Notre-Dame-des-Landes : scandaleuse régularisation du repaire des Black Blocs

Ce 10 octobre, le conseil départemental a décidé d’offrir aux zadistes occupants des baux emphytéotiques.
ZAD ND des Landes
Hambinfo, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Après les lâchetés et les renoncements des gouvernements Hollande et Macron, la ZAD – « zone d’expérimentation anticapitaliste et anti-autoritaire » – de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, se voit « régularisée » par le conseil départemental. C’est le dernier coup fourré de l’assemblée écolo-socialiste contre les maires et les habitants de Notre-Dame-des-Landes et de Vigneux-de-Bretagne : jeudi 10 octobre, le conseil départemental a ainsi décidé, contre l’avis des élus locaux, d’offrir aux zadistes occupants, et non agriculteurs, des baux emphytéotiques pour une durée de 25 ans et des loyers défiant toute concurrence (de 1.800 à 2.600 euros par an).

Faute de vouloir s’attaquer aux occupations illicites, rendons-les licites !

En septembre, sentant le coup venir, le maire de Notre-Dame-des-Landes s’indignait auprès du Figaro : « Le département ne respecte plus du tout nos plans locaux d’urbanisme (PLU) et cherche à nous mettre devant le fait accompli ». Comment ? En rachetant les « 1.082 hectares aujourd’hui occupés par une grosse centaine de personnes - et au moins le double l’été », et que le département va maintenant louer à vil prix aux squatteurs historiques de la ZAD.

Fort discret, le vice-président du conseil départemental chargé du dossier avait alors refusé de répondre aux questions. Un simple communiqué du département exposait l’objectif : plus question de « régularisation » ni de « pacification » mais de « sécuriser les situations » et « stabiliser la situation foncière » sur « les bâtis existants ». Des bâtiments squattés depuis quinze ans, rappelons-le. Et le quotidien de préciser alors : « Quant au reste des occupants de l’ancienne ZAD, dont des groupes de personnes errantes (sic), le département caresserait l’idée de les loger sur place, avec de l’habitat social agricole ».

Car les occupants ne cessent de se multiplier, ce que dénoncent les maires qui, depuis des mois, réclament « l’évacuation d’habitants n’ayant aucun projet agricole ayant érigé des cabanes sans permis, squattant du bâti existant sans autorisation ou vivant dans des caravanes ou yourtes ». Et de dénoncer les branchements illégaux au réseau électrique, à l’eau, les décharges sauvages, etc. Cela dans une zone humide que tout ce cirque était censé protéger…

Mais voilà, on est en France, pays où, faute d’avoir le courage de s’attaquer aux occupations illicites, on préfère les rendre licites !

« On ne sait pas qui est derrière »

Interrogé par TV Nantes, Jean-Paul Naud, le maire (sans étiquette) de Notre-Dame-des-Landes, s’insurge : « Ils veulent régulariser les bâtis pour des non-agriculteurs, et ensuite, ils veulent nous demander des permis de construire pour des agriculteurs [le fameux habitat social agricole cité plus haut, NDLR]. Ce que nous voulons, c’est que les bâtis existants soient rénovés, bien sûr, et réservés aux agriculteurs qui ont des baux environnementaux ». Il poursuit : « On a beaucoup d’irrégularités dans ces bâtiments. J’ai même adressé le dossier à l’ARS des Pays de la Loire ». Gwënola Franco, maire de Vigneux-de-Bretagne, souligne, quant à elle, que les baux ont été signés avec des associations et non des particuliers, comme ce fut le cas lors de la régularisation des agriculteurs, en 2019. Tous, alors, étaient tenus de présenter un projet viable. Rien de tout cela aujourd’hui. Or, dit-elle, « on ne sait pas qui est derrière ».

On en a, toutefois, une petite idée. En effet, comme le rappelait, ce mercredi matin, Emmanuelle Ducros, sur Europe 1 : « Les services de renseignement s’accordent aussi à dire que cette ZAD est un lieu d’accueil et de repli pour des Black Blocs et des activistes violents venus de toute l’Europe. Ceux qu’on retrouve, ensuite, dans les manifestations interdites qui dégénèrent ». C’est d’ailleurs là le siège des Soulèvements de la Terre.

