Le captagon, la « drogue du terrorisme islamiste », en passe de déferler sur la France ?
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En 2017, 135 kilos de captagon étaient saisis à l’aéroport de Roissy. Le 26 février dernier, le Sénat auditionnait un expert en la matière, s’agissant d’Émile Diaz, dit « Milou », qui, à 81 ans, est l’un des derniers pontes en vie de la tristement célèbre French Connection, l’un des plus grands réseaux de trafic d’héroïne ayant sévi dans les années 70, entre Europe et USA. À l’en croire, cette drogue de synthèse serait en passe de déferler sur toute la France. Mais qu’est-ce, exactement, que ce fameux captagon ?
À l’origine, il s’agit d’un simple médicament, à base de fénétylline, censé traiter les somnolences chroniques, mis au point en 1961 par le laboratoire allemand Degussa. Pour résumer, une amphétamine, mais qu’à l’époque consommaient aussi certains sportifs, afin d’améliorer leur endurance, et autres musiciens, histoire de supporter la fatigue de tournées harassantes ; les Beatles en savaient quelque chose.
Dès 1981, le captagon et son principal agent, la fénétylline, sont interdits aux États-Unis, avant d’être inscrits, cinq ans après, sur la liste noire des « substances dangereuses », par l’ONUDC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime).
Inutile de préciser que, même prohibée, cette drogue a depuis continué à être produite en masse par le crime organisé. En effet, quelques laboratoires suffisent à fabriquer ces pilules, processus autrement plus souple que d’autres drogues tels le shit, l’héroïne ou la cocaïne, qui nécessitent des champs entiers de cannabis, de pavot et de coca ; d’où de lointains et coûteux approvisionnements en matières premières nécessitant ensuite une logistique importante de transport.
Autre avantage de ces drogues de synthèse : il suffit d’en modifier les molécules, même de façon minime, pour qu’elles échappent au registre des stupéfiants déjà répertoriés par les polices du monde entier. De fait, le vocable de « captagon » qu’utilisent les médias n’est qu’un simple nom générique pour ces amphétamines toujours de plus en plus puissantes.
Quid, ensuite, de sa réputation de « drogue du djihadiste », dont il est régulièrement question depuis des années ? Le 27 juillet 2017, un rapport de l’OFDT (Observatoire européen des drogues et des toxicomanies), du spécialiste Laurent Laniel, nous en disait plus : « Il semble que le battage orchestré autour de cette substance, alimenté par l’absence de données fiables sur le sujet, n’exprime que la jonction de deux phénomènes : le sensationnalisme qui fait vendre et l’irrationnel face à un ennemi incompris. »
La preuve en est que le seul cas avéré d’un djihadiste ayant agi après avoir absorbé ce dérivé de captagon demeure ce membre revendiqué de l’État islamique ayant abattu 38 touristes sur une plage tunisienne, le 26 juin 2015. Après, que d’autres de ses comparses aient pu agir sous l’influence de substances similaires – il existe des dizaines d’amphétamines différentes – a certes pu arriver ; mais pas à grande échelle, à en croire les rapports d’enquête internationaux. Ce qui est somme toute assez logique : si les idéologues islamistes interdisent l’alcool, ce n’est pas pour encourager la drogue. D’ailleurs, les autorités de Riyad, qui n’ont de leçons à recevoir de personne en matière de rigorisme religieux, n’en finissent plus de lutter contre ce fléau à l’intérieur de leurs propres frontières. 55 millions de ces pilules, dont la jeunesse dorée locale est friande, seraient ainsi saisies chaque année en Arabie saoudite.
En revanche, s’il est plausible que les terroristes islamistes ne soient pas majoritairement sous empire de ces substances, il est un fait avéré qu’ils ne sont pas les derniers à financer leur lutte en en faisant le trafic à grande échelle. Pourtant, ils ne seraient pas les seuls sur le marché, la Syrie de Bachar el-Assad étant l’un des leaders mondiaux de ce négoce, avec 80 % du trafic ; ce qui lui rapporterait près de dix milliards d’euros par an.
À ceux qui s’étonneraient de cet état de fait, rappelons que si une guerre classique coûte cher, une guerre plus ou moins clandestine est encore plus ruineuse. Pour financer diverses rébellions anticommunistes, l’armée française dut, en Indochine, tâter du trafic de l’opium, lequel prit ensuite des dimensions quasi industrielles avec les Américains, dans le conflit vietnamien qui s’ensuivit. Idem en Afghanistan, lorsque les moudjahidines durent faire de même de celui du pavot afin de trouver l’argent nécessaires à leur résistance face à l’URSS. Même configuration en Amérique latine, quand les mêmes Américains firent exploser la culture et le commerce de la cocaïne, histoire d’armer discrètement les rebelles contras au Nicaragua. Le résultat ? La poudre blanche, jusque-là réservée à une « élite » artistique, submergea les USA.
