernement, ce dont les Belges ont un peu l’habitude sans que cela puisse empêcher Amstel et Jupiler de couler moins que de raison.
Le motif ? Ce fichu pacte de Marrakech, qui tombe décidément mal, alors que les gilets jaunes français commencent à essaimer de l’autre côté du Quiévrain. Pour gouverner, Charles Michel avait besoin de l’appui des nationalistes flamands du N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie, ou Nouvelle Alliance flamande, en français) dont les 31 députés, première force politique d’une Chambre en comptant 150, sont indispensables à la stabilité parlementaire et à la pérennité du gouvernement en place. Il n’a, désormais, plus ce soutien, le N-VA ne souhaitant pas cautionner la signature belge au pacte en question dont l’ancien Premier ministre prétend : « Ce modèle de coopération est complexe, il comprend parfois des pas en avant et parfois des peaux de banane. […] Mais c’est le seul moyen pour ceux qui veulent un monde meilleur. » Ça ne veut rien dire, mais c’est beau. Et le même de bomber le torse, face à ces députés qui lui ont fait défaut : « Je suis debout, droit et fier des convictions portées par la Belgique. »
La Belgique, toute la Belgique, en est-il si sûr ? Car au-delà de l’historique défiance que se portent Flamands et Wallons, il n’est pas sûr qu’une majorité de ces derniers puisse se retrouver dans le concept d’un royaume qui, déjà fragile, ouvrirait grand ses portes à une nouvelle invasion, contrôlée ou non par les instances internationales. Comme me le glisse à l’instant un vieil ami wallon au téléphone : « Si on m’avait dit un jour que les Flamands feraient un truc de bien, ne serait-ce qu’au moins une fois dans leur vie, je ne l’aurais pas cru ! Mais là, je m’incline… »
Tel qu’on pouvait s’y attendre, la quasi-totalité de nos médias assure que ce pacte n’a rien de contraignant. Le contraire aurait été étonnant. Lors du dernier "Bistro Libertés", l’émission-phare de la chaîne alternative TV Libertés (voir aussi l'interview du jour sur Boulevard Voltaire), l’invité n’est autre que Charles Millon. Centriste, démocrate-chrétien, européen convaincu, ancien ministre de Jacques Chirac, il s’agit là d’un homme du sérail. Pourtant, interrogé sur cette « contrainte », il détaille par le menu la manière dont ces textes, vagues le plus souvent, ont au début vocation à n’être qu’indicatifs avant d’infuser lentement du niveau international à celui du national, pour finir par subvertir les droits locaux avant d’avoir force de loi universelle.
Ce glissement de terrain législatif, le Premier ministre Charles Michel en est conscient et l’assume. Les députés du N-VA sont tout aussi lucides sur la question, sauf qu’ils combattent cette subversion feutrée. À leur manière, peut-être moins flamboyante qu’ailleurs, mais tout aussi ferme. On ne se méfiera jamais assez de nos amis belges…
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