Poursuivons l’explication de texte de la déclaration fracassante ou fracassée d’Emmanuel Macron au sujet des non-vaccinés, car elle est riche de renseignements sur la personnalité de l’homme. Or, l’élection présidentielle étant la rencontre d’un homme (ou d’une femme) et d’un peuple, comme il est convenu d’en convenir, il faut analyser la moindre parole, surtout si elle est écrite, pour essayer de toujours mieux comprendre à qui on a affaire. D’autant que cinq ans, visiblement, n’ont pas suffi pour beaucoup de Français. « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. » La phrase est maintenant historique et l’on s’est surtout attardé sur la vulgarité des propos – mais avait-on autre chose à attendre d’un petit bourgeois qui croit, parce qu’il porte l'habit chez la reine de Danemark et fait le baise-main à la reine des Belges, qu'il est devenu un grand seigneur ? – et sur leur violence vis-à-vis d’une certaine catégorie de Français.

En revanche, on ne s'est pas attardé sur le « J’ai bien envie ». Et pourtant, il y a de quoi dire. Le « Je », comme le « Moi », est haïssable, apprenions-nous encore sous Pompidou, le Lagarde et Michard sous la main. Ça, c’était avant. Et cette intrusion du « Je » dans le discours politique depuis plusieurs années est notable. Jusqu’à la caricature d’une Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, martelant, en 2018 : « Je veux des toilettes dans le métro. » Pour quand, Mme la présidente, ça presse ? Trop de « Je veux » tue. A contrario, un « Je veux », employé à bon escient et non pas en diarrhée verbale, a du sens. Dans le vocabulaire militaire, par exemple, « Je veux » exprime l’intention du chef afin que les subordonnés comprennent bien la manœuvre qu’ils vont devoir exécuter. Il traduit « l’effet majeur », c’est-à-dire « l’effet à obtenir sur l’ennemi, en un temps et un lieu donnés ». Le « Je veux » est par excellence une expression régalienne : « Je veux que ceux de la religion vivent en paix en mon royaume » ou encore « Je veux qu’il n’y ait si pauvre paysan en mon royaume qu’il n’ait tous les dimanches sa poule au pot », proclamait Henri IV. On est loin des cagoinces métropolitaines de la candidate LR, soit dit en passant...

Mais « J’ai très envie » ? L’envie nous ramène à notre condition animale (envie de faire pipi, par exemple. Pardon, mais puisque Macron veut mettre des millions de Français au petit coin...). À nos petites personnes et, en l’occurrence, à celle de Macron. Certes, Peter et Sloane nous ont laissé, dans les années 80, des paroles en chanson impérissables sur ce sujet : « Besoin de rien, envie de toi/Comme jamais envie de personne./Tu vois le jour/C’est à l’amour qu’il ressemble… » L’envie nous tire vers nos bas instincts. Invidia était, à Rome, la déesse de la jalousie et, pour les chrétiens, que Macron aime bien draguer à l’occasion, l’envie est l’un des sept péchés capitaux. L’envie nous renvoie à nos petits plaisirs minuscules.

Tiens, justement, en parlant de plaisir, vous allez me dire que Macron n’a pas osé dire « On va emmerder les non-vaccinés car tel est mon bon plaisir ». Il n’a pas dit ça. Mais il y a sans doute pensé très fort. On le sent d’ici. Mais, vous me direz, à la limite ? Car on s’est beaucoup mépris sur le sens du « bon plaisir ». Ou, du moins, l’expression en a changé avec le temps pour en arriver au livre de Françoise Giroud mis à l’écran en 1984. Il est vrai que la monarchie avait son intendant des Menus-Plaisirs dont la mission consistait à organiser les cérémonies et spectacles de la cour (l’événementiel d’aujourd’hui ?). Le dernier, qui portait le joli nom de Papillon, mourut sur l’échafaud en 1794. « Car tel est notre bon plaisir », ou plutôt « Car ainsi il nous plaist il être fait » que l’on trouvait en bas des lettres et édits royaux, n’a rien à voir avec le plaisir comme on l’entend aujourd'hui, si l’on entend quelque chose par là. « Plaisir » n’est autre que la traduction de placitum, de placere (« vouloir »). Placuit senatus : le Sénat a décidé.

Tout ça pour dire, entre nous, que les envies oppressantes d'Emmanuel Macron, on s’en fiche un peu, non ? Et on a très envie de le lui dire...

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08 janvier 2022 à 16:32

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76 commentaires

  1. Oui, les envies de Macron, le gamin gâté-pourri, ON S’EN FICHE et PAS QU’UN PEU !….
    Avez-vous remarqué l’expression inquiétante de Macron sur le 3e cliché de BV ???? Un PSY dirait de lui en le voyant qu’il faut d’urgence le prendre en soins si ce n’est pas déjà trop tard…. Encore quelques jours à patienter en espérant qu’il ne fera pas encore de graves erreurs pour endommager un peu plus le pays et le peuple.

