Vers une nouvelle crise des agriculteurs malgré la révision de la PAC ?
Vers une nouvelle crise des agriculteurs ? Alors que les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne se réunissent, mardi 26 mars, pour examiner une révision de la politique agricole commune (PAC), la colère du monde agricole ne faiblit pas.
C’est dans la froide et brumeuse matinée de mardi que les agriculteurs du syndicat wallon Fugea et la coordination agricole alternative internationale Via Campesina ce sont positionnés au pied du Parlement européen de Bruxelles pour protester contre des propositions jugées « insuffisantes » et revendiquer la fin des « accords de libre-échange » et « l’arrêt définitif des négociations de l’accord UE-Mercosur » dans un communiqué.
En place à Bruxelles pour maintenir la pression devant le Conseil #AgriFish
Les propositions sur la table sont insuffisantes face à notre priorité n°1 : des #prixjustes pour sauver nos fermes et leurs transitions !@ECVC1 pic.twitter.com/yHK9YZrqHr
— FUGEA (@fugea) March 26, 2024
Vers une révision de la PAC
Interrogé par Boulevard Voltaire, Jean-Lin Lacapelle, député européen Rassemblement national (groupe Identité & Démocratie), qui était aux côtés des agriculteurs mécontents dans la matinée du 26 mars, s’offusque que des mesures concrètes pour les agriculteurs n’aient pas été prises. « Les agriculteurs sont en colère parce qu’ils sont méprisés, s’insurge l’élu. Rien de factuel n’a été obtenu malgré les promesses des technocrates. »
Les agriculteurs sont devant le Parlementà Bruxelles ce matin pour dénoncer la supp des droits de douane avec l’Ukraine et s’opposer aux traités de libre-échange qui créent une concurrence déloyale!
À Paris comme à Bruxelles, la parole du RN est la même pour les défendre! pic.twitter.com/KfmvoRYyZ2
— Jean-Lin Lacapelle (@jllacapelle) March 26, 2024
En révisant le Pacte vert, jugé trop strict par de nombreux agriculteurs, la chose était pourtant bien partie. Mais pas pour Jean-Lin Lacapelle, qui estime que cette révision est « pathétique », trop « provisoire » et ne « résout rien à long terme ». Pour l’élu européen, il faut avant tout changer la législation et faciliter l’exécution des normes imposées par Bruxelles. « Les agriculteurs passent une journée entière sur une semaine à s’occuper de l’administratif. C’est aberrant ! » s’indigne-t-il.
Cela fait bien longtemps que le monde agricole est en crise. « Tous les deux jours et demi, un agriculteur se suicide, déplore le député. C’est un véritable drame. » Bien que le gouvernement français ait multiplié les annonces pour calmer la colère des agriculteurs, rien n’y fait. « Emmanuel Macron et le gouvernement qui n’ont que mots et promesses à la bouche devraient entendre ces cris d’alerte ! » martèle l’élu européen.
« Ces accords de libre-échange, c’est la mort de l’agriculture française »
La PAC n’est pas le seul objet des contestations paysannes. Les accords de libre-échange signés à tour de bras par l’Union européenne sont eux aussi très décriés. Signataire de plus d’une quarantaine d’accords commerciaux, l’UE a une balance commerciale déficitaire de 500 millions d’euros. « Ces accords de libre-échange, c’est la mort de l’agriculture française, tonne Jean-Lin Lacapelle. L’accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande représente 10.000 tonnes de viande bovine et 38.000 tonnes de viande ovine importées, tout ça sans compter les autres accords ! En tout, c’est 80 % des assiettes de nos cantines qui contiennent de la viande importée. »
Quelle solution mettre en œuvre ? Les syndicats d’agriculteurs ont bien des propositions. En France, la Coordination rurale propose « de sortir les produits agricoles » des accords de libre-échange en reconnaissant « l’exception agriculturelle […] tant au niveau européen qu’international ». Une proposition que loue l’eurodéputé RN qui considère qu’« il est tout à fait normal que des ponts commerciaux soient bâtis entre les États. Mais lorsque l’on a des filières stratégiques, comme c’est le cas en France, on doit pourvoir les défendre avec, par exemple, la mise en place de droits de douane. » Une décision que les céréaliers français demandent depuis longtemps pour ce qui est des importations des céréales d’Ukraine. « Ce que nous voulons, au RN, c’est préserver l’exception agriculturale française. Il n’y a pas de France sans paysan », conclut l’élu.
