Isidore nous prend au mot… poissonnière

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Poissonnière n’est pas une insulte, c’est un métier. Celui de vendre du poisson, souvent à la criée. Donc en parlant haut et fort. La criée se pratiquait lorsque le poisson venait d’être débarqué sur le port de pêche. Cette manière de faire au plus offrant est une tradition qui remonte à l'Antiquité.

La députée insoumise Mathilde Panot aurait-elle confondu avec un autre mot : putassière, peut-être ? N’est-ce pas une insulte de la part d’une féministe de voir un mal dans le métier de poissonnière. Ce n’est pas gentil pour ces sympathiques marchandes. Celles-ci crient pour attirer les clients : « Frais, mon poisson ! » On en sourit plutôt en lisant les délicieux albums d’Astérix.

D’autant que la députée est tombée toute seule dans le panneau, si j’ose dire ! Depuis un moment,  elle donnait le bâton pour se faire battre, passant son temps « à vociférer et couper la parole à la tribune », selon son confrère. Elle a fini par provoquer la réponse du berger à la bergère (précisons qu’il n’y a pas d’insulte dans ce métier non plus !). Et ses amis de La France insoumise semblent être des champions en la matière, tout le monde le sait, que le député LREM, Pierre Henriet, a fini par ne plus supporter. Le terme très français de « poissonnière » était le plus approprié.

Pour une députée de La France insoumise qui prétend représenter le peuple et les gens modestes, est-ce à son honneur de se plaindre ? La pleurnicheuse, au lieu de se remettre en cause et de faire profil bas, réclame quand même une sanction par-dessus le marché… aux poissons ! L’hypocrite ou la complexée, c’est pourtant elle. Tout le monde voit très bien le rapport entre la poissonnière et celle qui crie et vocifère à l’Assemblée. Aucun lien avec le sexisme.

C’est comme si vous aviez traité de rapporteuse une femme qui rapporte ; de concierge une autre qui répète, parce que la concierge sait tout, évidemment, par sa situation. Sauf qu’ici, l’attaque sexiste serait impossible à justifier, car concierge se dit de la même façon au féminin et au masculin. Et vlan !

Toute la bêtise et la méchanceté du féminisme sont résumées dans cette situation qui ne démontre qu’un complexe d’infériorité. Ce féminisme ne rend pas service aux femmes, en servant toujours et encore l’argument du sexisme à toutes les sauces, pour s’en prendre aux hommes.

Plus sérieusement, il faut voir comme un usage le fait que les députés, pas trop fréquemment heureusement, se lancent des insultes jusqu’aux pires noms d’oiseaux. Et en des termes autrement plus méchants que « poissonnière ». Il vaut mieux que cela se fasse là plutôt que dans la rue, commente Zemmour. L’Assemblée étant un concentré du peuple français qui réunit, dans une salle pleine, des adversaires de tous les bords politiques, il est impossible d’éviter les étincelles. Et, de temps en temps, quelques explosions. Il y règne ainsi un goût d’authentique, inoffensif, puisque l’ensemble est cadré.

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Isidore
Chroniqueur

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