Macron : pour Noël, je voudrais un avion !
Le Président avait écrit au père Noël. Il voulait un nouvel et bel avion, pas trop grand mais joli et confortable pour ses déplacements internationaux.
Celui-ci, qui s'y connaît en vols transcontinentaux, avait enregistré sa lettre, mise au sommet du tas, car on ne saurait décevoir un jeune homme aussi souriant et sympathique. Sa requête était, en outre, écrite dans une langue riche et respectueuse qui honorait son récipiendaire par ailleurs encombré de missives naïves ou brouillons, souvent rédigées à la hâte et parfois sans conviction profonde...
Le jouet n'était pas utopique. Plus petit que celui naguère réclamé par un prédécesseur, acquisition qui avait alimenté alors les propos acrimonieux de multiples feuilles volantes, mais aussi les sarcasmes de son futur successeur. Lequel, une fois installé dans le fauteuil doré de l’Élysée, n'eut de cesse de l'utiliser à satiété , après quelques retouches intérieures permettant un meilleur confort et plus grande intimité pour les invités.es.
Pour ce choix officiel, nouveau porte-drapeau de la tradition aéronautique de la France et du savoir-faire communautaire, le président Macron s'était entouré des conseils avisés et recommandations de ses ministres, conseillers et peut-être aussi de son épouse. Car en matière de décoration, rien de mieux qu'un œil féminin.
Il avait entendu, en particulier, la pressante suggestion de son ministre de l'Écologie, Nicolas Hulot, toujours en alerte vigilante pour la protection de la planète. Celui-ci, qui montre l'exemple en laissant ses six voitures au garage, lui recommandait d'adopter la dernière version d'un petit Airbus, équipé de nouveaux réacteurs beaucoup moins gourmands en kérosène et, donc, singulièrement moins pollueurs.
Le Président mit donc le doigt sur le modèle A319neo dans le catalogue des jouets volants fourni par Airbus. Sa demande exprimée, il s'attendait à trouver le cadeau dans son beau paquet tricolore au pied du sapin dressé sur la base de Villacoublay.
Las, un fâcheux contretemps est venu contrecarrer ce juvénile espoir !
En vol de transit, pour distribuer à temps ses cadeaux de par le monde, le père Noël vient d'être victime d'une quasi-collision aérienne entre Tokyo et Paris. Passant trop près de lui sur une route très directe, car pressé sans doute d'atteindre sa destination, un avion de ligne mal identifié provoquait un remous brutal qui secouait fortement la hotte, libérant nombre de paquets, dont celui destiné à Emmanuel Macron !
Son ami, Édouard Philippe, qui mesure sa peine et lui apporte son soutien, se déclare pressé de solliciter une attention différée et exceptionnelle du père Noël, auprès de ses représentants permanents dans l'Hexagone.
Son anniversaire étant passé, malencontreusement et quasi simultanément avec Noël auquel son prénom est pourtant lié, espérons qu'il recevra l'objet de son désir à tout le moins à l'occasion du 14 Juillet prochain...
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