Le syndicat Alliance s’invite dans la campagne : la droite auprès des policiers, la gauche absente

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BAC Nord, mention très bien. Le western urbain réalisé par Cédric Jimenez a été cité sept fois pour les César 2022. Un journaliste irlandais s’était vivement inquiété, lors d’une conférence de presse à Cannes : « J’ai vu ça, et je me dis peut-être que je vais voter Le Pen après ça, il y a un problème, on est dans une année d’élection. » Ce mercredi 2 février, preuve s’il en fallait que le long métrage a de fait suscité l’intérêt du milieu politique, celui-ci était projeté devant une cinquantaine de policiers, membre du syndicat Alliance Police nationale au cinéma du Club de l’Étoile, à Paris. Cette séance initiait une rencontre exceptionnelle avec les candidats à la présidence de la République : Valérie Pécresse, Marine Le Pen ou encore Éric Zemmour et des policiers. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a par ailleurs porté la voix du gouvernement et d’Emmanuel Macron lors de ce rendez-vous singulier et inédit.

Les candidats ont été questionnés sur leurs propositions relatives à la sécurité.

Valérie Pécresse a tenu à affirmer son soutien aux forces de l’ordre : « Je serai toujours à vos côtés, jamais je ne dirai qu’il y a des violences policières. » Soucieuse de se différencier des autres candidats, face aux journalistes, elle a lancé : « Marine Le Pen et Éric Zemmour sont d’extrême droite ! »

Faisant fi des étiquettes, le candidat de Reconquête a martelé sa proposition choc de « défense excusable » : « Avec cette nouvelle protection juridique, les commerçants braqués, les citoyens cambriolés et les policiers en danger auront enfin le droit de riposter aux voyous. » À un journaliste qui lui rapporte que cette notion entre en contradiction avec le principe de proportionnalité, Éric Zemmour s’est justifié : « La peur doit changer de camp. Je trouve scandaleux que des innocents meurent. »

Marine Le Pen, qui promet d'être « la Présidente de l'autorité retrouvée », a fustigé la politique gouvernementale et « réaffirmé son soutien sans faille aux forces de l'ordre ». Rappelons que Marine Le Pen défend, elle, dans son projet, le principe de « présomption de légitime défense ».

Gérald Darmanin, pour sa part, a naturellement défendu le bilan d'Emmanuel Macron et « les dix milliards d'augmentation en cinq ans du budget de la Justice ».

Aux abonnés absents, les candidats de sensibilité de gauche. Sébastien Soulé, secrétaire départemental Alliance dans le Var, déplore : « On a invité tous les candidats à l'élection présidentielle sur l’ensemble du spectre politique comme Fabien Roussel ou encore Yannick Jadot, dommage que les partis de gauche ne soient pas venus ! » Michel Corriaux, policier participant à l’événement, nous précise l’état d’esprit de ce rendez-vous original : « On a souhaité avoir une attitude de neutralité envers tout le monde, c’est un pari réussi. »

Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, n'a pas été invité, le syndicat Alliance lui reprochant des propos « anti-flic ». Le candidat La France insoumise avait évoqué, dans l’émission « Face à Baba », « une police violente qui fait ce qu’elle veut quand elle veut ».

Jean Bexon
Jean Bexon
Journaliste

Vos commentaires

51 commentaires

  1. Quels que soient les partis, dans l’intérêt de la France, ils doivent regarder dans la même direction. Redonner TOUT POUVOIR à la POLICE et à la JUSTICE est une priorité afin qu’ils puissent exercer sereinement leur profession et surtout pour SECURISER le peuple. Egalement REDONNER le droit aux personnes agressées de se défendre sans craindre d’être jetée en prison à la place de l’AGRESSEUR. La POLICE et la JUSTICE voteront pour le PARTI qui leur donnera le plus de certitude dans ce domaine.

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