Émeutes en marge du match Belgique-Maroc : la preuve implacable de la faillite de l’intégration

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De violents heurts ont éclaté à Bruxelles, Liège ou encore Anvers après la victoire du Maroc sur la Belgique (2-0) en Coupe du monde de football, ce dimanche 27 novembre. Une nouvelle fois, une compétition sportive révèle au grand jour l’échec de l’intégration européenne.

La Belgique, terre d’immigration

Voitures caillassées et retournées, mobilier urbain détruit, poubelles et trottinettes électrique incendiées et même un journaliste blessé au visage. Avant même le coup de sifflet final, le « match des frères » promis par certains commentateurs a viré au chaos. Des supporters marocains – environ 150, selon la presse belge – ont ainsi semé le désordre dans les rues de Bruxelles. L’un d’eux, encouragé par des supporters de l'équipe nationale marocaine des Lions de l’Atlas en liesse, n’a pas hésité à escalader la façade d’un immeuble pour arracher le drapeau belge.


Face aux pétards et artifices, les forces de l’ordre ont dû avoir recours aux canons à eau et aux gaz lacrymogènes pour ramener le calme dans la capitale belge. Non loin de là, à Liège, une cinquantaine de supporters ont, quant à eux, attaqué le commissariat. Bilan : des voitures de service abîmées et des vitres brisées. À Anvers, également, une dizaine d’individus ont été arrêtés.

« Ces émeutes étaient, hélas, prévisibles. » Pour Jérôme Munier, président du parti patriote belge Chez Nous, ces émeutes sont le résultat inévitable d’années, voire de décennies, de laisser-faire. Laisser-faire migratoire, tout d’abord. « Nous sommes l’un des pays, si ce n’est le premier pays d’Europe, qui accueille le plus de migrants par habitant », se désole le leader de Chez Nous. En effet, outre une politique de regroupement familial parmi les plus laxistes d’Europe, la Belgique a pendant de longues années – jusqu’à la réforme du Code de naturalisation en 2012 – régularisé massivement les immigrés entrés régulièrement ou non sur son territoire. Résultat : selon les dernières statistiques démographiques, près d’un Belge sur cinq est aujourd’hui d’origine étrangère, principalement marocaine. Dans la région de Bruxelles-Capitale, ce chiffre atteint même la barre des 40 %. À cela s’ajoutent les non-Belges, qui représentent entre 10 % et 36 % de la population selon les régions. Logiquement, en seulement deux décennies, la proportion de citoyens belges d’origine belge n’a eu de cesse de diminuer : de 81,2 % en 2002, elle est aujourd’hui tombée à 66,6 %. « Bientôt dans tout le pays, le nombre va jouer contre nous », avertit Jérôme Munier. Et d’ajouter : « À Bruxelles, dans des dizaines de quartier, c’est déjà trop tard… »

Échec de l’intégration

Outre son laxisme migratoire, la Belgique a une faiblesse commune à de nombreux États européens, dont la France : la faillite de l’intégration. « Nous n’aurions pas eu les mêmes violences si le match se jouait contre la Suède », souligne Jérôme Munier. Selon lui, une part importante des Belges d’origine extra-européenne refuse « d’accepter notre mode de vie et nos coutumes ». Déjà, en 1993, le roi Hassan II avertissait l’Occident. « Les Marocains ne seront jamais intégrés. Ce seront de mauvais Français. Ils ne seront jamais 100 % Français », expliquait alors le chef de l'État marocain dans un entretien exhumé par les réseaux sociaux. Or, face à ces enjeux, loin d’imposer l’assimilation, la Belgique, tout comme la France, laisse faire et continue d’accueillir généreusement des populations immigrées.

Ni l’excuse coloniale – la Belgique n’a jamais colonisé le Maroc - ni le prétexte du football ne peuvent expliquer les émeutes de ce 27 novembre. En réalité, une partie non négligeable des individus d’origine extra-européenne entretiennent une haine envers leur pays d’accueil. Ce mercredi, les Bleus se préparent à jouer contre la Tunisie. La France connaîtra-t-elle les mêmes débordements que la Belgique ?

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

7 commentaires

  1. Je pense que l’Académie française devrait envisager de supprimer le terme « intégration » du vocabulaire français.

  2. Et dire que la chanteuse Yseult , future marraine de la francophonie a quitté la France pour la « Belgique qui accueille la diversité à bras ouverts » selon ses dires! Elle doit être comblée maintenant. Comme si on ne savait pas ce qu’est Bruxelles, Molenbeek etc
    sa démographie, les prénoms des nouveaux nés. Il faut espérer que la non diversité puisse un jour être accueillie à bras ouverts par la diversité.

  3. La Belgique, le seul pays d’Europe dans un état de décomposition encore plus avancée que la France. Le seul point positif de ces émeutes est que ca se passe pratiquement sous les fenêtres de la Commission. Ca les fera peut-être réfléchir

  4. Bruxelles … la capitale de cette Europe qui continue à imposer aux peuples autochtones cette folie migratoire. Tout un symbole. Et ce n’est que le commencement.

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