D'aucuns s'étonnent qu'une grande majorité de Français soit disposée à accueillir les réfugiés ukrainiens, alors qu'ils sont réticents, voire hostiles, devant les réfugiés venus du Moyen-Orient ou d'Afrique. Selon Le Monde, « les réfugiés venus d’ailleurs et les associations dénoncent le “deux poids, deux mesures” du gouvernement ». Le HuffPost consacre également un article à cette question, relayant les appels d'associations qui réclament « que chaque réfugié soit accueilli comme les Ukrainiens en France ».

« On se réjouit que toutes ces personnes puissent être accueillies dignement en France », estime Pierre Mathurin, coordinateur d'Utopia 56, ajoutant qu'« on aimerait juste que cet accueil soit harmonisé auprès des personnes de toutes nationalités qui cherchent un exil en France. » Sophie Djigo, du collectif Migraction 59, présent à Calais, se demande « à quel titre, du point de vue du droit, les Ukrainiens bénéficient […] de cette protection que d’autres citoyens hors Union européenne n’ont pas », concluant que « si cet élan ne s’élargit pas aux autres exilés, on saura qu’il y a un problème explicite de racisme en France ».

Le mot est lâché : les Français seraient racistes, puisqu'ils préfèrent accueillir des Blancs plutôt que des Noirs ou des Arabes. Rokhaya Diallo, dans l'émission « Balance ton post ! » du jeudi 10 mars, revenant sur le sort des réfugiés en Ukraine, a évoqué un « privilège blanc » et souligné qu'« il a fallu que des personnes blanches souffrent pour qu'on comprenne qu’immigrer est un droit humain ». Tout se passe comme si ces déclarations avaient pour objectif de donner mauvaise conscience aux Français en les plaçant devant leurs contradictions, voire d'exercer sur eux une sorte de terreur intellectuelle.

Si l'on y réfléchit bien, on ne peut mettre sur le même plan tous les mouvements de population. D'abord, il est difficile, à moins d'être aveuglé par ses préjugés, de ne pas voir que les réfugiés ukrainiens sont majoritairement des femmes et des enfants, les hommes restant dans leur pays pour résister à l'invasion des Russes. Ce qui n'est apparemment pas le cas des jeunes migrants que l'on peut voir à Calais ou dans la capitale. Ensuite, la plupart des réfugiés ukrainiens souhaitent ne pas trop s'éloigner du reste de leur famille et revenir dans leur pays à la fin des hostilités.

Il est naturel que les Français se sentent plus proches d'Ukrainiens, qui sont avant tout des Européens, majoritairement de tradition chrétienne, que d'Afghans ou d'Africains, dont la culture est très différente et qui, pour beaucoup, n'arrivent pas à s'intégrer - à supposer qu'ils le veuillent. Tous les migrants méritent leur compassion, mais il est permis de penser, sans se faire accuser de discrimination, que les réfugiés venus de pays islamiques du Moyen-Orient, du Maghreb ou d'Afrique s'intégreraient mieux dans des pays voisins de même culture.

« C'est très dur de lutter contre les préjugés », s'inquiète la responsable de Migraction 59, constatant que des Français proposent spontanément d'héberger des Ukrainiens. N'est-ce pas un préjugé plus grave et une absence totale de discernement de penser qu'un trop grand nombre d'immigrés de culture différente n'aura aucun effet sur la cohésion sociale, l'unité et l'identité d'un pays ? Ces zélateurs de la bien-pensance aiment-ils la France ?

5970 vues

13 mars 2022 à 19:55

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.

87 commentaires

  1. Si on va chercher loin dans les détails, il y a 2 types d’Ukrainiens. Ceux Orthodoxes de la religion originelle du Pope de Russie et ceux Orthodoxes du Pope de Kiev qui accepte le wokisme, la G.P.A., etc…Et pour l’ Afrique, idem, il y a ceux qui viennent pour travailler, sans vouloir supprimer nos statues ou prier dans la rue. Là c’est bien…Et ceux qui viennent par esprit de conquête en religion et les aides sociales. Pas de racisme, juste la logique de paix.

Les commentaires sont fermés.