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Plateau de France 2, le soir même

L’émission n’allait pas tarder à commencer, il s’agissait d’un tout nouveau format lancé par Pascal Praud et David Pujadas. [...]

Merci Monsieur. Votre émission fait en effet partie des rares que je me permets de regarder. Comme sujet libre, j’ai choisi d’aborder celui des institutions. Je l’ai déjà dit, et certains des porte-parole du gouvernement l’ont également expliqué ces derniers mois, je crois que la République a failli. Les Présidents qui se sont succédé n’ont jamais pu appliquer leur programme du fait de leur volonté d’être réélus et de plaire, pour y parvenir, aux médias et aux puissants. Les Français ont été particulièrement marqués par Nicolas Sarkozy, qui avait promis de nettoyer les banlieues et de réduire l’immigration, tout en faisant l’exact contraire. Le glas de notre système a sonné en 2005 quand la classe politique a décidé de mépriser le référendum sur le traité de Lisbonne : le peuple avait dit non, le Parlement avait décidé que oui. C’est à ce moment que sont mortes, pour moi, la démocratie et la Ve République. La Ve République est en réalité devenue une monarchie sans roi, nous avons un exécutif tout-puissant, les parlementaires étant généralement aux ordres de leur groupe et donc, pour ce qui concerne la majorité, du Président. Ainsi, le Président fait voter les lois qu’il veut, sans se soucier de l’avis du peuple. Nous avons fait croire aux Français que nous avions un système de pouvoir horizontal ; il est, dans les faits, de plus en plus vertical.

Cela pourrait ne pas être un problème si nous ne changions pas de dirigeant tous les cinq ans. Nous avons vu François Hollande détruire les seules réformes intelligentes de Nicolas Sarkozy, puis Emmanuel Macron accélérer le pire de ce qu’avait fait son prédécesseur sans la moindre suite logique. Notre pays souffre à la fois d’un déni de démocratie terrible, avec une Assemblée aux ordres du gouvernement, lui-même prenant les siens de Bruxelles, mais aussi d’une instabilité dans les grandes politiques avec les changements de gouvernement tous les cinq ans.

Évidemment, nous allons tout faire, dans les prochains mois, pour lutter contre ces dérives, nous négocions en ce moment même une grande réforme des traités européens avec nos partenaires pour récupérer notre souveraineté, nous allons réinstaurer une réelle proportionnelle à l’Assemblée nationale et nous allons, surtout, introduire quelques principes de la démocratie directe pour permettre aux Français de se saisir des sujets qui les concernent.

Mais, au-delà de ces réformes, je vous annonce un grand référendum, référendum qui changera la face et l’avenir de notre pays.

Vous l’avez compris, il me semble absolument vital que les grandes réformes soient portées de façon continue et cohérente par nos gouvernants. Nous ne pouvons pas avoir une vision géopolitique stratégique cohérente si, tous les cinq ans, les gouvernements changent. Nous ne réussirons pas à garder un budget à l’équilibre si on passe du socialisme au libéralisme tous les deux mandats. Nous ne serons pas crédibles vis-à-vis de nos alliés si nous les trahissons régulièrement. Vous comprenez où je veux en venir : je voudrais soutenir le retour d’une monarchie en France. Cette monarchie serait d’un nouveau genre, le souverain aurait pour charge les relations internationales, la sécurité intérieure et extérieure, la protection de notre économie, le droit et la justice, et il définirait le budget de l’État. En dehors de ces fonctions régaliennes, tout le reste serait assuré par les régions qui
seraient garantes d’une démocratie directe pour tous les autres sujets, dans le strict respect du principe de subsidiarité.

Le référendum portera donc sur la suppression de la Ve République. Maintenant que notre territoire a délogé la majeure partie de ses ennemis, maintenant que nous allons pouvoir protéger nos frontières, il est urgent que nous restaurions l’unité nationale. Celle-ci est morte il y a trop longtemps, elle est morte à l’époque de l’assassinat d’un roi de France, elle est morte quand des assassins ont choisi de présider aux destinées de notre pays. Le référendum qui vous sera proposé concernera donc la restauration de la monarchie en France, celle-ci aura des attributs particuliers. Il ne s’agit pas de revenir trois siècles en arrière, il s’agit de penser les trois siècles à venir.

Pascal Praud et David Pujadas étaient bouche bée.

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02 septembre 2021 à 12:00

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