Le bon sens français en butte au racialisme… Descartes, au secours !

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« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. » Cette phrase de Descartes illustre le plus souvent l’empreinte de l'« esprit français » sous ses deux aspects, la rationalité, le culte de la raison et de l’universalité et, indissociable, l’égalité des hommes. Formulée au XVIIe siècle par un homme respectueux de l’ordre, d’un ordre marqué par une monarchie dite absolue, et un catholicisme souverain, mais qui avait quand même jugé plus prudent de vivre et de publier en Hollande, pays protestant, elle pourrait servir aujourd’hui de support à une introspection des Français.

Le bon sens n’est plus la chose la mieux partagée au monde : les idées les plus stupides, les régressions intellectuelles les plus invraisemblables, les confusions les plus nébuleuses se propagent sur la Toile. De la Terre plate à la négation des faits historiques les mieux établis, tout peut aujourd’hui se dire, dans notre société « libérale », ardemment attachée à la liberté d’expression, sauf de dire qu’un Noir est noir, surtout si on est blanc, ou encore de suggérer que toutes les civilisations, que toutes les religions ne se valent pas…

Curieusement, dans ces cas et d’autres, la liberté s’efface, et l’égalité du même coup : les condamnations pleuvent ! Le racisme des uns, l’islamophobie des autres, sont accusés de provenir de préjugés populaires, xénophobes, nationalistes, bref, populistes. Dans nos chères démocraties, le peuple est coupable d’être le peuple, d’avoir des traditions, d’aimer les sapins et les crèches de Noël, de préférer sa manière de vivre à celle des autres, surtout s’ils viennent l’imposer chez ce qu’il croyait être son chez-lui. Et qui l’accuse ? L’élite ! Ceux qui savent et qui dirigent le peuple malgré lui.

Ainsi, le peuple manquerait de bon sens et celui-ci ne serait pas universellement partagé. Sauf qu’à y regarder de plus près, à faire marcher sa raison, on découvre avec horreur, avec le vertige, que c’est peut-être bien l’élite qui a perdu tout bon sens et qui ne tient plus à partager quoi que ce soit. La raison repose sur quelques principes clairs, comme celui de non-contradiction. Rarement celui-ci aura été autant bousculé qu’aujourd’hui. Ainsi en est-il du racisme. La race est un concept assez vague à l’origine mettant l’accent sur la transmission biologique ou culturelle d’une identité propre à un groupe, de la famille à la civilisation. Au XIXe siècle, le mot a voulu se consolider en s’appuyant sur la génétique en supposant une relation de cause à effet entre le biologique et le culturel, l’hérédité et l’héritage avec, en prime, des inégalités induites. Mais on assiste maintenant au retour de la « race », cette fois adossée aux sciences molles, à la sociologie en particulier partie de France avec des marxistes déçus mais plus que jamais voués à la « déconstruction », et revenue plus radicale des États-Unis.

La race qui n’existait plus, qui ne donnait plus aucun droit, sortie par la port, revient par la fenêtre : elle existe comme relation de dominé à dominant fondée sur la différence visible qu’est, entre autres, la couleur de la peau. Et elle crée des droits, inégaux, de compensation, une discrimination dite « positive » qui, par exemple, justifie des quotas d’admission dans l’enseignement supérieur au détriment des performances et du mérite, ou encore supprime l’exigence de réciprocité ou d’universalité. Si le racisme blanc est stigmatisé, le racisme noir est nié de même que la christianophobie de beaucoup de musulmans, malgré de cruels exemples dans le monde. Des réunions « racialistes » autoproclamées antiracistes sont interdites aux Blancs : cherchez l’erreur ! Et cela se passe non au fond de quartiers insoumis, mais à l’université, là où sont formées nos élites, notamment celles qui se destinent à la politique, faute d’avoir tenté de devenir médecin ou ingénieur - ce qui serait infiniment plus utile. Et cela donne des présidents de la République parlant des « mâles blanc » et préconisant la fin du contrôle au faciès malgré les statistiques de la criminalité ou l’apprentissage des langues d’origine pour intégrer les immigrés. Pauvre Descartes !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 20/12/2020 à 18:34.
Christian Vanneste
Christian Vanneste
Homme politique - Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

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