IVG dans la Constitution : « La « droite » sénatoriale a succombé à la pression morale de la gauche ! »

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Ce mercredi, après l’Assemblé nationale, c’était au tour du Sénat de se prononcer pour l’inscription dans la Constitution de l’IVG (à 166 voix pour et 152 contre). Un revirement pour les sénateurs qui, au mois d'octobre avaient pourtant rejeté le texte. Explications et décryptage avec Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du Rhône, pour les lecteurs de Boulevard Voltaire

Sabine de Villeroché. Que s’est-il passé, ce mercredi, au Sénat ? Pourquoi un tel revirement ?

Stéphane Ravier. La « droite » sénatoriale a succombé à la pression morale de la gauche en votant un texte engagé par la députée Mathilde Panot, de La France insoumise. Ce mercredi, un amendement du sénateur (LR) Philippe Bas a changé le contenu de cette proposition de loi constitutionnelle pour le rendre plus acceptable aux yeux d’une partie de la majorité, qui a fini par adopter le texte.

Après son soutien indéfectible aux restrictions de libertés pendant la période Covid, Philippe Bas fournit encore une aide précieuse au gouvernement. Il ferait un très bon membre du gouvernement d’Emmanuel Macron.

S. d. V. Les sénateurs n’ont en effet pas adopté le même texte que leurs collègues de l’Assemblée nationale. Ils ont remplacé « l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse » par « la loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse ». Qu’est-ce que ça change ?

S. R. Cela reste une constitutionnalisation de l’avortement. De la dépénalisation en 1975, on est passé à l’érection de l’avortement en objectif et symbole de société. C’est un problème de fond sur les plans politique et social et de forme sur l’aspect juridique.

Les militants LGBTQIA+ et consorts sont les mieux placés pour dire ce que ça change. Dès ce jeudi matin, alors que le texte a été voté mercredi soir, je lis leur insatisfaction sur les réseaux. Ils sont catastrophés par la rédaction du texte qui parle de « liberté de la femme » et non de « droit à l'IVG ». Eh oui ! Si vous aviez oublié, en 2023, il n'y a pas que les femmes qui peuvent avorter...

Cela confirme la mise en garde que j’émettais à mes collègues de droite pendant la discussion : « Chers collègues de droite, je vous mets en garde : nous sommes face à une gauche minée par son fanatisme. Elle exigera toujours plus : après l’IVG, ce sera la constitutionnalisation de l’euthanasie. Si vous posez un genou à terre, vous devrez poser l’autre, puis ramper à plat ventre. Ces fanatiques n’en ont jamais assez. »

S. d. V. Finalement, le droit à l’IVG a-t-il des chances de rentrer dans la Constitution ?

S. R. Une fois que la boîte de Pandore est ouverte, il n’y a plus vraiment de limite. Il n’y a plus une opposition parlementaire suffisante pour résister aux assauts des poussées woke.

S. d. V. Quelles en seront les conséquences concrètes ?

S. R.Les conséquences seront graves : avortement sans limite jusqu’au 9e mois ; suppression de la clause de conscience des médecins, dont la première conséquence sera la raréfaction des gynécologues-obstétriciens et les premières victimes les femmes ; obligation pour l’État et les établissements de santé de rendre ce droit « effectif ».

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Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

Vos commentaires

22 commentaires

  1. De moins en moins sûr qu’il s’agissent d’une « droite » ou d’une « gauche » !
    Il s’agit beaucoup plus probablement de deux faux-nez du mondialisme !
    L’un fait semblant d’être à droite parce qu’il est rétribué pour ça! L’autre fait semblant d’être à gauche pour la même raison ! Et les deux sont au centre de la gamelle !!!

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