C'est par « une fuite dans la presse », de l'aveu même de l'intéressé qui aurait sans doute préféré la discrétion, qu'on apprend que Jean-Pierre Pernaut, l'indéboulonnable « personnalité préférée des Français », se bat contre un cancer. « Tout est sous contrôle », affirme-t-il dans une courte vidéo publiée sur son compte Twitter.

En décembre dernier, au terme d'un beau palmarès (6.000 journaux au compteur, des heures passées auprès des téléspectateurs du JT de 13 h de TF1 et 33 ans d'une carrière bien remplie), Jean-Pierre Pernaut tirait sa révérence pour prendre sa retraite. Sans pour autant cultiver l'oisiveté, puisqu'il anime désormais deux émissions : une le vendredi sur LCI, « Jean-Pierre Pernaut et vous », et la « JPP TV », une plate-forme numérique avec des milliers de reportages sur le patrimoine des région. Au menu : accents, plats et images de carte postale sur ce « site qui regorge de reportages en région issus de ses 33 années à la tête du 13 Heures ». Signe que notre homme n'a pas changé d'un iota avec le temps, toujours animé de cette volonté d'« aller à la rencontre des gens » en multipliant les sujets de proximité : « déserts médicaux, zones blanches, scandale des fermetures des petits hôpitaux et des services d’urgence la nuit en zones rurales ou encore ces zones à faible émission, soit 45 agglomérations où 70 % du parc automobile sera interdit d’ici 2025 ». Le 9 décembre prochain, Jean-Pierre Pernaut sera, avec sa famille, le sujet d'un documentaire diffusé sur C8.

Populaire et enraciné, Jean-Pierre Pernaut détonne dans le milieu du microcosme journalistique parisien. La jalousie ou l'incompréhension de ses confrères déconnectés du pays réel lui font payer ses succès : « journaliste en sabot crottés », « xénophobe avéré », « conservateur », « réac », « idéal pour commencer la sieste », Libération et Le Canard enchaîné ne ménagent pas leur peine, histoire, peut-être, de gommer les records d'audience de leur confrère : une moyenne de 5,2 millions de téléspectateurs par JT, qui dit mieux ? Certains osent même : « Le souci, c’est qu’il exprime ses opinions dans le JT. » N'est pas France Inter qui veut... Il est vrai qu'à l'époque, « le 13 heures était un journal d’actualité, pas celle (l'actualité) des Parisiens mais celle des Français », dixit l'intéressé... Ceci expliquant cela ?

Quoi qu'il en soit, s'il est vrai, comme il le déclare lui-même, « que le moral intervient pour 40 % dans la guérison », Jean-Pierre Pernaut peut compter sur nous : Boulevard Voltaire lui souhaite un prompt rétablissement !

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24 novembre 2021 à 20:07

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