Duel Trump-Biden du 6 janvier : petits règlements de comptes entre ennemis

TRUMP BIDEN

Nous fêtions, ce jeudi 6 janvier, le premier triste anniversaire des événements du Capitole à Washington, D.C. La commémoration fut l’occasion d’invectives interposées et de règlements de comptes entre Joe Biden et Donald Trump.

Rappelons toutefois les faits. Le 6 janvier 2020, les élus du Congrès devaient certifier le vote du collège électoral quant à l’élection présidentielle, donnant la victoire au candidat démocrate. Or, un flux de manifestants « pro-Trump » envahissait le Capitole, contestant le vote.

« L’insurrection » faisait cinq morts et de nombreux blessés. Les démocrates ont tout de suite accusé le président sortant d’avoir commandité l’affaire et, par là même, fait « trembler la démocratie ». L’accusé, lui, revendique et persiste - au demeurant comme de nombreux analystes (certes non de gauche) - qu’il s’agissait en réalité de groupes d’antifas dissimulés.
L’objectif ? Manipuler l’opinion. Comme pour l’affaire de l’ingérence russe en 2016, ou Russiagate, qui avait lancé sa première procédure de destitution, la supposée « tentative de putsch » du 6 janvier a valu à Donald Trump une deuxième procédure d’impeachment. Chaque fois, il fut acquitté. L’enquête sur l’assaut du Capitole reste, elle, toujours en cours.

Mais revenons sur ce premier anniversaire. Joe Biden a tenu, à cet effet, une conférence de presse solennelle, occasion d’attaquer directement son prédécesseur et, il faut bien le dire, son éternel rival. Car si Joe Biden et les démocrates sont au plus bas dans les sondages d’opinion, c’est aussi parce que Donald Trump y est au plus haut. Les derniers chiffres nous viennent d’un sondage Reuters/Ipsos, publié il y a quelques jours. 54 % des républicains interrogés soutiendraient Donald Trump comme candidat pour la primaire républicaine en 2024. Loin devant Ron DeSantis (11 %) et Mike Pence (8 %). Et, en effet, force est de constater que pour tous les titres de presse américains, de tous bords, Trump est le seul compétiteur possible.

Aussi, ce jeudi, Biden n’y est-il pas allé de main morte. Ultime sursaut de défense pour les élections de mi-mandat en novembre prochain ? La vieille technique orwellienne était à l’ouvrage : accuser l’adversaire de tous les maux, quitte à inverser le sens de son vocabulaire, pour cacher ses propres échecs. Parmi les reproches : diffuser des mensonges, en alléguant que l’élection présidentielle de novembre avait été truquée - et donc volée -, avoir encouragé l’insurrection, être une menace autoritaire pour la démocratie, etc. Le clou restant, quand même, son grotesque sermon : « Allons-nous, en tant que nation, continuer à suivre la lumière de la vérité ou bien à s’enfoncer dans les ténèbres du mensonge ? » Entendez : Biden représentant autoproclamé du camp du Bien, et Trump, lui, prince des ténèbres.

Bien sûr, l’homme d’affaires n’a pas tardé à répliquer, via un communiqué sur son propre site Internet. La réponse est assez savoureuse. « Hier, nous avons assisté aux derniers halètements d'un système politique et médiatique – de gauche - corrompu et discrédité. Pendant des décennies, il a mis notre pays à terre - en détruisant nos emplois, en renonçant à ce qui fait notre force, en sacrifiant notre souveraineté, en attaquant notre histoire, nos valeurs... Gardez bien en mémoire que ces extrémistes de gauche ne se soucient en rien de la démocratie. La seule chose qui les préoccupe est de vous contrôler toujours plus et de s’enrichir par la même occasion. Mais ils sont en train d’échouer. »

Au sujet du 6 janvier 2021, Donald Trump précise : « Ils paniquent en partie car ils prennent conscience que, comme pour le canular sur l’ingérence russe, la vérité va éclater sur leur rhétorique absurde du 6 janvier... Le peuple américain voit bien que le 6 janvier est devenu un prétexte pour justifier toutes les attaques à l’encontre des libertés individuelles. Notamment la censure et la surveillance. » Et de conclure : « Ils savent qu’ils vont perdre. » De quoi, en effet, regonfler le moral des troupes, même en France.

