Quand une Nord-Coréenne dénonce la folie du wokisme occidental

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Cet article a été publié le 13/02/2023.

Une jeune Nord-Coréenne, installée aux États-Unis depuis près de sept ans, ne mâche pas ses mots pour dénoncer la folie woke qui empoisonne l'Occident. Des mots durs pour favoriser une prise de conscience. 

« Je n’ai jamais compris que le fait de ne pas avoir de problème pouvait être un problème. » Dans une interview donnée au New York Post, ce 11 février, Yeonmi Park ne mâche pas ses mots. Sept ans après son arrivée aux États-Unis, la jeune Coréenne du Nord livre sa vision de cette culture occidentale, découverte après une jeunesse jalonnée de terribles événements. L’autodestruction du pays, orchestrée par des enfants gâtés qui n’ont pas connu la misère, méduse cette femme qui a vécu l’horreur : « Ils ont besoin de créer une injustice de toutes pièces ou un problème venu de nulle part parce qu’ils n’ont rien vécu de semblable à ce que les autres gens affrontent dans le monde », explique-t-elle.

Il faut dire que Yeonmi Park, réfugiée aux Etats-Unis depuis 2016 après avoir fui sa patrie, est plutôt habilitée pour se prononcer sur le sujet. Élevée à Hyesan, en Corée du Nord, elle a vécu sous le règne de Kim Jong-il, à une époque où la famine terrassait le pays. Autour de 3,5 millions de Nord-Coréens ont ainsi succombé à la faim. Yeonmi Park raconte qu’elle s’était mise à chasser les cafards sur le chemin de l’école, pour calmer son appétit. Avec sa mère, l’adolescente alors âgée de 13 ans tente de fuir son pays et de gagner la Chine, mais elle tombe entre les mains de trafiquants d’êtres humains. Elle est vendue comme esclave sexuelle. Quelques années plus tard, des missionnaires chrétiens l'aident à se libérer et elle trouve refuge en Corée du Sud. En 2016, Yeonmi Park s’installe finalement aux États-Unis, convaincue d’y trouver une liberté de pensée dont elle n'a jamais pu profiter auparavant.

Ses premières expériences à l’université Columbia, à New York, ont tôt fait de dissiper ses illusions. L’avancée fulgurante de l’idéologie woke stupéfait la jeune étudiante qui témoignait déjà, en 2021, auprès du New York Post : « En allant à Columbia, la première chose que j’ai apprise était "safe space" », une notion qui désigne une « zone neutre » au sein de laquelle les personnes marginalisées peuvent s’exprimer sur les discriminations. C’est le début d’une longue suite de déconvenues qui font dire à la réfugiée, abasourdie par les énormités qu’elle découvre à l’université, que « même la Corée du Nord n’est pas aussi cinglée ».

Au fil des ans, une réflexion s’impose à Yeonmi Park. Un souvenir lancinant l’obsède. Ce totalitarisme, elle l’a connu. Cette autocensure permanente, cette interdiction de dire tout haut ce que l’on pense, cette nécessité de se taire pour s’en sortir indemne, tout cela fait écho à une époque où sa mère lui apprenait à se taire afin d’éviter d’être emprisonnée, voire exécutée. « Bien sûr, nous ne mettons pas les gens devant un peloton d’exécution, en Amérique, aujourd’hui, mais leurs moyens de subsistance, leur dignité, leur réputation et leur humanité sont attaqués, explique-t-elle. Lorsque nous disons aux gens de ne pas parler, nous censurons également leur pensée. Et quand vous ne pouvez pas penser, vous êtes un esclave – une marionnette à qui on a lavé le cerveau. » La similitude, c’est cet « endoctrinement », cette « idée de culpabilité collective », cette prétendue course à l’équité qui ne fait que diviser davantage les individus, qui déchiquète la société et tend à la faire mourir à petit feu. « Déjà, toutes nos institutions grand public ont la même idéologie que la Corée du Nord, alerte Yeonmi Park : socialisme, collectivisme et équité. Nous sommes littéralement en train de vivre une révolution culturelle en Amérique. Quand nous nous en rendrons compte, il sera peut-être trop tard. » C'est peut-être une jeune Coréenne qui favorisera la prise de conscience urgente dont l'Occident a besoin, bien au-delà des seuls États-Unis.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:20.
Marie-Camille Le Conte
Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

48 commentaires

  1. « bien au-delà des seuls États-Unis. »
    Oui, car nous vivons la même chose en Europe et même en France, où on emprisonne des médecins qui soignent et refusent les sottises médicales et je suis gentille) imposées par le gouvernement, où on muselle physiquement avec un masque qui ne sert à rien, où on censure à tour de bras, et j’en passe.
    « Quand nous nous en rendrons compte, il sera peut-être trop tard.  » = c’est bien ce qui m’inquiète lorsque je constate qu’il il a encore des personnes qui ne peuvent se passer le la muselière, des injections (faisant même piquer leurs tous petits) , qui estiment que la censure est bonne, qui écrivent en écriture inclusive (nombre d’associations utilisent cette aberration), trouvent bien qu’on n’est plus le droit d’écouter de la musique russe , allant jusqu’à rendre les armes du Grand Père lorsqu’on leur a demandé!