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16 commentaires
Plus belle la vie quand on se sent respecté et soutenu
Les avertissements des agriculteurs suffiront ils sur le long terme à 3 mois de cette élection je crains que non tant l’agitation gouvernementale sur tout les sujets n’est qu’une illusion . La France a perdu sa souveraineté et les promesses mondialistes re résoudra pas cette fuite en avant qu’est cette Europe de technocrates
Pourquoi aucun traité de libre-échange ne permet la libre circulation et vente des armes à feu d’un pays à l’autre ? Lorsque vous aurez répondu à cette question, demandez-vous sérieusement pour quelle raison les denrées alimentaires pourraient être mises davantage en libre-circulation que les fusils, pistolets, revolvers et autre…
Franchement nous sommes des millions de Français qui ne comprennent pas pourquoi nos gouvernants veulent faire disparaître les Agriculteurs Français. Ils n’ont rien fait de mal, bien au contraire. En 1986 ils étaient 1 414 000 et les habitants Français 56 870 000 selon l’INSEE. En 2003 les chiffres sont passés à 688 000 Agriculteurs pour 68 000 000 d’habitants. Cherchez l’erreur ! Nos gouvernants ont fait (soit disant ) de grandes écoles MAIS ils ne savent pas compter. C’est dégoûtant.
Pauvres paysans dindons de la farce macronienne…
Attal avait alors quelque chose qui plaisait aux français, il a réussi à endormir le monde agricole, mais le chef a repris la main (en cachette) et a serré le frein passant son temps à taper en touche et sortant de nouveaux débats au lieu de solder celui concernant la souveraineté alimentaire.
Attal qui parlait librement a repris la manie des fiches qui doivent lui être imposées pour ne pas sortir du chemin, d’ailleurs nouvelle directive : pendant 3 semaines il sera le seul habilité pour répondre aux questions des parlementaires, vive la démocratie !
Plus d’argent dans caisses pour les agriculteurs, mais il y en a toujours pour l’ukraine (3 MDS) et les assos destructrices de notre société (5 MDS), donc ce sont les petits français qui vont payer…
Même les mesures qui ne coûtaient qu’un décret n’ont pas été prises, Hayer défend le CETA, Canfin défend son pacte vert et micron voyage, ce dernier sait très bien que nos paysans vont être aux champs et qu’il aura réussit son pari funeste de laisser pourrir la situation… pauvres paysans…
Pauvres paysans dindons de la farce macronienne… » s’il n’y avait qu’eux! La France est devenue une vaste volière peuplée de dindons.
« Emmanuel Macron et le gouvernement qui n’ont que mots et promesses à la bouche devraient entendre ces cris d’alerte ! » Hélas, c’est pour tous les domaines la même chanson !
Si l’on veut sauver nos agriculteurs, il est indispensable au minimum d’imposer aux produits importés de respecter scrupuleusement les normes abusives imposées aux produits français et à leur production. Il serait également indispensable de revoir toutes ces normes concernant les modes de culture décidées à Paris par des technocrates qui ne connaissent absolument rien à l’agriculture ni à la ruralité d’ailleurs. Et que notre Président cesse de vouloir être le champion du monde en surtransposant les normes restrictives de Bruxelles à la puissance 10 pour nos agriculteurs (entre autres)
Bravo les agriculteurs..soutien total …
Autant entendre du bruit et de la fureur sur le sol français et pour de bonnes raisons que d’envoyer nos jeunes à la mort pour des mutinationales américaines en Ukraine!
« Suppression des droits de douane avec l’Ukraine » , bien sûr , au mois cela ! ces pauvres malheureux qui s’efforcent de produire oeufs , viande , maîs , blé , etc … sous les bombardement continuels et meurtriers du grand méchant ours ,ont tellement de courage qu’ils mériteraient de devenir français
Sauf que les poulets ukrainiens par exemple qui sont très loin de respecter les normes imposées chez nous enrichissent principalement un milliardaire ukrainien et ne profite absolument pas au peuple ukrainien. ALORS ?
Au moins les équipes de foot ukrainiennes continuent à participer aux championnats européens ! … Le « FRIC » est sauvé ! … Vivement que les « fermes à bébés-GPA » puissent fournir toutes les « commandes » wokistes ! …
L’agriculture est, par nature même, localiste. Tant que nous serons dans ce mondialisme exacerbé, elle sera sacrifié. TAnt que les consommateurs achèteront des produits étrangers qui ont pollué les océans par cargo interposé, il en sera ainsi.
blé ukrainien contre armement ! L’économie de troc « en marche ». Agriculteur allez-voir la « valérie » tête de liste européenne de macron, il parait qu’elle a des racines paysannes !
Quand tout cela va t’il provoquer une explosion ?