[La semaine média] L’évident biais pro-palestinien
Chaque semaine, BV vous propose une sélection des meilleurs dérapages de nos médias de service public. Militantisme échevelé, mauvaise foi caractérisée, mensonge grossier… Les chaînes et radios d’État ne reculent devant rien pour imposer leur idéologie.
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus. Près d’une semaine après l’attentat sanglant commis par le Hamas en Israël, certains refusent toujours d’appeler un chat un chat. La France insoumise, notamment, qui n’a aucun mal à qualifier de « terroristes » les organisations d’ultra-droite, manifeste des pudeurs de gazelle quand on lui demande de définir précisément l’organisation islamiste palestinienne. De même, les médias de service public semblent gênés aux entournures. France Inter, notamment - sans aller jusqu’à la malhonnêteté des antennes canadiennes et britanniques qui interdisent carrément à leurs journalistes l’emploi de certains termes -, peine à trouver les mots justes pour évoquer les actes de barbarie endurés par le peuple israélien.
Les euphémismes de France Inter
Le jour de l’attaque, dans son JT de 13 heures, alors que de nombreuses vidéos très explicites circulaient déjà sur les réseaux sociaux, la radio euphémisa les faits et évoqua un vague « embrasement au Proche-Orient », un « nouveau regain de violence », une « opération » lancée par « les combattants du Hamas que les Israéliens qualifient de terroristes » ! Son édition de 23 heures alla encore plus loin dans le déni du réel : les mots « terroriste » et « attentat » disparurent et le Hamas ne fut plus présenté que comme un simple « mouvement islamiste ». Surtout, la rédaction de France Inter chercha à répartir les torts à égalité entre les deux camps. Elle déplora ainsi une « escalade meurtrière », compta « 200 morts côté israélien, 200 côté palestinien » et donna à ses auditeurs « des témoignages d’habitants de part et d’autre de la frontière ». Une belle façon de renvoyer dos à dos les djihadistes palestiniens et les civils israéliens, à un moment où ces derniers étaient encore en train de se faire massacrer.
Analyses superficielles
Les journalistes des médias de service public se sont manifestement passé le mot pour ne surtout pas prendre de hauteur sur les événements. Ils auront réussi l’exploit de publier reportages, décryptages et analyses par dizaines tout en restant à la surface des choses. De la nature génocidaire de la tuerie ou de l’inspiration coranique de la violence antisémite il n’aura pas été question. Le mot d’ordre semble avoir été de circonscrire géographiquement ce massacre, d’en faire l’énième épisode d’une vielle guerre de territoire. Sur les réseaux sociaux, les journalistes de « C quoi l’info ? » – le JT de France Info dédié aux 12-18 ans – tentèrent de compenser ce manque de hauteur par une approche plus didactique. Ils publièrent, lundi 9 octobre, une courte vidéo historique revenant sur les origines du conflit israélo-palestinien. La démonstration débute par un flash-back : le présentateur – un certain Nacer Boubekeur – remonte à la fin du XIXe siècle, à l’époque où « Israël n’existe pas, mais la Palestine est bien là, avec une population majoritairement arabe ». Cette dernière information est soulignée à l’écran, comme pour affirmer de manière incontestable l’antériorité du peuple arabe en Palestine. « L’installation des Juifs est massive […] cette arrivée crée beaucoup d’inquiétude pour les populations qui sont déjà installées là-bas. » Sans sourciller, le journaliste est à deux doigts de nous expliquer que les Arabes ont été « grand-remplacés » ! Il omet juste de préciser que le peuple juif est en réalité indigène de cette terre depuis plus de 3.000 ans, bien des siècles, donc, avant l'arrivée des Arabes, des Turcs, des Britanniques et autres envahisseurs…
Quarante bébés ont-ils vraiment été décapités ?
Ce storytelling un rien biaisé aura été omniprésent durant toute la semaine sur les antennes du service public. Dès les premières heures après l’attentat, la responsabilité israélienne fut pointée partout à travers d’innombrables sujets sur la « faillite systémique » de l’État hébreu. On retiendra, notamment, une revue de presse particulièrement fielleuse de l’inénarrable Claude Askolovitch, qui prit prétexte du massacre de civils pour étriller une nouvelle fois Netanyahou et tirer à boulets rouges sur son « gouvernement ultranationaliste ».