  2. Finalement, le communisme aura fini par triompher ; même si le wokisme n’en est qu’un descendant… Mais cette femme a raison, car finalement, le wokisme est pire que les idéologies du XXè siècle. Car ni le communisme, ni le nazisme ne s’étaient attaqués aux mathématiques. Et si mêmes les mathématiques sont jugées racistes, alors tout va y passer. Mon seul espoir est que le ridicule finisse par faire place nette…

  3. Il serait intéressant de connaître le nombre de théoriciens et d’adeptes wokes s’adonnant à la consommation du genre de produits qui ont amené cet humoriste réputé (dont les médias nous bassinent actuellement) à détruire une famille sur la route. La plupart des individus déclarés dérangés psychiquement après des drames de toutes natures sont des camés notoires.

  4. Le wokisme Américain est bien plus dangereux pour les Occidentaux que ne peut l’être la Russie. Il faudrait lutter contre ce fléau avec la plus grande énergie.

    • Bonjour Milan, Vous avez raison, mais un autre danger nous guette. Il se pourrait que nous ayons à choisir entre la peste et le choléra. A tous les déçus du wokisme, du veganisme et du LGBTisme+++, les islamistes pourraient proposer une autre voie, la leur.

  5. Cette jeune femme pourrait venir à l’assemblée donner quelques leçons utiles à ceux qui s’expriment violemment contre de prétendus oppresseurs de la liberté. Je ne cite personne, suivez mon regard…

  6. « L’autodestruction du pays, orchestrée par des enfants gâtés qui n’ont pas connu la misère ». Merci d’avoir si bien synthétisé le problème. Tout est résumé dans cette phrase.

  7. « Le wokisme détruire l’Amérique comme le bolchévisme à ruiné la Russie » V. Poutine, discours dans une université US il y a 4 ans.

  8. « Ils ont besoin de créer une injustice de toutes pièces ou un problème venu de nulle part parce qu’ils n’ont rien vécu de semblable à ce que les autres gens affrontent dans le monde » C’est dingue, on croirait qu’elle parle de Macron & cie

  9. la problème c’est que ceux qui voient clair et tentent de prévenir les autres sont rejetés et ostracisés.
    nous sommes déjà en dictature, dictature d’une minorité d’allumés qu’il faut neutraliser avec fermeté.
    prévoir un stock d’entonnoirs et de camisoles pour ces ayatollah de la pensée.

  10. En matière de liberté d’expression, la France n’est pas mal non plus, il n’y a qu’à voir la saillie de la ministre de la culture contre le groupe Bolloré, cette femme a tout d’un délégué du Hezbolla.

    • On se demande ce que fait à la « Culture » une représentante de la non culture. Elle fait la paire avec le « chef » de l’éducation nationale

    • Son nom même est un aveu : Abdul Malak, l’esclave du Roi. Le problème est qu’elle a été conseillère particulière de Jupiter pendant des années avant d’être promue Ministre et donc Commandeur des Arts et Lettres et son avis ne saurait être négligeable.

    • BRAVO à Pounet (14 février)
      pour son commentaire au sujet de la ministre de la culture voulant interdire les chaines CNEWS et C18 du Groupe BOLORE . Voilà un bel exemple du genre de démocratie dans lequel nous vivons aujourd’hui en Europe ! Nous avons, trop longtemps, remercié les américains pour leur intervention en 43 ! Il serait temps pour les français en particulier, d’ouvrir les yeux sur leurs désormais néfastes implications en Europe après l’ IRAK l’ AFGANISTAN le KOSOVO etc …

  11. Très réaliste témoignage, malheureusement la France que nous avons connus nos descendants ne la connaîtrons pas, le politiquement correct installé de puis plusieurs décennies par l’ensemble des gouvernements successifs et les médias corrompus domine dans notre société, politiciens et médias sont les nuisibles qui détruisent tout ce qui ne leur parait pas conforme. comme l’a écrit Pierre Rabhi ; Nous ne vivons pas, nous sommes conditionnés, endoctrinés, manipulés pour n’être que des serviteurs d’un système.

  12. Peut-être nous faut-il effectivement un regard de l’extérieur, un regard neuf pour nous faire prendre conscience des dangers du totalitarisme woke, et de ses dérives progressistes: cancel culture, déboulonnage des statues, théorie du genre… merci à vous, madame, de nous remettre les pieds sur Terre…

  13. Témoignage poignant qui devrait être affiché partout en Europe afin de rendre la vue aux peuples . Ces peuples qui acceptent l’innacceptable par peur , qui acceptent qu’une minorité leur dictent leurs actes et leurs pensées . Merci madame Le Conte .

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