À quelques jours du premier tour, la pression de la part de certains supporters fillonnistes se fait plus intense, tant auprès des électeurs de Dupont-Aignan que de Marine Le Pen. Face à la gauche, le seul vote utile serait le vote Fillon car c’est lui qui aurait le plus de chances…

Ce paradigme ne résiste pas longtemps à un examen attentif. Même s’il convient d’être prudent sur les sondages, dans les projections du second tour, face à Macron, Marine Le Pen fait un meilleur score que Fillon. Elle est donnée entre 37 et 41 % alors que Fillon ne dépasserait pas la barre des 35 %. Par conséquent, si l’on s’en tient à un argument purement pragmatique, face à la gauche, il vaut mieux voter Marine que Fillon, notamment parce que ce dernier, au second tour, ne ralliera pas les classes populaires.

En réalité, lorsque l’on creuse un peu, on s’aperçoit que cet argument n’est souvent qu’un prétexte. Si véritablement la défaite de la gauche était la priorité de la droite, on ne comprend pas pourquoi les ténors de la droite n’hésitent pas à jurer qu’en cas de second tour Marine/Macron, ils voteraient sans hésiter pour Macron.

Bien plus : Gérard Larcher, l’un des soutiens les plus importants des Républicains, n’hésite pas à s’afficher aux côtés de la ministrable NKM, de la féministe LGBT Caroline Mécary, de BHL ou encore de Caroline Fourest à un rassemblement prétendument antiraciste prévu ce 18 avril à la Mutualité, avant de se décommander in extremis. C’est dire si le champion de la droite des « valeurs » présente des gages de rupture peu rassurants.

Mes amis, ne cédons pas à l’affolement de dernière minute et gardons le calme des vieilles troupes. Le véritable enjeu de cette élection n’est ni économique ni budgétaire, même si ces questions sont essentielles. L’enjeu est civilisationnel. Il s’agit de préserver ce qui reste de la substance même du peuple français, de son identité face à un raz de marée migratoire voulu notamment par un patronat irresponsable, en particulier le MEDEF qui y voit une main-d’œuvre bon marché. Et face à ce raz de marée, Marine a plus qu’une longueur d’avance sur un François Fillon qui, en 2004, se déclarait favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Europe et qui, trois ans plus tard, a fait ratifier par voie parlementaire un traité que les Français avaient pourtant massivement rejeté.

Le vote utile, c’est un vote pour ses convictions et non pour des hommes qui ont contribué pendant des décennies, lorsqu’ils étaient ministres, au déclin de la France. Pourquoi feraient-ils demain ce qu’ils n’ont pas fait hier ?

Alors, dans cette dernière ligne droite, chaque voix patriote comptera et chacun doit encore se mobiliser pour convaincre les indécis et les hésitants de voter Marine Le Pen. Comme le disait le général et théoricien militaire Carl von Clausewitz, "la victoire appartient à ceux qui tiennent le dernier quart d’heure"

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18 avril 2017 à 20:03

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