Le Premier ministre vient d’annoncer, mercredi, l’arrêt d’un réacteur de Fessenheim le 22 février. En juin 2020, la centrale nucléaire aura cessé de fonctionner : les Verts auront gagné…

Examinons les circonstances et les conséquences de cette fermeture à la lumière des rapports des députés Mariton (UMP à l’époque) et Goua (PS à l’époque) ainsi que des publications de la Cour des comptes.

On ne reviendra pas sur l’importance de la production d’électricité nucléaire pour la France, une énergie propre, bon marché, qui assure l’indépendance énergétique et une forte attractivité internationale.

Envisageons le sujet sous différents aspects.

1) Au niveau sécurité : Fessenheim est la centrale nucléaire qui a fait l’objet de l’entretien et des rénovations les plus strictes. À la suite du tsunami ayant causé l’accident de Fukushima, un audit technique a été réalisé sur l’ensemble des réacteurs nucléaires français par la très sérieuse et incontestée Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Pour Fessenheim, l’ASN a émis 49 recommandations, dont le renforcement de la cuve de confinement. Tous les travaux (15 millions d’euros) ont été réalisés et l’ASN a donné son feu vert pour la poursuite de l’activité de la centrale, estimant sa durée de vie à 60 ans. L’argument de la montée des eaux du Rhin est complètement absurde quand on songe qu’une ville comme Rotterdam (Premier port européen et 1.500.000 habitants) vit 6 mètres en dessous du niveau de la mer !

2) Au plan économique : la Cour des comptes estime à 400 millions d’euros le bénéfice annuel moyen de la centrale (chiffre à rapprocher des 15 millions d’investissements de mise en conformité). La filière nucléaire permet la production d’une énergie très bon marché : 1 mégawatt est vendu aux industriels 80 euros en France, contre 160 euros en Allemagne et 140 euros en moyenne en Europe. Ce faible coût est la raison majeure de l’attractivité de la France pour les industriels étrangers, malgré nos handicaps de coût du travail et des « tracasseries administratives ». Pourquoi, croyez-vous, qu’une entreprise comme Amazon vient s’installer si massivement en France ? Ce genre d’entreprise est quasiment automatisé à 100 % et a donc besoin, avant tout, de surfaces importantes et, surtout, d’énergie à bas coût. Se priver d’un tel avantage concurrentiel serait donc tout simplement criminel. Amazon n’est qu’un exemple.

3) Du point de vue social : EDF emploie 770 personnes très qualifiées dans la centrale, il faut ajouter environ 200 sous-traitants plus tous les emplois indirects. C’est un ravage pour la région… On fera observer que ramener à 50 % la part du nucléaire causerait la fermeture de 22 réacteurs et la perte de 45.000 emplois.

4) Sur le plan financier : la fermeture de la centrale et son démantèlement engendreront un coût évalué à 5 milliards d’euros, sans compter les indemnités contractuelles à verser à EDF pour le manque à gagner et aux partenaires suisses et allemands !

Au total, il est clair que ce massacre n’est justifié que par l’achat des « voix vertes », donc par une idéologie faisant fi de toute autre considération !

Cette destruction de la filière nucléaire s’inscrit dans la « grande braderie » des fleurons industriels français : Alstom, Technip, Alcatel, STX, etc.

Tout cela pose question : incompétence totale d’un gouvernement d’amateurs élus « par un concours de circonstances » ou volonté délibérée des « mondialistes » de finir de vider la France de sa substance ?

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19 janvier 2020 à 16:06

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