Le Puy du fou lance un tour de France en train 1900, avec sa compagnie ferroviaire et ses wagons !

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Le Puy du Fou quitte la Vendée au rythme d’un train échappé de la Belle Époque sur les voies secondaires du réseau ferré. Le dernier projet en date du célèbre parc fondé par Philippe de Villiers et aujourd’hui dirigé par son fils Nicolas a mobilisé des partenaires essentiellement bancaires, plusieurs dizaines de millions d’euros et pas mal de matière grise pour mettre sur les rails – c’est le cas de le dire ! - le dernier projet maison. Pharaonique. Devant la presse réunie sous les plafonds peints du café Le Train bleu, à la gare de Lyon à Paris, Nicolas de Villiers a raconté un rêve d’enfant. Celui qui le poussait non pas à faire rouler son propre train électrique, comme son ami Franck, mais à monter dans le train. Ce sera chose faite à l’été 2023. Le Puy du Fou lance « le spectacle le plus long et le plus extravagant jamais imaginé au monde », assure Villiers.

Durant six jours et cinq nuits, un train construit pour le Puy du Fou emportera une trentaine de passagers au départ, davantage par la suite, dans Le Grand Tour, un périple sur les rails de 4.000 kilomètres à travers la France. « Le spectateur sera emporté dans l’Histoire depuis le premier instant jusqu’à la fin », promet Nicolas de Villiers, qui précise la méthode : « Au Puy du Fou, on construit d’abord le scénario et on conçoit le décor après. » Pour fabriquer ce « scénario » de voyage d’autrefois, le Puy du Fou louera une locomotive et lance la construction de onze voitures aux boiseries 1900, dotées de tout le confort moderne, ambiance sonore comprise. Sur ces onze voitures, cinq seront réservées aux voyageurs, trois à l’équipage d’une quinzaine de personnes, deux au restaurant et une au bar qui multipliera, paraît-il, les surprises. Car le Puy du Fou promet de transporter ses voyageurs dans tous les sens du mot. Au fil de onze étapes, le Grand Tour emmènera ses passagers des caves de Dom Pérignon à Épernay jusqu’à la cathédrale de Reims, des Hospices de Beaune à un bateau d’époque sur le lac d’Annecy, du Palais des Papes d’Avignon à Aix-en-Provence, Arcachon, Bordeaux, Chenonceau, jusqu’au Puy du Fou avant le retour à Paris. De grands personnages de l’Histoire nationale interviendront pour illustrer la thématique ou la période abordée chaque jour. Objectif : pas moins de 600 voyageurs en 2023, chacun s’acquittant tout de même de 4.900 euros. Les réservations seront ouvertes à l’été 2022.

Ce train, conçu et dessiné par le Puy du Fou, lancera en réalité « la première compagnie ferroviaire privée destinée aux voyageurs depuis près d’un siècle », se réjouit Nicolas de Villiers, qui a noué un partenariat avec SNCF Réseau.

« Réussir sa vie, ce n’est pas avoir une Rolex™, c’est réaliser ses rêves d’enfant », martèle Villiers, qui vise une clientèle française et étrangère aisée. Ce train-là ne sera pas à la portée de toutes les bourses, mais comment ne pas se réjouir d’un projet qui chantera l’Histoire et le prestige de la France. Cette Histoire et ce prestige que tant de nos élus ou d’associations grassement subventionnées s’acharnent à salir et à détruire. Alors, bon et long voyage au Grand Tour !

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

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