Mais la palme de l’infamie revient sans doute à France Info. Alors qu’il relaie servilement les bilans chiffrés communiqués par le Hamas, le média se montre autrement méfiant envers les autorités israéliennes. « Quarante bébés ont-ils été décapités à Kfar Aza ? », s’interrogea ainsi une journaliste dans un article de fact-checking. « Cette information est-elle correcte ? » Vous ne rêvez pas, le service public polémique sur la méthode du meurtre de bébés ! Évidemment, l’article est creux et n’apporte aucune réponse claire, mais l’objectif visé est atteint : semer le doute dans l’esprit du citoyen français et fragiliser le statut de victime d’Israël.
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23 commentaires
Mais quand arrêtera-t-on cette vague , ce tsunami , des islamo-gauchistes dans nos médias ? Radios , télé . Arrêtons de subventionn er Libé et le Monde : ils s’écrouleront en rien de temps Et privatisons radios et télélés . Les gauchistes s’évanouiront .
Est-il vraiment impossible de reconnaitre simultanément que le Hamas s’est livré à un ignoble terrorisme massif et qu’Israel a constamment refusé de refuser le droit internatioanl depuis 70 ans et enfin que les droits à la justice des Palestiniens -qui sont bien chez eux autant que nous le sommes – a été foulé aux pieds ?
Oui pour des journalistes, non pour des chiens de garde.
Les Israéliens sont historiquement bien chez eux. Les doutes émis par France info tout du long sont ignobles.
« Quarante bébés ont-ils été décapités à Kfar Aza ? », s’interrogea ainsi une journaliste dans un article de fact-checking. « Cette information est-elle correcte ? »
Cette journaliste avait raison de s’interroger : ce lugubre bobard a été reconnu comme tel par la journaliste qui l’avait mis en avant.
Je ne veux pas dire que je prends parti pour les uns ou les autres. Le Hamas a été horrible (mais pourquoi le gouvernement israélien a-t ils laissé faire (il le savait pas l’Egypte) mais lancer les bombes au phosphore sur des civils comme l’a fait Israël est horrible aussi.
Des bombes au phosphore, en plus sur des civils: Quelles sont vos sources?
Heureusement que vous ne prenez partie ni pour les uns, ni pour les autres.
Quant aux bébés décapités, il n’y en avait sans doute pas quarante. Mais pouvez vous affirmer qu’il n’y en avait pas? Attention, il y a des photos! Est-ce que 20 ou 18, c’est plus acceptable?
Votre commentaire est impartial, contrairement à Tara, c’est comme beaucoup de commentaires qui se feront sur la bombe qui a frappé l’hôpital de Gaza, pour les « sons » ce sera immanquablement Israël qui l’aura fait exprès, alors que c’était la dernière chose à faire et ce ne sont pas des idiots. Que si c’est le hamas qui l’a envoyée la t-il fait intentionnellement ? Au Liban, il faisait s’abriter des femmes et enfants dans des bâtiments connus par l’armée d’Israël, pour être des repères du hezbollah, qui étaient bombardés et tout de suite des photos de cadavres de femmes et enfants étaient diffusées dans tous les médias. Nous savions et nous en avons eu la preuve en Israël, que ces assassins n’on aucun respect de la vie humaine, seule compte leur idéologie islamiste.
Résistants ou terroristes? On sait que pendant l’Occupe les Allemands appelaient « terroristes » ceux que nous nommons « résistants ». Oradour sur Glane est un crime de guerre, c’est aussi un crime « terroriste » destiné à dissuader les maquisards d’attaquer les troupes allemandes en mouvement vers la Normandie. Les bombardements au phosphore de Dresde et Hambourg, ceux atomiques de Hiroshima et Nagasaki sont à l’évidence des crimes de guerre ET des bombardements terroristes. A quoi bon couper les cheveux en quatre sur des querelles sémantiques. Combattons nos ennemis et les collabos par des actes, assez de blablabla.
