Islam à la française ? Commençons par une taxe sur l’abattage halal

Réagissant à la tuerie de masse à Paris, en novembre 2015, le Président Hollande avait déclaré la France en guerre contre le « terrorisme djihadiste ». Six ans après, vers qui penche la victoire ? L’adversaire est volontiers aussi appelé « obscurantisme », le terme cachant mieux sa véritable identité. Son but est clair : faire régner l'islam. Ne gagne-t-il pas du terrain au détriment des mœurs françaises ?

Dans d’innombrables zones, y compris dans notre capitale, les islamistes peuvent vivre comme des poissons dans l’eau : peu de risque de s’y heurter à une femme non voilée ou une boucherie ne s'affichant pas « musulmane », utilisation de l'écriture arabe incluse. La laïcité, c'est-à-dire la discrétion des communautarismes religieux dans l’espace public, se délite, et, avec elle, la France. Cette mort lente est consentie au nom de la tolérance. Exemple : l'abattage animal sans étourdissement préalable, en principe interdit mais toléré par dérogation religieuse, se normalise.

En 2012, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire réfutait un rapport du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) qui évaluait l’abattage rituel en France à 40 % des bovins et 60 % des ovins. Son estimation était de 14 %. Mais il reconnaissait une dérive, par commodité, sur l’abattage rituel, la demande n’étant que de 10 %. En effet, l’étiquetage des viandes issues d’abattage rituel n'est pas exigé. Il est aisé de vendre, incognito, dans le circuit classique un surplus halal. Ainsi désinformés, des consommateurs encouragent, malgré eux, l’égorgement à vif, source de souffrance animale et de financement islamique.

On aimerait savoir si cette dérive continue. Mais en juin 2021, en réponse à un sénateur, le ministère de l'Agriculture écrivait « ne pas disposer de données statistiques en lien avec la production ou la demande de viande spécifiquement issue de l'abattage rituel ». Ne grandit-on pas l'obscurantisme en fermant nos yeux ?

Nos succès militaires au Mali, ou ailleurs, n’arrêtent pas notre islamisation car elle résulte moins du terrorisme que de notre culte de la liberté individuelle égaré dans la confusion entre islamiste et musulman. Les islamistes estiment être les bons musulmans. Devons nous acquiescer ? Côté français, le bon musulman est celui qui est éclairé et soucieux de laïcité, l’opposé d'un islamiste.

Parmi nos millions de musulmans, entre ceux de cœur français et les islamistes, beaucoup vivent en mal d’identité. Deux choix de vie s’offrent à eux : l’actuel « vivre ensemble », option de tolérance maximale qui n'invite à braver que les terroristes. N'est-ce pas nourrir de potentiels loups dans la bergerie nationale ? Et, moins glamour, le rejet des islamistes sur l’idée que si un musulman n’aime pas la France laïque, il doit partir vivre en terre d'islam. Notre République garderait son âme en punissant obscurantisme et écarts à la laïcité. Irait en ce sens une interdiction du voile islamique, comme dans l’Iran du milieu du siècle dernier. Hors des lieux de culte, les vêtements religieux seraient l’apanage du clergé. Sauf aux islamistes, le voile n'est pas indispensable aux musulmans.

La nourriture « halal », seule agréée des islamistes, émane du même obscurantisme. La préconisation coranique de ne pas manger un animal trouvé inanimé était très raisonnable. Il y a risque sanitaire, alors que la viande d’un animal dont on a vu jaillir la vitalité en l’égorgeant est plus sûre. Mais avec les progrès vétérinaires, n’est-il pas devenu contraire à la raison de pratiquer l’abattage à vif ou estimer tout porc impur ?

La campagne présidentielle est l’occasion d’un grand éclaircissement de ce qui est licite ou non, y compris les modes d'abattage ou d'élevage (poules en cages). Seul un programme organisant un « islam à la française » peut inverser la tendance. Par exemple, sur le modèle de la taxe carbone, arme dans la guerre au « grand réchauffement », envisage-t-on une « taxe obscurantisme » ? Prélever un impôt national sur la viande issue d’animaux issus d'un abattage plus cruel que nécessaire contribuerait au progrès des comportements et à nos finances. L’argent n'est-il pas le nerf de la guerre ?

Dr Emmanuel Jalladeau
Dr Emmanuel Jalladeau
Médecin neurologue

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