Gaëlle Baudry
Gaëlle Baudry
Chroniqueuse à BV, spécialiste des Etats-Unis, consultante indépendante

Vos commentaires

19 commentaires

  1. Vivement le retour de Trump aux affaires des USA pour le bien de toute l’humanité, car il reste le seul, avec zemmour a défendre les valeurs de son pays.

  2. Hissé au pouvoir artificiellement, Sleepy Joe, pourtant vieux politicard expérimenté , a rapidement montré ses limites et se trouve bien mal placé pour critiquer Trump ;
    Celui ci , fort de son électorat , a eut l ‘ intelligence de rester présent , en embuscade ,souhaitons lui de concrétiser son retour le moment venu…

  3. La censure et la surveillance, ça rappelle quelque chose. C’est bien la marque de la Gauche, avec le mensonge comme moteur principal.

  4. C’est tout de même incroyable de voir la presse française de droite relayer les mensonges de la presse de gauche américaine. Il n’y a jamais eu 5 morts dans l’affaire du Capitole mais un seul, une jeune manifestante désarmée,
    tirée à bout portant par un vigile alors qu’elle tentait de pénétrer par une fenêtre. Les 4 autres sont des décès qui n’ont rien à voir avec l’évènement et que la gauche a rattachés pour faire croire à un coup d’état.

    • c’est comme ça , il n’y a plus de vrais journalistes d’investigations , les journaliste actuels dans leur majorité répètent / traduise ce qu’ils lisent sur WAPO (le Washington Post : journal de gauche notoire : il ne peuvent donc que promouvoir des (fake news ) mensonges…

  5. En 2020 près de 14 millions de personnes ont été privé de leur droit de vote dans 5 états sous contrôle républicain. Juste en l’Indiana on a radié 22,4 % des électeurs inscrits sur les listes électorales.16 696 470 électeurs – soit un électeur sur 12– a vu son nom disparaître des listes électorales. Je m’explique mal cet engouement de BV pour Trump.

    • « 14 millions de personnes ont été privé de leur droit de vote dans 5 états sous contrôle républicain »… Oui, sous contrôle de RINOs (republicans in name only) !

    • C’est dingue, si 14 millions de personnes n’ont pas pu voter, que la participation ait été la plus haute depuis 1900.
      Il est vrai que dans plusieurs comtés, des électeurs qui étaient déjà majeurs en 1900 ont pu voter, et certains ont pu voter plusieurs fois.

    • Un président relance l’emploi dans son pays. Cette politique profite à tous, y compris les minorités (taux d’activité au plus haut depuis Reagan). Il baisse les impôts des ménages et des entreprises. Il ne déclenche ni ne rejoint aucune guerre. Il liquide l’état islamique quand son prédécesseur disait que ce serait déjà bien de le contenir. Il amorce la paix entre Israël et ses voisins. Il tient tête à la Chine … On se demande en effet d’où vient cet engouement.

  6. Le problème de Donald pour qui j’ai voté a malheureusement un problème majeur il est détesté par les socialistes de plus en plus nombreux chez les jeunes. De Santis représente à mon sens l’avenir des républicains il faut arrêter d’avoir des présidents de 80 ans. La primaire est encore loin et à ce jour la victoire en novembre de la house et du sénat c plus important et changera la fin de mandat du grabataire JB.

  7. Trump a tellement raison ! Ils vont perdre, car nul ne peut contraindre le peuple. Les globalistes n’instaureront pas leur Empire…

    • “Ils vont perdre »… À voir, parce qu’avec le système électoral délirant des USA, tout est à craindre des gens en place !

  8. Enfin un article pas haineux à l’égard de Trump ; même Le figaro déverse sa bile tous les jours ( Gélie , Jaulmes , etc , etc )

  9. Trump est bien le seul à dénoncer toute la corruption qui mène le monde dit libre et à faire trembler l’oligarchie au pouvoir. Puisse t ‘il réussir.

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