Mais avant les palestiniens musulmans qui occupaient ces terres? Sinon des chrétiens?
Erreur ! la chrétienté n’existe que depuis 2023 ans tandis que la Palestine est juive depuis la nuit des temps. Les occupants sont les Palestiniens et non les Israéliens qui eux, sont chez eux.
Des chrétiens byzantins et avant ça des juifs, et encore avant des adorateurs de Baal etc…
Pas étonnant.
Comparer le Hamas à un mouvement de résistance comme on l’a connu en France il faut l’oser et pourtant c’est ce que font nos médias aux ordres du pas de vagues. Que je sache la résistance se battait contre des soldats et en a payé le prix pas contre des civils innocents. Des dégâts collatéraux il y en a certainement eu mais pas volontaires. Nos amis américains n’en ont ils pas fait eux aussi dans leurs bombardements et pourtant personne ne le leur reproche. Israël a demande aux gazaouis de quitter la ville. Ceux qui restent ont choisi leur camp qu’ils en assument les conséquences.
Je remercie Jean Kast et Boulevard Voltaire pour cet excellent article qui remet les pendules à l’heure.
A l’heure où j’écris ce commentaire, je vois que tous les commentateurs sont unanimes, chacun à sa manière. Croyez-moi, ça fait chaud au coeur.
Dites moi si je me trompe, mais au temps de Jésus, la Palestine était bien la terre des Juifs, je vais demander le témoignage de Pons Pilate pour France Inter.
Et pourquoi pas le jugement de Salomon ?
Bien sûr, j’ose espérer que tout le monde le sait.
Mais ce n’est pas dans la bien-pensance.
La bien-pensance, c’est trouver bien que l’on envoie des bombes au phosphore sur les civils pour se défendre d’un groupe terroriste, et de pilonner le point de passage de Rafah.
Si le Hamas est bien, pour moi, un groupe terroriste, il me semble que Israël cible davantage les civils que les terroristes en question.
Il est vrai que je pense cela au travers des infos, et que je ne suis pas sur le terrain.
Infos tendancieuses, comme on vous l’a expliqué supra…
A quand un audit ou une enquête judiciaire sur nos médias payés par nos impôts ??
Qui peut soutenir ces barbares sanguinaires ? Honte à eux .
Pendant la campagne des présidentielles, certaines chaînes faisaient la chasse aux fausses affirmations, faux chiffres. Tout ça c’est fini ! Les chaînes, notamment du service public, payées avec notre argent, n’hésitent pas à lisser la réalité quand elle va à l’encontre de leurs idées. Ce n’est plus du journalisme, c’est de la propagande, du mensonge. Et l’auditeur lambda ne va pas chercher d’autres infos dans d’autres sources et gobe la version approuvée.
Claude Askolovitch la bible du sévice public, un bébé israelien n’est rien à côté d’un bébé palestinien, voilà une forme de synthèse de ce que ce crétin veut nous faire avaler, et dire que nos impôts passent par là pour payer cet individu, le journalisme cher monsieur doit informer et non prendre parti, vous êtes dans une démarche politique comme vos copains de la nupès mais en aucun cas vous défendez les peuples, vous n’avez rien à faire à être payé par l’argent public.
Je signale aussi que sur l’antenne de LCI, un professeur émérite de je ne sais quoi, s’est violemment indigné des propos d’un invité Israélien à propos d’une grand mère obligée de quitter sa maison pour échapper aux combats…Mais, cette pauvre dame est sans doute la mère ou la grand mère de ceux qui ont égorgé les bébés dans les kibboutz. Les Israéliens sont bien aimables de laisser les civils s’enfuir….
Des pseudo intellectuels de cet ordre, experts auto proclamés en ceci ou en cela, écument les plateaux de télé…Essayant sans relâche, par la perversion de leurs idées, de nous convaincre que ce ne sont pas ceux qui violent, massacrent, découpent, ouvrent le ventre des femmes enceintes, qui sont responsables. Mais nous, les affreux anciens colonialistes… Et il y aura toujours des gogos pour se laisser prendre à ces affabulations…