Mobilisation massive des villes françaises pour Boualem Sansal les 20 et 21 juin

Après sept mois d’emprisonnement en Algérie, l’écrivain franco-algérien est honoré par de nombreuses villes françaises. Le maire LR de Cannes David Lisnard est en effet, avec Arnaud Benedetti, à l’initiative d’une « opération nationale #JeLisSansal », les 20 et 21 juin, « pour défendre la liberté d’expression et notre compatriote toujours détenu arbitrairement par le régime algérien », déclare-t-il, sur X. Pour ne citer que quelques villes, cette opération de soutien a lieu à Cannes, Bastia, Nice, Angers, Laval ou encore Montpellier.

Sansal doublement reconnu en France

Boualem Sansal, en plus de la mobilisation pour honorer ses écrits et sa liberté d’expression, a récemment reçu le prix mondial Cino-Del-Duca, attribué par l’Institut de France à l’occasion du Grand Prix des Fondations 2025. Le chancelier de l’Institut de France, Xavier Darcos, rappelle les « grandes vocations de l’Institut : reconnaître les talents, soutenir la recherche, encourager l’élan créateur et servir le bien commun ». Oui, comme de nombreux Français le reconnaissent lors de l’opération #JeLisSansal, Boualem Sansal travaille au bien commun de la France. Et ce n’est pas un hasard si l’Algérie a condamné cet écrivain français reconnu.

L’opération nationale lancée par le maire de Cannes porte une forte charge symbolique. Si l’auteur demeure prisonnier pour l’instant, par la lecture de ses œuvres, les Français lui permettent tout de même de continuer à exister, à parler et à penser. Comme quoi la culture et la liberté résistent toujours à l’oppression politique et médiatique - ici celle de l’Algérie. L’historien Éric Anceau souligne également, sur X : « Nos académiciens, comme nos maires et leur association et certains de nos parlementaires, sauvent l’honneur de la France. » Rien n’est donc encore perdu.

Des médias algériens furieux

Les officiels algériens et leurs soutiens, quant à eux, ne mâchent pas leurs mots pour blâmer Boualem Sansal. L’essayiste Salah Guemriche accuse « ses marques du plus grand mépris à l’égard de l’Algérie, exposées sur le site Frontières Média, fief d’une extrême droite décomplexée » ou encore ses fréquentations : « Proche de Philippe de Villiers, de Zemmour et du RN. Sacrés parrainages ! » D’après la maison d'édition Dar El Hikma, qui publiera prochainement Les Contrebandiers de l'histoire, du romancier algérien Rachid Boudjedra, l’auteur franco-algérien « a usurpé l'Histoire, falsifié les vérités historiques de l'Algérie, méprisé sa culture et ignoré même sa géographie ». La propagande sans complexes.

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