Hélène Carrère d’Encausse, visage de l’immigration d’élite
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Hélène Zourabichvili, née en 1929 à Paris, n'avait pas une goutte de sang français. Elle était, d'ailleurs, apatride à sa naissance. Issue du mariage d'un père géorgien qui avait fui le communisme et d'une aristocrate germano-russe, elle apprit le russe d'abord, puis le français, toute jeune, chez des amis de ses parents, en Bretagne. Son père, collabo, fut enlevé en 1944 par des inconnus et disparut sans qu'on ne retrouve jamais son corps, laissant sa famille dans une situation de grande pauvreté. Hélène fit de brillantes études (Sciences Po et un doctorat d'État ès lettres) et enseigna l'histoire à l'université. Elle ne devint française qu'à vingt et un ans, en 1950, et prophétisa, dès 1978, la chute de l'Union soviétique. Son livre, L'Empire éclaté, fit grand bruit et lui valut un début de notoriété. Elle s'était en revanche trompée sur la cause de cette dégringolade : contrairement à ce qu'elle pensait, ce ne furent pas les pays musulmans d'Asie centrale, à forte natalité, qui provoquèrent la fin de l'URSS.
Soutien de Raymond Barre mais aussi du « oui » à Maastricht avec Jack Lang, députée européenne de 1994 à 1999 sur la liste UDF-RPR, première femme secrétaire perpétuel de l'Académie française - où elle avait été élue en 1990, accueillie dans l'illustre compagnie par Michel Déon - mais totalement opposée à la féminisation des noms - ce prélude sournois à l'écriture inclusive, qui était un « péril mortel », selon ses propres termes -, Hélène, devenue entre-temps Carrère d'Encausse par son mariage, était on ne peut plus française jusque dans ses contradictions, qui n'étaient qu'apparentes. Et, parce qu'elle savait ce qu'était la tradition d'accueil de la France, parce qu'elle savait ce que la France pouvait offrir à ceux qui l'aimaient du fond de leur cœur, elle ne supportait pas que les vagues d'immigration extra-européennes débarquent en France sans amour, sans respect et sans la moindre intention de changer leur mode de vie. Preuve en est : en 2005, ses déclarations sur la polygamie des familles africaines et sur la mauvaise éducation des enfants de banlieue qui traînaient dehors, qui avaient fait scandale. Il y a presque vingt ans, on ne pouvait déjà plus dire la vérité.
Hélène Carrère d’Encausse, dans une vie si bien remplie, eut même le temps d’avoir trois enfants, dont Marina (médecin échographiste et comparse de Michel Cymes dans une célèbre émission de télévision consacrée à la santé) et Emmanuel (écrivain, auteur notamment, en 2011, d’un remarquable livre sur le « rouge-brun » Édouard Limonov). Elle est restée jeune d’esprit jusqu’au bout, lucide et percutante, ne réservant ses rares angles morts, comme régulièrement depuis 1978, qu’à la situation en Russie, au point que, jusqu’à la veille de l’invasion de l’Ukraine, elle ne croyait absolument pas au déclenchement d’une « opération militaire spéciale ».
La France a tout donné à Hélène Carrère d’Encausse, qui le lui a bien rendu. Le vrai visage de l’immigration devrait être le sien : celui d’une immigration vraiment choisie, qui forme des élites infiniment françaises par la grâce d’une rencontre entre une culture millénaire qui s’assume et de nouveaux arrivants qui en sont amoureux. Qu’elle repose en paix.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
17 commentaires
Respect à Me Hélène Carrère d’Encausse qui est une grande dame de la littérature française et ancienne membre de l’Académie Française !
Une grande dame, une véritable française ,oui qu’elle repose en paix .
Merci Monsieur Florac.
J’ajouterai qu’à mon point de vue, ceux qui veulent nous faire admettre sous le même vocable l’immigration européenne du siècle dernier et l’invasion actuelle sont soit des ignorants soit des s…ds.
J’ avais lu l ’empire éclaté en 1978…il y avait de vrais débats d ‘idées en ce temps là !!