En attendant que le captagon et ses succédanés ne fassent de même en France ? C’est à craindre.
13 commentaires
Quelle hypocrisie que ce monde qui dit se battre contre le trafic de drogue mais l’encourage en finançant des pays entiers en guerre…Et puis, double utilité, la drogue abêtit les gens, qui n’ont ainsi plus les neurones pour réfléchir de manière critique…
En Afrique Centrale cette substance est en vente vraiment partout. J’y ai passé un grand nombre d’années et durant les dix dernières chacun en achetait, principalement pour les très longs déplacements à pieds ou d’autres efforts sur la durée, puis la dépendance s’installe … et on connait la suite. On fait semblant de croire que les musulmans n’en consomment pas mais ce n’est pas exact car j’ai vécu dans des pays à forte majorité musulmane et ces personnes consommaient aussi.
Pour avoir vécu 10 ans en arabie et aux emirats.
La drogue esr » haram » dans le coran .
L’usage de drogue est classé comme crime.
Bilan , ils appliquent la charia .
Peine de mort ou à la limite 30 ans ferme .
Idem en Asie.
On en rencontre pas de dealeurs a la sortie des écoles a Riyad.
Et si l’on en croit le Garde des Sceaux, M. Dupont-Moretti , interviewé sur une chaine , il faut sévir beaucoup plus avec les consommateurs de drogues, tout spécialement » les bobos, les petits bourgeois et les gens qui se fument un « chichon » ou qui se mettent une « rasade » dans le « pif » le samedi soir (sic) ; encore une galéjade de ce monsieur qui fait suite à la visite du chef de l’Etat à Marseille avec sa troupe.
Nos gouvernants minimisent et occultent toutes les nuisances qu amenent l’islam sur notre sol, ils les laissent se gaver et empoisonner nos enfants avec leur saloperie de drogue, macron discute comme avec des potes avec les racailles ,´il leur dit meme qu ils sont eux les victimes, il écoute les menaces de levées des banlieues défendant la cause pastestinienne , il est comme un poisson dans l eau au milieu de cette faune hostile à la republique , il les flatte.pas comme avec les gilets qu il a éborgné et les autres français qu il a traité de gens de rien avant son prédécesseur qui les traites de sans dent , nous avons des gouvernants qui haïssent la France et les français de souche, de nos jours être français blanc , hetero c es anormal et suspect si l on fait savoir être patriote l on est carrément un fasho terroriste
Tous. ces gens là tuent à tour de bras et on se tortille l’esprit pour punir faiblement les coupables. Au fait « coupable » fait penser à un outil bien utilisé pendant la révolution. A remettre en service pour ces gens et sans jugelment. Comme popur les contraventions, appliquer le principe « Faute = Sanction ».
Il faut avoir conscience que si la drogue arrive par dizaines de tonnes en Europe, elle doit être consommée d’une façon ou d’une autre … et cela doit concerner pas mal de monde. Pour le captagon, qui est une amphétamine, la molécule n’est pas nouvelle, elle est produite en quantité au Moyen-Orient, où elle fait des ravages. C’est une drogue accessible et addictive qui s’ajoute à la (très) longue liste des produits déjà disponibles. Comment espérer empêcher l’arrivée de cette drogue en Europe depuis le Moyen-Orient, par les ports du sud et du nord de notre continent, alors qu’on importe les « migrants » de ces mêmes régions par centaines de milliers chaque année et que nous sommes incapables de combattre efficacement l’importation des drogues déjà existantes sur le marché européen ? L’autre effet pervers de ce marché gigantesque et très lucratif, c’est le financement d’organisations islamistes et l’enrichissement de pays entiers qui ne sont pas tous des amis inconditionnels de la France et de l’Europe.
Quel est l’intérêt de la mouvance islamiste ? Déstabiliser le monde occidental pour mieux le pénétrer. Tout leur est bon . Ils colonisent, importent dans leurs valises les friandises dont certains sont avides. Résistances amoindries, dépendance progressive assurée.
C’est curieux, on sait par avance les nouveaux fléaux qui vont nous tomber dessus bien connus dans les dossiers des gouvernements mais mis au placard sans tardé.
Avec les saisies de drogue d*argent propriété voiture Etc, ou va tout cet argent? Dans tous les cas pas à Orly pour faire un poste digne de ces excellents fonctionnaires.
Le gouvernement a des priorités … Marseille en grand par exemple, avec le succès qu’on connait. Les policiers n’ont qu’à se débrouiller avec les moyens du bord.
Ils ne sont pas fichus d’arrêter les trafiquants ou plutôt n’ont pas le courage de mettre fin au tracic de drogue , alors on peut craindre le pire avec ça .
Macron. Le pire est en face de vous.