Macron soutient (un peu) Pap Ndiaye au nom de… la liberté d’expression !

Pap Ndiaye

Au milieu de tant de figures dont on peine à comprendre le maintien au gouvernement (de Borne à Darmanin en passant par Dupond-Moretti et Schiappa), s'il en fallait un, ce serait lui, le maillon très très faible du pouvoir actuel, celui qu'il faudra vraiment exfiltrer au prochain ménage. J'ai nommé Pap Ndiaye, en qui tout le monde s'accorde à reconnaître un idéologue des plus bornés et des plus perchés, incapable de réagir sur les émeutes mais prompt à attaquer frontalement les médias qui osent ne pas marcher docilement dans la ligne gouvernementale. Avec cette phrase désormais historique : « Cnews et Europe 1 sont d’extrême droite. Ils font du mal à la démocratie. » Un ministre incapable, aussi, de piloter le Titanic qu'est devenue l'Éducation nationale, comme le rappelait Marc Baudriller, il y a trois jours.

Cette sortie politique avait d'ailleurs peut-être pour but de fournir à l'intéressé une carte de visite à LFI en cas d'éviction de la Macronie ! Le sort de Pap Ndiaye est-il donc déjà acté ? Plusieurs signes semblent l'indiquer. Mercredi, c'est Élisabeth Borne qui, à l’issue de sa rencontre avec les syndicats, a déclaré qu’« il n’appartient pas au gouvernement d’interférer dans la gestion des médias, quels qu’ils soient ». Mais jeudi, comme le rapporte Le HuffPost, c'est Emmanuel Macron qui serait venu à son secours en Conseil des ministres, selon les propos d'Olivier Véran. Et il l'aurait fait au nom de… la liberté d'expression ! Celle, précisément, que conteste le même Pap Ndiaye à des médias privés ! Un comble pour un pouvoir qui a vraiment un problème avec la liberté de la presse !

« Lorsqu’un ministre se fait vilipender, a déclaré Olivier Véran, parfois vivement, pour des positions exprimées en son nom personnel et qui relèvent de la liberté d’expression, il convient de défendre et de protéger la liberté d’expression. » Relancé par un journaliste pour savoir si le Président soutenait ou non son ministre, le porte-parole du gouvernement a botté en touche. En fait, comme toujours, la défense consistait à jouer la victimisation : « Le Président a aussi rappelé que rien ne justifie de s’attaquer à un ministre, parfois même à sa famille. » Rappelons que derrière ces supposées attaques, il n'y a que le constat du manque total de crédibilité de Pap Ndiaye, grand promoteur de la mixité sociale pour tous, mais pas pour ses enfants, inscrits dans la très sélecte École alsacienne à Paris. Une réalité qui fait du ministre la risée de toutes les salles de profs, que l'on soit de droite ou de gauche.

Un dernier signe montre que Pap Ndiaye est sur le départ : il vient d'annoncer, dans un entretien à Ouest-France, que la nouvelle priorité du ministère, après tous les délires woke et un bac désarticulé et centré sur le « grand oral », serait désormais... l'écrit et l'orthographe ! Quand un ministre commence à se montrer lucide et à proposer des solutions aux antipodes de son action, c'est qu'il quitte, a quitté ou va quitter son ministère, selon la doctrine Collomb.

Quoi qu'il en soit, toutes ces péripéties ne sont que la énième manifestation d'une Macronie en total désarroi.

Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Si ce ministre de la soit disant éducation nationale est la risée des enseignent pourquoi pas, mais il est la risée de la France et aussi dans d’autres pays avec ses actions wokiste et surtout avec sa dernière sortie sur Europe1 et C.NEWS

  2. Avec celui là nous avons tiré le Gros lot !! Mais je vous remercie Mr le Ministre de m’avoir fait découvrir mes tendances inavouables de « Facho » d’extrême droite car je suis un fidèle de CNEW !!

  3. Quizz : le gouvernement Macron est composé de 42 membres (Eh oui, c’est le nombre le plus élevé de la Vième république). Combien en connaissez vous ? Le prochain quizz sera plus difficile: Classez-les par ordre d’incompétence

  4. En fait, il ne manquera à personne. S’il pouvait dans sa chute entrainer une bonne partie de ses petits copains…

  5. Notre Président est tellement honni qu’il ne se rend même pas compte qu’au lieu de défendre ce ministre, il l’accable. Comprenons bien que ce ministre a au moins le mérite de la lucidité, pour avoir mis ses enfants à l’Ecole Alsacienne. Il aime au moins ses enfants. Pour le reste, ne lui demandez pas l’impossible.

  6. Capable ou simple quota appliqué en fonction de ……? on peut dire que Macron ( ou Brigitte ) sait les choisir .

  7. Le en même temps permanent commence sérieusement à nous laisser. Liberté d’expression oui mais seulement à gauche. Il est grand temps de faire le ménage dans les écuries macroniennes.

  8. Dans « les tuyaux » de l’Élysée, un possible remaniement ministériel qui pourrait voir, en plus du wokiste Pap Ndiaye, le départ du premier ministre. Mais par qui remplacer madame Borne ? Par un aveugle sans doute comme d’ailleurs la plupart des ministres de ce gouvernement fantoche.

  9. Macron ne renie pas l’essence de ce qu’il et et de ce qu’il fut dans son jeune âge la liberté d’expression à géométrie variable

  10. J’aime bien cette photo.
    Le regard vif, plongé dans une profonde réflexion, prêt à dire qq chose mais qui y réfléchit avant la première parole, etc. Bref la parfaite image de l’étudiant en langue qu’on interroge sur le mouvement des planètes.

  11. « Lorsqu’un ministre se fait vilipender, a déclaré Olivier Véran, parfois vivement, pour des positions exprimées en son nom personnel et qui relèvent de la liberté d’expression, il convient de défendre et de protéger la liberté d’expression.

    Lorsqu’un père de famille dit qu il n’y a que trois enfants blancs sur 27 enfants dansla classe de son fils , c’est du racisme et de l’appel à la haine

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