Jean-Yves Le Drian rêve-t-il de talibans LGBT ?

Appelé à la rescousse par France Info, Jean-Yves Le Drian est venu d'un pas léger commenter la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan. Dans ce concert d'inquiétude, il compte bien apporter la touche détente, l'ambiance petit papa Noël qui manque tant, en ce début de renouveau afghan.

Face aux journalistes pendus à ses lèvres, le ministre se veut rassurant : « Ce n'est pas la même génération. » Bien sûr, leurs parents étaient turbulents, toujours de mauvais poil, mais regardez leurs enfants réunis fraternellement autour du bureau présidentiel… comme en une veillée de Noël. N'ont-ils pas de longues barbes comme notre bonhomme du 25 décembre ?

Le temps est venu, pour le ministre, d'envoyer sa lettre au gentil samaritain qui exauce tous les vœux : « Il faut un gouvernement, vraiment inclusif et représentatif, qui montre que les talibans ont changé. » Les clochettes résonnent dans le studio. Ding dong ! Dans les yeux émerveillés de Jean-Yves Le Drian défile la Gay Pride de Kaboul avec ses chars et ses islamistes en string. La parité gouvernementale constituée de femmes à barbe LGBT. Les taliban.e.s. Ces messieurs les mollahs reprendront bien un peu de petits points. Avec ou sans lardons ? Ah, il faut bien plaisanter pour détendre les relations diplomatiques. Jean-Yves Le Drian est en grande forme. Ses petits souliers sont au pied du sapin, l'espoir renaît. Le décalage entre les rêves du ravi de la gauche et la réalité islamique est inaltérable.

Plus inquiet, un élu écolo de Puteaux estime, sur Twitter, que « le djihad est un obstacle majeur à la transition écologique dont notre planète a besoin ». Sans panneaux solaires sur le toit des prisons, point de dialogue possible. « L’obscurantisme est aux portes du pouvoir en Afghanistan. C’est très inquiétant. » Les voitures polluantes des djihadistes menacent d'envahir les rues de Kaboul. Anne Hidalgo est révoltée. Aucun couloir à vélos n'a été prévu pour les habitants qui fuient la ville. Le co-secrétaire des Hauts-de-Seine pour EELV appelle la France à « accueillir sa juste part de réfugié.e.s politiques le désirant ». Accueil en grande pompe pour les réfugiés avec petits points. La sélection sera impitoyable. Les autres seront refoulés sans ménagement. La France ne peut se permettre de recevoir des migrants qui ne parlent pas l'inclusif couramment. Un point c'est tout. Un label de « juste part » sera délivrée aux arrivants. Bienvenue en France, terre d'abstraction.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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