[SANTE] Sécu : des Français moins bien remboursés. Pendant ce temps, l’AME…

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Elle fait partie des mesures qui devraient renflouer les caisses de la Sécurité sociale. Le gouvernement de Michel Barnier a officiellement annoncé, lors du Conseil des ministres de jeudi dernier, sa volonté d’augmenter la tarification du ticket modérateur. Une nouvelle qui fait grincer des dents dans le secteur de la santé et ailleurs, alors que bat son plein le débat sur l’aide médicale d’État (AME).

Ticket modérateur en hausse : les patients en première ligne

Chose promise, chose due. Le ministre, qui avait annoncé vouloir réduire le déficit de la caisse d’assurance maladie, maintient son cap. L’objectif est de ramener ce déficit à 16 milliards d’euros en 2025, contre 18 milliards en 2024. Et pour contenir la hausse des dépenses à 2,8 %, ce sont les Français, en partie, qui devraient être mis à contribution !

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévoit, en effet, une hausse du ticket modérateur, c’est-à-dire la part des frais de santé à la charge des complémentaires ou des patients sans mutuelle. Le taux passe ainsi de 30 % à 40 %, réduisant la couverture de la Sécurité sociale de 70 % à 60 %. Une augmentation qui ne manquera pas d’avoir un impact direct sur les cotisations des complémentaires santé, ce qui inquiète les syndicats du secteur. Ils appellent le gouvernement à « étudier d’autres options pour garantir la soutenabilité financière tout en maintenant le niveau de protection sociale ».

Aide médicale d’État : un budget qui fait polémique

L’annonce de ce projet de loi suscite d’autant plus de remous qu’elle intervient en pleine polémique sur l’augmentation du budget de l’aide médicale d’État (AME), ce dispositif destiné aux étrangers en situation irrégulière qui leur offre un accès aux soins remboursés à 100 %.

Alors qu’il avait annoncé souhaiter augmenter de 8 % le budget de l’AME pour lui faire atteindre les 1,3 milliard d’euros en 2025 - ce que ce dispositif aurait coûté au contribuable s’il avait été voté -, le gouvernement s’est finalement déclaré, hier, favorable à un gel des crédits de l’AME, avant que le ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq n’ajoute, ce mercredi matin, au micro de France Inter, que « son cadre général de changera pas ».

Mais même si ce projet devait effectivement être abandonné, ce qu’il restera de l’AME n’a rien d’anodin pour le portefeuille des Français. En 2024, c’était un budget de 1,2 milliard d’euros qui avait été débloqué pour donner aux sans-papiers un accès aux soins presque inconditionnel : les personnes bénéficiant de l’AME, c'est-à-dire celles en situation irrégulière sur le territoire depuis plus de trois mois, se voient rembourser 100 % de leurs frais médicaux. Seules quelques exceptions subsistent : la procréation médicalement assistée (PMA), les cures thermales et certains médicaments à service médical rendu faible, qui ne sont remboursés qu'à hauteur de 15 %, sauf pour les mineurs qui, eux, bénéficient d'un remboursement total dans tous les cas.

« Les patients le vivent mal »

Cette nouvelle annonce du gouvernement sur l’augmentation du ticket modérateur ne peut que mettre en lumière le paradoxe de ce qui est demandé aux Français à qui l’on impose des coupes budgétaires sur les soins pendant que les étrangers en situation irrégulière continuent de bénéficier de leur gratuité. Une situation que « les patients vivent mal », témoigne un médecin généraliste du département de l'Allier, Jean-Antoine Rosati, aussi président du Syndicat des médecins libéraux dans la petite ville où il exerce. Une situation qui semble aussi remettre au cœur des discussions la question de la légitimité d'un système aussi généreux pour les étrangers irréguliers que celui de l'AME.

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68 commentaires

  1. Dans son plan de redressement financier, le nouveau gouvernement s’apprête à faire des coupes sombres dans les remboursements des frais de maladie : La sécurité sociale ne remboursera que 60 % des frais au lieu de 70 % actuellement transférant la charge sur les complémentaires santé qui ont déjà prévu une augmentation des cotisations. Je suis effaré par cette situation. Il faut dénoncer le train de vie de ces mutuelles qui n’en ont plus que le nom. L’assurance maladie couvre 79,8% de la consommation des soins et de biens médicaux avec des frais de fonctionnement en 2020 de 6,578 milliards d’euros, les complémentaires santé en ont consacrés 7,711 milliards d’euros, soit 1,133 milliards de plus alors qu’elles n’en remboursent que …..12,9% (enquête UFC QUE CHOISIR) Et que penser de ces « pseudos mutuelles » qui sponsorisent des équipes sportives de haut niveau et professionnelles. -AG2R la mondiale, Groupama, Aésio, MGEN, etc…. Et toutes les grandes compagnies d’assurances qui se sont lancées dans la bataille commerciale. Leur publicité dans les médias ( Et oui, ça coûte très cher les pubs à la télé supportées par vos cotisations) Certains rétorquent qu’elles encouragent le sport pour la santé du citoyen. Est ce bien leur rôle ? DEFENSE DE RIRE !!! Dans un passé récent, certaines personnes politiques très connues ont soulevé le problème…Et là, ça a fait PSCHITT !!!. Mettre un coup de pied dans cette gabegie serait déjà un grand pas sur le financement des frais de santé qui pourraient être gérés par un même organisme, LA SECURITE SOCIALE une des plus belles conquêtes sociale de notre époque. La santé devrait et doit rester dans le domaine régalien de l’État.

  2. Ce matin encore, Patrick Cohen, revenu hélas à France Inter, a péroré sur J. Bardella qui aurait osé parler des oreilles décollées, prises en charge par l’AME… Pour lui comme pour toute la gauche le milliard dépassé ne compte pas… Ce milliard ne serait que d’un petit pourcentage dans le budget de l’Etat… Une peccadille donc, qu’il est indécent de mettre en lumière, surtout quand il s’agit de soigner des étrangers venus de partout… Au regard de cet affront, fait aux Français qui cotisent, à nos agriculteurs qui se suicident faute de moyens, aux étudiants qui peinent à se nourrir, il y a aussi la suppression du remboursement de l’Homéopathie, pourtant peu onéreuse. Les Laboratoires Boiron faisaient vivre des scientifiques, argument acceptable pour ceux qui contestent l’efficacité de cette médecine. Pour ma part, je continue à l’utiliser mais j’assume tous mes frais. Le pire étant que je paie plus de 100 euros par mois pour ma Mutuelle et qu’elle refuse non seulement le remboursement des médicaments mais le prix de la visite !

  3. Selon l’IFRAP, le cout réel des dispositifs de santé à destination des étrangers irréguliers en 2017 était déjà au minimum de 1,5 Mds et que le cout de la prise en charge des mineurs isolés serait « bientôt de 1,9 Mds pour les pouvoirs publics.
    Allez voir le site de l’IFRAP, tout y est décrit et tout y est sourcé.
    Trouvez également l’édifiant article sur le cout exorbitant du régime de retraite du public pour le privé. Rien que sur ces trois points vous avez quasiment comblé le déficit de la sécu.

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