Connaissez-vous cet immense acteur nommé Peter Dinklage ? Enfin, Game of Thrones, vous connaissez ! Il y incarne un nain fameux amateur de prostituées. Mais ce ne sont pas ses performances de lupanar, simulées sous l’œil complice des caméras de HBO, qui nous le font aujourd’hui revenir sur le devant de la scène.

Alors que Disney travaille sur une nouvelle version en live action de Blanche-Neige et les sept nains, il s’est insurgé de la représentation dégradante qui serait donnée des nouveaux Simplet, Grincheux et consorts dans le film à venir. Imaginez l’offense : représenter les nains du père Grimm, grimés, avec barbes et bonnets pointus, partant travailler à la mine ! Quel scandale ! Lors d’une interview accordée au podcast WTF de Marc Maron, il dénonce une « putain d’histoire arriérée où sept nains vivent ensemble dans une grotte » et s’égosille : « Qu'est-ce que vous faites, putain ? N'ai-je rien fait pour faire avancer la cause ? Il faut croire que ma voix ne porte pas assez. »

Les bien-pensants de chez Disney ne s’attendaient pas à ce coup dans les tibias. Ils avaient pourtant fait des efforts pour éviter le pire. Après la polémique du baiser volé joué à Disneyland et réprouvé par les féministes, n’avaient-ils pas engagé Rachel Zegler, une actrice latino, pour jouer Blanche-Neige ? Pas suffisant pour notre Peter, devenu pourfendeur des stéréotypes et de « l’hypocrisie » ambiante.

De toute évidence, sa voix a porté assez haut pour effrayer ceux de Disney. Ils viennent de s’excuser pour avoir failli déroger à la vulgate woke, dans un communiqué publié par The Wrap : « Pour éviter de renforcer les stéréotypes du film d'animation original, nous adoptons une approche différente sur ces sept personnages et avons consulté des membres de la communauté du nanisme. Nous sommes impatients d'en partager davantage alors que le film entre en production après une longue période de développement. »

L’alerte fut chaude. Les nains seront donc remplacés par des « créatures magiques » et Disney, ajoute le média, chercherait des doubleurs pour accentuer leur personnalité. On souhaite des êtres non genrés pour que ce faux pas lui soit tout à fait pardonné.

Atteint dès la naissance d'achondroplasie, Peter Dinklage a vu sa croissance interrompue à 1,32 m. Un handicap initial qu’il a su transformer en atout, puisqu’il doit à son physique – et à son talent, bien sûr – d’avoir pu s’imposer dans des rôles à sa mesure. Très tôt, il s’est engagé dans des combats éthiques contre la maltraitance animale et pour le véganisme, dont il serait farouchement accro. La rigueur de son régime alimentaire a-t-elle une incidence sur son raisonnement loufoque du moment ? Ce serait un moindre mal.

En concourant à ruiner le mythe littéraire des « dwarfs » ou « Zwerge » de nos « contes de fées » passés – qui perdure dans nos imaginaires depuis 1812 par la mauvaise action folklorique des frères Grimm, ces ignobles réacs –, il se veut défenseur de la communauté présente et à venir des « personnes de petite taille » du monde universel, qu’il croit discriminée par ce fait de culture. Exemple effrayant, hélas, du dérèglement intellectuel de ces zélotes sans discernement d’une entreprise qui concourt au fond à la destruction de la culture européenne et à l'effacement des cultures des nations.

Peter Dinklage, qui s'entend à dénoncer « l’hypocrisie » des studios et porte haut la cancel culture, doit sa renommée internationale au rôle de Trumpkin dans Le Prince Caspian (2008) : une sorte de nain à longue barbe et aux exclamations cocasses. Vous avez dit stéréotype ? Pour l’heure, en faisant disparaître les sept petits protecteurs de la vraie Blanche-Neige, il a joué un sale tour à la culture enracinée et à l’intelligence, en hurlant sa nouvelle mauvaise chanson : « Heigh-ho, Heigh-ho, We return from woke ! »

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30 janvier 2022 à 16:15

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31 commentaires

  1. Un monde tombé sur la tête …les talibans de la pensée ….il y a tellement de rites, de sectes, de groupes plus illuminés les une que les autres, quand on les écoute, la question « sont ils normaux me hante …..nous avons touché le fond, il va falloir creuser pour aller plus bas

  2. « Ce n’est pas parce qu’il y a des nains qu’il faut rabaisser toutes les portes. » (Dixit Yvan Rioufol, si ma mémoire est bonne.)

  3. A l’occasion d’un voyage d’affaire en 1966, j’ai pu visiter DisneyLand à Anaheim. Walt Disney était encore vivant et y résidait. J’ai fraternisé avec les Nains et donné un bisou à Blanche-Neige, qui l’a accepté en apprenant que j’étais Français !

  4. Une seule chose à souhaiter, que tous ces délires du wokisme soient des bides commerciaux retentissants, ce qui nous libérera, l’argent étant le nerf de la guerre, de toutes ces idéologies débiles.

  5. Walt Disney continue son œuvre de destruction de la culture européenne.
    Ses films depuis le début sont édulcorés, les contes sont bien plus corrosifs, rugueux que ce qu’ils ont mis en image. Relisez Cendrillon en comparant les textes de Perrault et de Grimm.

  6. Mal dans sa tête , dans sa peau ce petit minable se permet tout . Il est ridicule et lamentable mais les pires sont ceux qui se plient à la volonté de ce genre d’abrutis . Touchez pas à Blanche Neige et ses nains ni d’ailleurs au reste , on ne vous oblige pas à les regarder et rien ne vous empêche de faire des films qui vous conviennent , si vous en êtes toutefois capables , ce dont je doute fort .Les minables de votre espèce sont juste bons à détruire .

  7. Est-ce qu’un jour, on tournera « La case de l’oncle Tom », avec des Asiatiques ou des Européens?

  8. La  » cancel culture » continue à avancer. On veut éradiquer les contes de Grimm, ceux de Charles Perrault. Walt Disney, quelle merveille que ses dessins animés si touchants et tellement esthétiques. Je parle des dessins animés faits de son vivant, les autres sont un peu moins beaux. Et les films, je regarde toujours, maintenant avec mes petits enfants le film Mary Poppins, avec autant de plaisir.

  9. C’est bien, maintenant ce c.., par effet boule de neige, va empêcher de travailler des gens de son genre parce qu’un producteur y regardera à deux fois avant de les embaucher.

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