Cette Dame était une immigrée comme les immigrés polonais dans nos mines de charbon , les Belges dans les usines textiles du Nord , les Italiens dans les vignes , espagnols dans les travaux saisonniers de la terre …
Aujourd’hui on évoque à tord des populations d’immigrés alors qu’il ne s’agit que d’invasion , remplacement, domination . A l’époque on ne se posait pas la question sur le pedigree des taulards en France , peu de yougoslaves, portugais ou asiatiques derrière les barreaux , aujourd’hui il est interdit de dire que plus de la moitié des prisonniers sont d’origine africaine
Les trois quarts.
Parler d’immigrée à propos d’Hélène Carrere d’Encausse est impropre… Le terme n’a plus le même sens qu’aujourd’hui. Cette grande fût une chance pour la France et l’honneur de notre pays. L’immigration d’aujourd’hui est un fléau.
C’est une question de Culture : elle faisait partie d’une immigration qui voulait et a réussi l’intégration.
Celle d’aujourd’hui n’a rien à voir
Une grande dame intelligente et courageuse.Que son âme repose en paix ..
… « La France a tout donné à Hélène Carrère d’Encausse, qui le lui a bien rendu. Le vrai visage de l’immigration devrait être le sien… »
À donner comme « meditation » à tous ceux qui n’envahissent la France QUE pour sa CAF et autres générosités du genre.
À d’autres aussi, les membres de la secte Nupes, les ONGistes, etc.
On peut avoir tort ici ou là, Madame Carrère d’Encausse n’en reste pas moins un exemple !
Tout le monde n’est pas appelé à une grande carrière, mais l’exemple là est donné que chacun a devoir de s’intégrer à la société qui l’entoure, et d’y participer au mieux, d’où qu’on vienne, et de qui l’on naît. Ceci concerne aussi donc les français dit « de souche ».
… « La France a tout donné à Hélène Carrère d’Encausse, qui le lui a bien rendu. Le vrai visage de l’immigration devrait être le sien… »
Cette phrase est à moduler. À l’époque en effet, la France ne donnait pas grand chose aux nouveaux arrivants, c’était à eux de trouver leur place ou de repartir, comme ce fut le cas pour certains.
Pas du tout ce qui se passe à l’heure actuelle où ils arrivent en masse en sachant à l’avance à quoi ils ont droit, contrairement à nombre de nos compatriotes dans la pauvreté.
Voilà une grande femme FRANÇAISE qui mérite amplement de reposer au Panthéon, à l’inverse d’une certaine porteuse de valises du FLN. Je ne citerais pas son nom, mais vous l’aurez deviné. Mais rien ce cela n’arrivera, hélas, l’Élysée, pourtant prompt à dégainer les tweets, ne s’étant même pas fendu d’un communiqué la concernant.
« La France a tout donné à Hélène Carrère d’Encausse, qui le lui a bien rendu. Le vrai visage de l’immigration devrait être le sien : celui d’une immigration vraiment choisie, qui forme des élites infiniment françaises par la grâce d’une rencontre entre une culture millénaire qui s’assume et de nouveaux arrivants qui en sont amoureux. » Tout est bien résumé dans cette phrase qui prouve que les français ne sont pas racistes mais réalistes et soucieux de protéger la terre pour laquelle leurs ancêtres se sont battus .
La France perd une grande dame et c’est d’autant plus avec regret car j’éprouve quelques craintes sur son remplaçant au siège de secrétaire perpétuel de l’Académie française. Qui saura lui succéder dignement et défendre notre langue que certains au plus haut sommet de l’état n’hésitent pas à détruire. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille.
Ce sont des personnalité comme cette dame qui porte l’universalisme français : des cultures qui se complètent sans s’amalgamer. Cela permet une ouverture d’esprit qu’empêche l’esprit hexagonal.
« Je n’ai pas une goutte de sang français, mais c’est la France qui coule dans mes veines. »
Romain Gary
Tout est dit.