Alors, qu’en dit M. Retailleau, notre nouveau ministre de l'Intérieur et ancien président de la région Pays de la Loire qui, en 2018, déclarait : « C'est une erreur de la part du gouvernement d'avoir imaginé qu'il pouvait discuter avec les zadistes » ?

Picture of Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Encore un « conseil » Théodule à supprimer pour le plus grand bien des finances publiques, et de celles des Français…

  2. En France il n’y a plus de respect de la loi et çà du plus haut des responsables sensés justement la faire respecter. Il est préférable d’être hors la loi plutôt d’en être respectueux et combien de domaines similaires.

  3. Décidément. J’avais juste fait remarquer que pour les mosquées l’État offre des baux à 1 euro pour 99 ANS. Allez, suis bon prince je prends le procès pour moi si procès il y a. Je ne risque rien puisque mon affirmation est vraie.

  4. L’illégalité, ca rapporte … Message bien reçu par les gauchistes. Restent à trouver quelques petits squats chez les particuliers pour servir de résidences secondaires. Elle est pas belle, la vie ?

  5. Et pendant ce temps a Nantes on verbalise les gens qui vont au travail avec leurs voitures thermique en centre ville. Les élus a l’image du gouvernement se couchent.

  6. Dans un certain nombre de communes, des terrains inconstructibles sont construits à bon compte et en toute illégalité par des individus, des gens de voyage, mais pas uniquement, comme nous pouvons le lire dans cet article. Ces individus ont un point commun : ils vivent la plupart du temps des subsides de l’État. Des élus, parfois dépassés, parfois complaisants du fait de leur idéologie, ferment trop souvent les yeux. Fort avec les faibles, faible avec les forts, du moins avec ceux qui crient le plus fort. Ce pays et surtout ces institutions sont devenues, dans bien des cas, et toujours avec de bons prétextes plus ou moins fallacieux : d’égalitarisme, d’humanisme, ou le plus souvent d’écologique, un État corrompu.

  7. De qui se moquent on ?
    Ces politiques ont peut-être aussi prévu de distribuer des subventions pour créer des camps d’entraînement aux techniques de combats de rue ?
    La gangréne est en train de gagner du terrain sans vergogne…

  8. Les responsables ( irresponsables au demeurant ) nationaux et locaux « régularisent » à tour de bras tous ceux et tout ce qui est illégal, cette fois ils officialisent et légalisent une sorte de nouvelle « cour des miracles », une enclave pour accueillir et planquer les hors-la-loi en tout genre.
    la France a bien hébergé pendant des années et refusé d’extrader un des terroristes italiens des années de plomb, Cesare Battisti, qui bénéficiait de l’appui inconditionnel de moult personnalités de gauche en France même et notamment du soutien sans faille de l’écrivaine, auteur de romans noirs, Fred Vargas. Je doute fort que le nouveau ministre de l’intérieur quel qu’il soit, Retailleau ou un autre, puisse tenter de faire quoi que ce soit sans que les gauchistes et leurs amis poussent immédiatement des cris d’orfraie et hurlent au fascisme.

  9. La loi, c’est fait pour les péquenauds comme nous. Les « rebelles », eux, ont toute la considération des lâches qui se camouflent soit derrière des considérations « humanitaires », soit derrière des considérations d’ordre public qui ne sont, en fait, que des prétextes pour justifier leur inaction dans un abandon éhonté. Ils n’ont pas d’argent pour payer les amendes ? Qu’à cela ne tienne. Comme solution, on les exonère de toutes responsabilités pécuniaires. Mais le citoyen lambda, lui, n’est jamais dispensé de payer. Pourquoi ? Parce qu’il travaille honnêtement, sa punition est donc de se voir toujours ponctionné sans aucun remords.

  10. La cour des comptes régionale vient d’adresser un avertissement au département Loire Atlantique dirigé par le PS pour déficit excessif

    • Des avertissements, jamais d’injonctions … Et toujours bien plus tard, que les copains aient eu le temps de planquer le pognon.

  11. Ces squats sont le lieu de trafics , lieu de prostitution et drogue .
    Sans compter un abri pour les délinquants clandestins étrangers

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Des chercheurs wokistes oui, mais bien de chez nous !
Gabrielle Cluzel sur CNews
Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois