Jugé en comparution immédiate pour avoir menacé d’égorger Mila

MILA

Un homme doit être jugé, ce jeudi 1er octobre, en comparution immédiate pour avoir menacé de mort l'adolescente. Il s'était filmé en train de mimer un égorgement à l'aide d'un couteau de boucher, rapporte Le Point.

Il se filme en mimant un égorgement

Depuis janvier dernier, la jeune Mila, 17 ans, continue d'être insultée et menacée de mort et de viol pour avoir osé critiquer l'islam, qu'elle avait qualifié de « religion de merde » sur son compte Instagram, en réponse à des insultes sur son homosexualité.
Les dernières menaces ont été filmées et se révèlent encore plus inquiétantes que les autres : sur une vidéo, un homme muni d'une feuille de boucher (un hachoir) mime un égorgement et profère à plusieurs reprises des menaces contre l'adolescente et sa mère.
L'auteur de cette sordide mise en scène a été retrouvé et arrêté dans le Gers, où il est en garde à vue depuis mercredi. Il doit être déféré, ce jeudi 1er octobre, devant le tribunal correctionnel d'Auch pour y être jugé en comparution immédiate pour « menaces de mort réitérées ». Il encourt trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende. Les parents de Mila ont déposé une plainte.

Il y a tellement de gens qui veulent ma mort

« Je reçois tous les jours des menaces ; des menaces de mort essentiellement », avait confié, il y a un mois, la lycéenne à un gendarme de la brigade de recherches de Vienne (Isère) en déposant plainte à la suite d'une agression dont elle avait été victime durant un séjour linguistique à Malte. Son agresseur, de nationalité algérienne et résidant en France, l'avait reconnue et menacée : « Sur Allah et le Coran : je vais te buter, je vais te tuer ! Que je te revoie pas sinon je vais t'étrangler ! On va te violer dans une cave, je vais violer ta mère ! »

Mila n'a jamais pu retourner dans son lycée de Villefontaine-en-Isère, d'où elle a été exfiltrée par les autorités après les appels au meurtre et à la lapidation déclenchés par sa publication. Elle est aujourd'hui interne dans un établissement sécurisé, privée de parole, coupée de sa famille et loin de ses amis. « J'ai peur pour ma sécurité, il y a tellement de gens qui veulent ma mort », confiait-elle aux gendarmes dans sa plainte du 28 août.

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