« Une TERF, une balle » : Marguerite Stern et Dora Moutot (Transmania) menacées de mort 

© Capture écran / BV
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« Une TERF [trans exclusionary radical feminist, pour « féministe radicale excluant les personnes trans », NDLR], une balle. » À la peinture rouge, ces quatre mots inscrits sur les pieds du monument, place de la République (Paris), résument le climat dans lequel se sont déroulées les marches « contre la transphobie », ces 4 et 5 mai. À l’appel de collectifs LGBT, d’artistes et de politiques, dont de nombreux élus insoumis qui ont encore une fois réussi le grand écart intersectionnel entre Gaza et la cause LGBT, ces manifestants aux couleurs arc-en-ciel manifestaient contre la prétendue « transphobie » qui sévirait en France. « En France, les Républicains, le Rassemblement national et Reconquête, des grands médias et des maisons d’édition prennent pour cible la communauté trans » s’inquiétaient ainsi les signataires de l’appel à manifester, parmi lesquels figurent, outre des élus de la NUPES, l’actrice Adèle Haenel, la journaliste Rokhaya Diallo ou encore le groupuscule antifasciste la Jeune Garde.

Menaces de mort

Au-delà de la publication du livre Transmania, de Marguerite Stern et Dora Moutot (une enquête sur l’idéologie trans), cette extrême gauche s’inquiète du dépôt de plusieurs propositions de loi visant à « protéger les mineurs » des transitions de genre. En effet, à l’instar du Royaume-Uni, qui rétropédale et réaffirme que « le sexe est un fait biologique », des sénateurs Les Républicains et des députés du Rassemblement national veulent empêcher les transitions pour les jeunes de moins de 18 ans. De quoi réveiller la colère des militants LGBT qui, à court d’arguments, n’hésitent plus à menacer de mort leurs opposants. « Dora Moutot au fond du Rhin », « Les transphobes au feu, Stern au milieu »… Ce week-end, entre deux slogans antifascistes, Marguerite Stern et Dora Moutot ont été nommément injuriées et menacées de mort. Une conseillère municipale insoumise est même allée jusqu’à « blaguer » en relayant ces menaces sur son compte X. Sur les murs de nombreuses villes de France, des appels au meurtre ont également été tagués.

Face à ce violent déferlement de haine, les deux jeunes femmes peuvent compter sur le soutien de J. K. Rowling. L’auteur de la saga Harry Potter, elle aussi prise à partie pour avoir, à plusieurs reprises, défendu une vision biologique de la femme contre l’idéologie trans, a écrit, sur son compte X : « En tant que personne dont la mort a été réclamée sur des pancartes exactement pour la même raison, j’envoie à Dora Moutot mon soutien et ma solidarité. » Un appui notable, mais qui ne suffira pas à calmer les activistes LGBT.

Une conférence chahutée

Ce lundi 6 mai, encore, alors que Dora Moutot et sa comparse Marguerite Stern doivent tenir une conférence à l’université d’Assas (Paris), à l’initiative du syndicat étudiant La Cocarde, plusieurs collectifs d’extrême gauche ont appelé à manifester devant l’université. Des politiques, dont Ian Brossat, sénateur communiste de Paris, ont même demandé au préfet d’annuler la venue des deux jeunes femmes. Face à la pression, l’université a décidé de maintenir la conférence, mais de limiter l’accès aux seuls étudiants inscrits, et de déplacer la conférence du centre de l’université, dans le VIe arrondissement de Paris, à une salle annexe dans le XIIIe. Une protection policière et un service d’ordre privé ont également été déployés. Les CRS présents pour assurer la sécurité des conférencières et celle des étudiants venus les écouter ont alors été hués par la poignée de manifestants présents.

Ces menaces ne se limitent pas aux manifestations. Parce qu’elles refusent de se soumettre à l’idéologie trans et dénoncent les dangers des transitions de genre, Dora Moutot et Marguerite Stern sont visées, au quotidien, par les injures et les intimidations. Il y a quelques jours seulement, alors qu’elles étaient attablées à la terrasse d’un café, les deux jeunes femmes ont ainsi été prises à partie. Sur les réseaux sociaux, elles voient régulièrement leurs comptes censurés. Leur livre est également ciblé. Outre une plainte du collectif SOS Homophobie qui dénonce un ouvrage « transphobe » et haineux, la mairie de Paris a décidé d’interdire les campagnes d’affichage prévues par l’éditeur pour annoncer la sortie du livre. Dans les librairies, l’ouvrage est souvent caché, parfois raturé. À BV, les deux signataires du livre confiaient, il y a quelques semaines : « La "transmania" autour de notre livre est dingue ! » Malgré ces menaces et entraves (ou à cause d'elles ?), Transmania continue d’apparaître parmi les meilleures ventes en ligne !

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Au secours, une partie des Français est devenue folle. Mutiler des jeunes qui n’auront plus leur sexe de naissance, mais n’auront pas non plus celui qu’ils ont choisi, qui devront être toute leur vie soumis à des traitements hormonaux avec tous les risques qui vont avec, c’est abominable !

  2. Les menaces de morts réitérés à l’encontre des deux femmes, qui ont écries le livre Transmania sont scandaleuses et inadmissibles ! Il faut protéger ces deux femmes des menaces et de la vindicte des Transhumanistes et des Wokistes ! Je suis même totale opposé au Transhumanisme et au Wokisme ! Hervé de Néoules !

  3. « Dora Moutot et Marguerite Stern sont visées, au quotidien, par les injures et les intimidations. » Les trans = 0.5 % des populations, mais 100 % de couverture médiatique. Bienvenue dans la dictature des minorités, soutenue par nos édiles qui se contorsionnent à la faire coexister avec la démocratie, qui est exactement l’inverse. Comprenne qui pourra.

  4. Que certaines personnes adultes souhaitent vivre comme l’autre sexe et changer de genre m’indiffère. Mais il y a une grande différence entre demander juste d’exister et d’être respecté et militer pour que être trans soit considére comme normal, pour faire de la promotion chez les jeunes. Qu’on laisse les jeunes gérer leur adolescence. Il y a de plus en plus de gens mal dans leur peau, en souffrance. Qu’on se demande pourquoi !

  5. Il est bon de signaler que les islamistes laissent ces deux intellectuelles tranquille. Vraiment ! Ce qu’elles subissent c’est un harcèlement politique. Qui sont les auteurs des menaces ? Même pas certain qu’il s’agisse des trans eux-mêmes, à l’exception de certains leaders qui se comportent comme des chefs de tribus qui veulent s’agrandir. Si les auteurs de Transmania s’appelleraient Yasmina et Aicha, vous pouvez être certain que personne dans toute cette gauche ne broncherait. D’ailleurs je mettrais ma main à couper qu’elles seraient bien accueillies en banlieue par les habitants. Rima Hassan, la mascotte de la liste LFI aux européennes, ne fustige pas l’ouvrage de Dora et Marguerite. Tout cela est à méditer. Transmania va sûrement être investi sur le marché anglo-saxon, si elles tentaient de vendre leur livre sur le territoire africain et au moyen orient, certain qu’elles seront auréolées de succès !

  6. Les hétérosexuels brandissent ils leur drapeau, manifestent ils ? Manque de pudeur et de décence, la vie privée a vocation à rester privée. Ce mouvement devrait être interdit de par sa violence et ses appels au meurtre, de plus il ne peut que desservir sa cause.

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