GPA, transgenrisme : difficile semaine pour le féminisme sur France 5

Christophe Beaugrand Enora Malgré

Qui aurait pu penser qu’un tweet ait autant de retentissement ? Trois jours après la publication de Marion Maréchal sur X (anciennement Twitter), dans laquelle elle réagissait à l’annonce de la naissance des jumeaux du styliste Simon Porte Jacquemus vraisemblablement nés par gestation pour autrui (GPA), la polémique ne retombe pas. Après avoir fait réagir jusqu’au sein de l’exécutif, cette affaire a atteint la télévision de service public. Au même moment, sur France 5, une chroniqueuse appelait à censurer la promotion de l’ouvrage Transmania (Éd. Magnus), de Marguerite Stern et Dora Moutot, une enquête choc sur le transgenrisme. Les deux auteurs seront nos Grands Invités, samedi soir, en exclusivité sur notre site et sur la chaîne YouTube de BV.

Banalisation de la GPA

« Ça me débecte ! » Invité de l’émission C dans l’air (France 5), ce 24 avril, l’animateur Christophe Beaugrand réagissait avec colère à la question « Où est la maman ? » posée par Marion Maréchal sur X au styliste Simon Porte Jacquemus. « Que [mon fils] soit sali par des politiques qui essaient de se faire de la publicité sur nos familles, ça me débecte. La phrase "Où est la maman ?" n’est pas directement homophobe, mais ça charrie des clichés homophobes », commente-t-il. Le présentateur de télévision, qui a eu recours à la GPA aux États-Unis en 2019, poursuit : « Notre fils a ses parents. Il a deux papas. La maman n’existe pas. »

Niant tout traite d’être humain ou toute marchandisation du corps de la femme, Christophe Beaugrand tente de démontrer que si la GPA est bel et bien interdite en France, il n’est pas illégal d’y avoir recours à l’étranger. Il en veut pour preuve la circulaire Taubira, diffusée en 2013 par le garde des Sceaux afin de faciliter l’obtention d’un certificat de nationalité pour les enfants nés par GPA et leur reconnaissance en France. « J’interdis à quiconque de dire que j’ai contourné la loi française […] et que mon enfant a été acheté », conclut l’animateur. Il concède tout de même que la GPA reste accessible seulement aux plus riches et qu’il a effectivement versé une « compensation financière » à la mère porteuse. De fait, selon la fondation Jérôme-Lejeune, le prix moyen d’une GPA aux États-Unis oscille entre 80.000 et 240.000 euros. L'animateur profite également, dans les pages de Paris Match cette semaine, d'une large publicité sur son couple et sur la GPA à laquelle il a eu recours.

« Christophe Beaugrand rappelle que la marchandisation du corps d'une femme à l'étranger n'est pas condamnée en France. C'est pourquoi, prochainement, je proposerai comme en 2015 de nouvelles mesures visant à lutter contre le recours à une mère porteuse », annonce, à la suite de cette émission, la sénatrice Les Républicains Valérie Boyer.

Appel à la censure

La même semaine, toujours sur France 5, chaîne du service public, Enora Malagré, chroniqueuse du Magazine de la santé, se lançait dans une diatribe contre l’enquête de Marguerite Stern et Dora Moutot sur les dérives de l’idéologie trans. « Ce qui m’a perturbée, c’est qu’on invite ces deux personnes, commence-t-elle, non sans dédain pour les deux auteurs, sur les plateaux de télévision. On a des responsabilités quand on travaille à la télévision. Ça m’a un petit peu ulcérée. » Et elle poursuit : « Comme nous avons la chance d’être sur le service public où la tolérance et l’inclusion sont les maîtres mots, […] je me suis permise de vous parler d’une association merveilleuse, "Toutes des femmes", qui milite contre la transphobie. » Cette association dont la chroniqueuse assure la promotion prétend être une organisation féministe qui défend toutes les femmes, dont les femmes trans [hommes devenus femmes, NDLR]. Le collectif nie, par exemple, que les  femmes trans » auraient un quelconque avantage physique lors de compétitions sportives. Et affirme également, sur son site Internet : « Les sexes des femmes varient grandement d’une femme à l’autre. »

Enora Malagré ne se contente pas de promouvoir cette association. Elle profite de sa chronique pour appeler, à l'instar de la mairie de Paris, à la censure du livre de Dora Moutot et Marguerite Stern. « Je rappelle à titre personnel, […] et j’en appelle aussi à l’Arcom [autorité de régulation de l’audiovisuel, NDLR] que la transphobie n’est pas une opinion mais un délit. Je le répète, il n’y a pas de féminisme sans les femmes trans. » Une affirmation ambivalente quand on sait que, dans plusieurs domaines dont le sport, l’idéologie trans finit par invisibiliser les femmes.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

53 commentaires

  1. Dans cette société superficielle,on peut changer la forme, mais pas le fond. On peut opérer pour mettre un kiki ou une vulve la ou il n’y en avait pas. Mais, nos apprentis sorciers de la science et de la médecine ne pourrons pas changer l’ADN de la personne qui est comme un sceau indélébile contre lequel l’homme peut se révolter, mais contre lequel il ne peut rien faire, sinon, par le déni, d’ou naît une nouvelle croyance, mais, en fait, cela le conduit a quoi? A des vies qui s’avéreront empruntes de confusion, faute d;avoir su s’accepter. D’une façon plus descriptive, on peut résumer les choses ainsi. Ce n’est pas en coupant les oreilles d’un âne, qu’on en fait un cheval de course.