  2. 91 % de piqués vraiment ! Un record du monde alors bravo et merci BFM and Co. Alors pourquoi vouloir faire chier les derniers résistants ! Ah je crois comprendre, le but est que tout le monde soit contaminé et contaminant car si nous avons autant d’idiots utiles testés positifs sans symptômes c’est bien parce que le produit expérimental est nocif pour la santé et l’avenir cqfd. Bonne 4ème dose, oups pardon bon rappel !

  3. Avez-vous remarqué l’expression inquiétante de Macron sur le 2e cliché de BV ???? Un PSY dirait de lui en le voyant qu’il faut d’urgence le prendre en soins si ce n’est pas déjà trop tard.

  4. Les envies de macron?
    Il fait ce qu’il veut avec les comptes!
    Il a demandé à ce que le nombre des manifestants d’hier semble petit : 105 000 comptés par le ministère de l’intérieur!
    Un syndicat de police vient de sortir le bon chiffre : 410 000 manifestants.

    Ce matin la fille de l’une de mes amies vient de voir son foetus mort (3eme piquouse faite par future mère, un peut avant la grossesse).

    Et macron veut e…er les français? En tuant les bébés dans le ventre de leur mère avec ce poison?

    1. Tara.
      Pas de danger que les médias signalent cette conséquence tragique de la vaccination. Sans compter toutes celles que l’on nous cache…pour l’instant. Car la vérité sur les effets secondaires de ces vaccins qui n’ont de vaccins que le nom, finira par éclater au grand jour. Gare au retour de bâton pour les vaccinolâtres compulsifs.

  5. Bravo, mon colonel. Je vous précise que Papillon de La Ferté a été guillotiné, comme Chénier (André car je préfère ne pas parler de Marie-Joseph), en juillet 1794, quelques jours avant que la France, le 9 thermidor, ne se débarrasse d’un autre fou dangereux. Espérons que ce pays saura retrouver ses réflexes de survie.

  6. Bine sûr qu’on s’en fiche des ses caprices et de ses envies d’enfant gâté mais je constate avec horreur que selon un sondage un grand nombre de Françia sont trouvé tout cela très bien …

    1. Oui , son socle de  » en même temps » de gauche et droite qui ne doit faire guère plus de 12% à ce jour .

  7. Ses envies ? Détruire tout autour de lui ..et maintenant son nouveau dada …français petits citoyens de bas étage faites vous vacciner ..sinon sanctions .la meilleure chose …pour le pays est qu’il s’en aille faire des dégâts ailleurs …en Europe ou ailleurs .de toutes façons seule sa pomme l’intéresse .

  8. En effet c’est le  » j’ai très envie » qu’il faut analyser. Un signe de perversité de plus pour cet ignoble individu. Il doit plus avoir envie de car lit tôt ou autre bela tard .

  9. « Les envies d’Emmanuel Macron, on s’en fiche un peu, non ? »
    Vous avez raison, mais vous oubliez que, nous allons en reprendre pour 5 ans !
    Si le vote avait lieu ce jour il serait réélu haut la main ! Mais me direz vous les miracles cela existent, tout au moins pour ceux qui y croient. Je le dit autour de moi depuis bien longtemps et je crois l’avoir dit ici, Macron va se servir du covid pour sa réélection. Nous y sommes ! Regardez les sondages même si parait il, ils ne veulent rien dire !

  10. « petit bourgeois » ! Merci mon Colonel pour cette expression. Elle est encore plus cinglante que la mienne : « petit marquis ». Mais c’est encore bien trop d’honneur à lui accorder.

  11. Ce gamin me doit le respect j’ai donc seulement envie de lui dire que les siennes m’indiffèrent mais que je souhaite que sa chute au mois d’avril soit la plus violente possible pour racheter tous les maux dont auront souffert la France et les français durant ce quinquennat de malheur.

  12. Vous savez pour emmerder quelqu’ un il faut être soi même bien merdeux
    En réalité, Macron emmerde tous les français ce qui vous donne une idée de la fosse à purin dans laquelle il nage

    1. « Vous savez pour emmerder quelqu’ un il faut être soi même bien merdeux ». Comme un bâton.

  13. Bien beau de s’en fiche, mais on est obligé de subir, subir les caprices et les envies du monarque. Un ami vient de se faire vacciner avec sa femme, car ça fait deux ans qu’ils n’ont pas vu leur famille. Macron empiète sur la vie privée des Français.
    Cet ami m’a avoué que macron l’emmerde depuis deux ans.

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