Incendie de Notre-Dame : notre reporter témoigne

NDPARIS3

Notre reporter, présent sur place, témoigne.

La cathédrale de Paris est en flammes. Vous assistez désemparé au spectacle.
Quelles ont été les réactions que vous avez observées depuis le début de cet incendie ?

Je suis place Saint-Michel. J’ai un visuel sur la façade de Notre-Dame de Paris. Je ressens un émoi profond. Il y a une sorte de silence quasi religieux devant cet édifice qui est en train de partir en fumée dans le sens propre du terme. Nous voyons une longue colonne de fumée qu’un jet d’eau de pompier tente d’éteindre. Les flammes sont beaucoup moins spectaculaires qu’il y a une heure, lorsque le feu s’était déclaré. D’après les pompiers, elles sont encore plus graves puisque le feu se propage à l’intérieur dans les charpentes. Elles ont, pour certaines d’entre elles, plus de 700 ans. Le feu est conduit par les fibres du bois beaucoup plus facilement. Les pompiers risquent de mettre du temps à maîtriser cet incendie. Des dommages seront irréparables.
J’ai eu, tout à l’heure, le témoignage d’une religieuse, sœur Marie-Céleste. Elle vivait cela comme un début de semaine de la passion. Pour les catholiques, nous sommes le lundi de la Semaine sainte. Elle m’a confié que c’était, pour elle, une façon de porter la croix avec Jésus. C’est comme cela qu’elle le vivait.
Même pour les non-catholiques, il y a un certain émoi. Quelqu’un nous a cité Victor Hugo, pour preuve que ce monument est marqué dans la symbolique culturelle de ce pays.
Il vient d’y avoir un cri. Une flamme vient de se déclencher. Les flammes redeviennent spectaculaires.

Pour l’instant, l’aspect est pessimiste sur la maîtrise de l’incendie. Les touristes ne sont pas près d’oublier ce souvenir…

Ils ne sont pas près d’oublier ce phénomène. C’est beaucoup moins dramatique en termes de pertes humaines. On peut remercier l’intervention des forces de l’ordre.
Ces images me font penser symboliquement au World Trade Center, le 11 septembre 2001.
J’aperçois des chrétiens qui chantent des chants, commencent un chapelet, et des journalistes. Les forces de l’ordre semblent émues et désemparées par ce qui se passe. On a l’impression d’être dans un événement historique qui va marquer les mémoires. On touche à un emblème et à un monument au cœur de Paris, au sens spatial du terme et au sens culturel.

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