  2. Beaugrand dit que la maman de son fils n’existe pas. D’une part, il y a un déni mais c’est courant dans la gauche nihiliste qui ne voit le monde que depuis son nombril et d’autre part, sa réponse risque d’être largement insuffisante quand son fils lui posera la question. Cette gauche veut se faire plaisir avant tout et sans restriction.

  3. C’est là où on se rend compte à quel point les mouvements dits « féminste » sont de la tartufferie.

  4. Certains individus se fichent éperdument de la loi , la détournant à leur fin, l’argent aidant . Effectivement l’enfant de ce couple homosexuel sera amené dans l’avenir lorsqu’il sera en âge de comprendre qu’un enfant est le fruit d’une relation homme-femme , de se poser la question d’où viens-je ? qui était ma mère biologique ? Nombre d’enfants (dont 2 cas type dans ma famille) adoptés dès leur plus jeune âge et qui devenus adulte sont à la recherche de leurs origines biologiques , et bien souvent ont le sentiment de ne pas faire partie intégrante de leur famille d’adoption, il leur manque un lien généalogique .

  5. « le service public où la tolérance et l’inclusion sont les maîtres mots »… aie, ne me faites pas rire, j’ai les lèvres gercées !

  6.  » Le présentateur de télévision, qui a eu recours à la GPA aux États-Unis en 2019″ et  » On a des responsabilités quand on travaille à la télévision.  » La première responsabilité, sans parler de décence (mot inconnu à la TV) est d’éviter de promouvoir et de glorifier des anormaux.

  7. Et pas une féministe pour remarquer que la GPA c’est neuf mois de prostitution pour du pognon. Des femmes réduites au niveau de « ventre procréateur ». Des enfants orphelins de mère pour du business. Et l’amour dans tout ça ?

  8. C’est simple, dire qu’il y a opus de 2 genre est du négationnisme qui doit comme pour d’autres sujets tomber sous le coup de la loi. Un minimum de neurones devrait faire comprendre cela

  9. Marion ou le nouveau « jugement de Salomon » ! Car c’est bien elle , Marion , qui protège à ce moment du débat le droit de l’enfant à être élevé par ses parents biologiques d’abord , et la dignité des femmes à ne pas être marchandisées , esclavagisées . ( bien sur c’est moche mais pas tant que la triste réalité )

  10. Des trans… Comme si il n’y avait pas assez d’infirmes dans le monde ;on en crée.
    Encore heureux quand on ne mutile pas des adolescents de manière irréversible.

  11. C’est une véritable honte de faire commerce du ventre d’une « femme » ( d’une mère) pour satisfaire les caprices des homosexuels . L’enfant est véritablement pris en « otage » . On ne lui demande pas son avis à lui ! Il doit subir les frasques honteuses et immorales de cette minorité de « personnes » . Ils n’ont aucune éthique aucun principes moraux .Ils sont près a tout pour assouvir leurs désirs immoraux ,pour ce qui est de la santé morale de l’enfant plus tard , ils s’en tape le coquillard . Honte ,surtout à ceux qui laissent faire ces pratiques .Ce n’est ni plus ni moins que faire le commerce d’être humain .

  12. Où est maman ? C’est la question que les enfants nés par GPA pourront poser dans quelques années.
    De quels droits prive t’on délibérément un enfant d’un père eet d’une mère

  13. Il est déjà difficile d’élever un enfant avec un couple homme-femme. Alors avec deux hommes, cela relève de de la fantasmagorie.

    • Pas acheté, puisqu’il ne fait que verser une compensation… Dorénavant en supermarché je ne vais plus payer, je vais verser une compensation.
      Ces gens qui se disent « parents » sont tout simplement hors sol !

  14. La bonne question est pourquoi ce comportement leurs paraient normal !!! Il y a bien une réelle approche (visionnaire) insoluble de la société à long termes ! Comment peut on continuer une quelconque promiscuité durable, avec de telles engeances influenceuses ou décisionnaires ???

    • « La bonne question est pourquoi ce comportement leur paraît normal » L’inversion des valeurs, thème central de « 1984 » de Georges Orwell. On y est en plein.

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