JO 2024 : Les migrants parisiens envoyés à Orléans « en catimini » 

©Anthony Bourgouin, Wikimedia Commons
©Anthony Bourgouin, Wikimedia Commons

Les Jeux olympiques approchent à grands pas. Il ne reste plus que 122 jours à la ville de Paris pour se préparer à cet événement planétaire. Tout doit être parfait pour briller aux yeux du monde : les terrasses des Champs-Élysées doivent être uniformisées, le Champ-de-Mars libéré de son théâtre de Guignol et les migrants déplacés.

Une ville remplie de sans-papiers n’a rien de très télégénique, il faut donc déplacer ces populations. L'exécutif n’a jamais évoqué les choses de cette manière, mais depuis un peu plus d’un an, la tendance est bien au transfert de migrants vers la province. Pas officiellement pour faire place nette dans la capitale à l’occasion des Jeux olympiques, mais sous couvert de vouloir repeupler les espaces ruraux ainsi que d’éviter les fermetures de classes dans les écoles et les collèges. Les élites pensent avant tout au bien des campagnes, c’est évident.

À Paris, le migrant fait tache

Les ruraux sont bien trop ruraux pour comprendre que l’arrivée massive de sans-papiers, ne partageant pas la même culture qu’eux, va leur être bénéfique. Malgré un bourrage de mou cinématographique et télévisuel, ils restent étonnement butés. Faute d’être accueillis à bras ouverts, les migrants sont donc déplacés « en catimini », comme l’a dénoncé Serge Grouard, le maire ex-LR d'Orléans, lors d’une conférence de presse, ce lundi 25 mars.

Il a, par ailleurs, affirmé que « toutes les trois semaines, un car arrive à Orléans depuis Paris, avec à son bord entre 35 et 50 personnes. Ce dispositif semble fonctionner depuis mai 2023. » Depuis un peu moins d’un an, près de 500 personnes en situation irrégulière auraient été envoyées dans la commune du Loiret. « Orléans n’a pas vocation à accueillir la colline du crack de Paris », souligne-t-il.

En province, il est un atout

L’édile a contacté Gérald Darmanin pour avoir des explications, mais « les réponses ont été évasives ». L’État n’assumerait pas ? Pour le « Revers de la médaille », un collectif de 80 associations qui agissent au quotidien auprès des personnes en situation de précarité, interrogé par France Info, cela ne fait aucun doute : « Depuis l'arrivée des JO, on envoie systématiquement les personnes hors d'Île-de-France. » Il y a, selon le collectif, « un nettoyage social » qui est effectué à l’approche de ce grand événement sportif.

Cela se fait le plus discrètement possible, mais cela se fait. Preuve que la présence en grand nombre de migrants est un problème. Preuve, aussi, qu’il est possible de les déplacer (jusqu’à la frontière). Pour Serge Grouard, « s’ils sont en situation irrégulière, ils doivent quitter le territoire ». La conclusion de l’édile semble, a priori, assez logique, mais cela ne semble pas être l’option envisagée.

Vos commentaires

34 commentaires

  1. La macronie est prête à tout pour montrer une France Potemkine lors des JO. Il ne semble pas cependant qu’elle ait encore trouvé la martingale pour ce qui est des surmulots…

  2. Merci pour le Loiret, déjà victime, en juillet 2023, des exactions de la racaille venue s’installer à Montargis, qui a mis la ville à sac !
    Rien à attendre des réactions de ces maires dits « de droite », qui ont une large responsabilité dans l’invasion migratoire de notre pays.

  3. Fût une époque où les indésirables étaient boutés hors de France. A ORLEANS justement une certaine JEANNE n’a-t-elle pas entrepris de chasser les Anglais hors du royaume ? Qui sera notre JEANNE en 2024 ?

  4. Il y a énormément de villes qui seraient prêts à les accueillir à bras ouverts, élus pour cela par leurs gentilés.
    Je pense à Rennes, Strasbourg, Nantes, Lyon, Bordeaux, Marseille… ou à d’autres dont les élus ne disent absolument rien et laissent leurs électeurs sur le carreau, au moins jusqu’en 2026 ou ils découvriront, les yeux ébahis le résultat de leur incurie.

  5. Il existe pourtant plusieurs solutions, par exemple en utilisant les bagnes Français encore « debout » mais aussi les 83 sites de casernes fermées en 2008. Dans ces sites ( casernes ou bagnes ) il y a des geoles ou cachots où on peut envoyer certains migrants « non autorisés à rester sur le territoire « . En plus cela créerait des emplois plein temps.

  6. Toutes ces belles villes de province où il faisait bon vivre ,vont disparaitre par le surnombre de ces personnes éparpillées sur tout le territoire !! Je le constate pour ma ville de 90.000 habitants où en se promenant ,nous n’avons pas besoin de statistiques pour conclure que le « remplacement » est en route !! Observez une sortie d’école et cherchez des « petites têtes blondes » et vous serez vite fixés sur notre future jeunesse !!!

  7. Histoire de leur faire visiter un bâtiment, on pourrait les remettre dans des cars et les délivrer par drones dans les jardins du palais présidentiel.

  8. Si j’étais le maire de ces villes je mettrais ces migrants dans des bus . Je les enverrai vers Paris pour les JO afin qu’ils profitent du beau spectacle que seront ces jeux .

    • Bonne idée ! mais il en a 500 à renvoyer à l’expéditeur par le bus et qui va payer ? Dame HIDALGO, la Maire de Paris peut-être ???? en tout cas, ça reste une bonne idée à creuser.

  9. Pour le cas de ce maire, il n’est pas très cohérent d’appeler à voter Macron pour se plaindre ensuite des conséquences. Il est tout à fait normal et démocratique que les migrants soient répartis dans les villes ayant voté majoritairement pour Emmanuel Macron.

  10. Sommes-nous au Maroc ? En ces temps où des murs étaient dressés sur les bords de route pour ne pas voir ce qu’il y avait derrière : le gourbi et toute une population mendiante qui croupissait dans une crasse noire. Voilà que la France tend à faire pareil mais en y mettent le prix (location de chambres d’hôtels pour les immigrés en surnombre). Quelle grandeur !! Quelle est belle la France ainsi nettoyée !! Nous sommes loin de sa splendeur passée.

  11. Cet élus de cette belle ville d’Orléans où il faisait bon d’y vivre comme à Nantes, il a été membre du RPR puis de l’UMP a présent des Républicains, un de ceux qui ont amené notre pays où il est dans la décadence et d’avoir rajouté une couche en faisant parti comme Mélenchon, pas une voix pour Madame Le Pen comme quoi il y en a qui seraient bien inspirés de se taire.

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